Moi, Christiane F. ..13 ans, droguée et prostituée : Ce roman est un témoignage sombre, tragique, douloureux et extrêmement marquant puisqu’il parle de deux sujets difficiles et toujours d’actualité: la drogue et la prostitution. Personnellement, je me suis beaucoup attachée à la jeune fille, Christiane et c’est avec beaucoup de tristesse que l’on constate sa lente décadence au fil de ces pages. Elle raconte son histoire avec son enfance triste et brutale auquel elle tente d’échapper en allant se changer les idées auprès d’une bande de drogués qui l’attire et la fascine. Elle est alors très vite tentée de faire comme eux, en consommant des drogues, mais en devient rapidement dépendante. Elle se tourne alors vers la prostitution à 14 ans pour se payer sa dose quotidienne d’héroïne. Ce livre parle d’une Allemagne à la fin des années 70, dans laquelle la jeunesse des cités se trouve face à l’ennui et l’indifférence.
Ce livre met en avant les difficultés liées à la dépendance de la drogue, le manque d’organismes spécialisés pouvant accompagner ces personnes, la souffrance liée au sevrage. Il n’y a pas de traitements pour les jeunes de cet âge, ils n’ont donc pas de chance de s’en sortir. Quand les parents prennent conscience du problème et viennent demander de l’aide, on leur dit qu’on ne peut rien faire, que leurs enfants sont condamnés. Les proches se retrouvent donc démunis et ne peuvent rien faire pour sortir les personnes de cet enfer.
J’ai gardé un mince espoir tout au long du récit qu’un jour Christiane arrête de se droguer, même si il n’y avait pas beaucoup de chance. Certains passages sont très durs et bouleversants. Le style, les descriptions, m’ont laissé imaginer les horreurs qu’a subi Christiane, pour se payer de l’héroïne chaque jour.
Un témoignage bouleversant qu’il faudrait faire lire à la jeunesse pour tenter de faire prendre conscience des dangers engendrés par la drogue.
A présent, il me tarde de lire ce qu’est devenue Christiane dans son récent témoignage 34 ans après celui-ci: « Moi, Christiane F., la vie malgré tout », qui parait tout aussi éprouvant à lire.
Virgin Suicides : L’histoire se déroule dans une petite ville du Michigan dans les années 1970, c’est une bourgade tranquille, prospère, aux allées bien droites et aux jardins soigneusement taillés, où s’épanouit une classe bourgeoise régit par les mœurs étroites. Cependant, tout n’y est pas si parfait qu’il n’y parait, puisque Cécilia Lisbon, est retrouvée dans sa baignoire, les veines de son poignet ouvertes. Son suicide va plonger le quartier dans la confusion. Peu après, ce sont les quatre autres filles Lisbon qui vont la suivre et mettre un terme à leur vie. Cette tragédie restera une source de fasciation pour les garçons, adolescents à l’époque et amoureux de ses filles. Vingt ans plus tard, ils rassemblent des fragments de ragots et de ouï-dire, de conversations téléphoniques, de rapports de médecins et de confessions crues et tourmentées. Autant de pièces à conviction pour tenter de comprendre les suicides successifs de Cécilia, Thérèse, Bonnie, Lux et Mary.
En me plongeant dans le livre, il m’était impossible de ne pas oublier adaptation cinématographique réalisée par Sofia Coppola en 1999. La musique est surement une des choses qui m’a le plus marquée dans le film. Cette adaptation a réussi à parfaitement retranscrire l’âme de cette oeuvre. Pourtant, le roman de Jeffrey Eugenides se suffit déjà très bien à lui tout seul. L’histoire regorge de questions sans réponses, le non-dit y est omniprésent, mais rend le roman captivant. A la fin, aucune explication satisfaite ne sera jamais trouvée aux suicides des cinq adolescentes, le secret est maître. Un magnifique récit sur l’adolescence et les premiers amours. Il m’a profondément marqué et je n’oublierais pas de si tôt cette histoire qui m’a bouleversé.