Il y a un monde entre le parent qui cède à sa colère ou son impatience, donne une fessée, puis le regrette et s'en explique ("oui, je t'ai donné une fessée, je n'aurais pas du le faire, j'étais en colère et je n'ai pas su contrôler cette colère") et un parent qui dérouille son enfant en prenant ça pour un principe éducatif...
Je suis d'accord avec ça, mais pour moi la différence c'est que le parent qui va avoir donné une fessée puis le regrette considère que l'idéal c'est de ne pas donner de fessée.
Personne n'est parfait, et on est nombreux.ses à avoir été éduqué.es avec des fessées/claques, ce qui fait qu'on a intériorisé ça comme étant quelque chose de permis, de possible, et donc un parent dépassé risque d'avoir recours à ça même s'iel pense que ce n'est pas la bonne chose à faire.
Pour moi c'est important de partir du principe que non, on ne tape pas un enfant, pour essayer de se sortir de la tête que c'est quelque chose de possible et de normal. Non, ce n'est pas normal, non, on ne devrait jamais taper un enfant, et oui, j'ai l'intention d'élever mon fils sans le taper (et sans violence verbale aussi, tant qu'à faire).
Ça ne veut pas dire qu'un parent qui a craqué un jour, a tapé et s'est expliqué et excusé est un mauvais parent.
Ça ne veut pas dire non plus que mes parents étaient des mauvais parents parce qu'ils ont donné quelques claques. C'était une autre époque, on n'avait pas les mêmes informations ni le même accès à l'information que maintenant, la société était différente, bref, ce serait idiot de les juger aujourd'hui avec un recul qu'ils n'avaient pas. Ils l'ont fait en pensant bien faire. Peut-être même qu'aujourd'hui, ils diraient que c'est mieux de ne pas taper.
En même temps, je ne peux pas non plus dire que c'est anodin, que ça n'a eu aucune conséquence sur moi ou quoi : c'est compliqué d'affirmer ça comme ça. Je n'ai pas de conséquence claire visible, mais comment savoir s'il n'y en a pas eu quand même, si je n'aurais pas plus confiance en moi ou quoi par exemple. Il faut de toutes façons s'appuyer sur des études et pas sur une anecdote personnelle.