- Avez-vous quelqu'un qui est dans votre vie ?
- Non, et je n'en ai pas l'utilité.
- Vous avez tort.
- Vraiment ? Je suis libre, je n'ai besoin d'aucune limite.
- Une personne qui vous aime, vous attends chez vous après une journée pitoyable et vous redonne le sourire. Vous vous bercez dans ses bras, vous vous noyez dans ses yeux, plus aucun souci vous tracasse, son amour vous protège, vous êtes invincible. Connaître cette joie, un bonheur unique.
- Je ne suis pas lâche, je ne fuis pas mes problèmes en retrouvant quelqu'un qui vous empêches toutes libertés, contrairement à vous.
- Lâche, dîtes-vous ? Vous refusez le sentiment que vous offre la vie par crainte de responsabilités et d'engagements.
- Absolument. Je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux. N'est ce pas fabuleux ? J'ai la liberté, vous avez la captivité.
- Vous êtes seul, personne ne vous aime. Avec qui vous vous promenez, vous rigolez, qui vous réconforte. Personne, vous avez pour seul compagnon, la solitude.
- Et je ne serai jamais déçu. Je ne peux pas être abandonné, je ne sentirai jamais cette peine couler sur mes joues. Cet abandon qui vous fait tous si mal, vous avez déjà dû connaître.
- Certes, mais cette tristesse n'est que passagère contrairement à votre solitude. Savoir que vous avez été aimé, et désiré et que cette même personne vous l'avez aimé plus que votre vie. Une passion si forte, un bonheur si rare.
- Vous autorisez qu'on détruise votre cœur, qu'on vous retire le goût de la vie. Tout cela pour une personne que vous avez dû partager votre bonheur. Ne croyez-vous pas qu'il vous a volé une part de votre bonheur pour vous détruire ensuite.
- Le bonheur existe que lorsqu'il est partagé. Un bonheur collectif devient plus fort qu'un bonheur individuel.
- Comprenez vous que le bonheur collectif ne dure qu'un temps. Il y aura toujours une lassitude de vos compagnons. Et la fin vous fait mal, vous détruis, et vous venez pleurer dans nos bras.
- Ne vous êtes donc jamais lassé de la solitude ?
- Jamais. Elle ne m'a jamais trahi contrairement à l'amour. Jamais elle ne m'a abandonné. Vous et votre amour, vous êtes heureux un temps. Puis ensuite vous souffrez si fort, que cet instant de bonheur est oublié. Vous ne vivez plus par le goût de vivre, mais par obligation. Comme une lame qui a percé votre armure impuissante, l'amour vous a détruit de l'intérieur, que jamais vous arriverez à vous relevez de cette chute. Les sentiments, seront toujours présent et quoique vous fassiez vous les oublierez pas, ils sont imprégnés dans vous. Cette dépendance que vous avez eue envers votre moitié n'existe plus, et vous êtes perdu. Vous êtes petit face au monde. Invincible avez-vous dit ? A quoi cela sert il d'y être, puisque vous tombez plus bas. N'avez-vous jamais pensé qu'on pouvait vivre sans être malheureux, sans que quelqu'un soit là pour vous détruire. Je vis une vie paisible et sans déceptions. Je vis une vie que vous regretterez.
- Sans l'amour, il est triste d'être homme. Aimer, c'est ce qui nous soutient. Peu importe si vous avez été déçu, vous avez connu le désir et la passion. Ce sentiment, comme un sixième sens, est le plus précieux. Quoiqu'on ne soit pas aimé, vous aimez, vous offrez à quelqu'un votre amour, ce bonheur est si rare, que pour chaque personne il est unique. S'il était commun, il n'y aurait pas eu un tel amour entre des personnes avec autant de tendresses. Vous n'avez donc jamais aimé ; cette chaleur dans votre cœur qui vous réchauffe, vous n'avez pas connu. Vivez vous donc dans l'ignorance ?
- Ma chère, l'amour vous rend si aveugle que vous pensez que je ne suis pas heureux sans ce sentiment. Il vous a emprisonné de toute votre indépendance, vous ne savez plus faire sans l'amour. A quoi bon de vivre pour un sentiment qui vous obsède sans cesse et vous fait de la peine. L'amour n'est qu'une illusion de votre esprit.
- La solitude n'est que votre punition. Vivez donc seul et sans amour. Vous êtes victime d'une vie qui ne me satisfait pas.