Vos textes libres

9 Janvier 2011
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orléans
Fin d'une histoire d'amour entre deux protagonistes, Adam et Olivia, qui se sont aimés difficilement.

Adam s?en souvient.
Il se souvient de cette seconde où, après tant de mois, Olivia et lui parvenaient à être des enfants devant l?incertitude de leur avenir, la peur de perdre l?autre et de se retrouver seul. Olivia l?avait alors serré contre elle avant de lui murmurer qu?elle l?aimait. Et qu?elle ne partirait jamais. Ce n?était pas une promesse, c?était une prise de conscience si limpide sur elle-même qu?il n?y avait pas de doutes. Pour la première fois, tout était clair et limpide. Olivia dans ses bras, Adam ne voyait aucune autre chose. Ni même l?éphémère. Peut-être est-ce pour cela?
- M. Otherwood, il faut rentrer maintenant.

Peut-être est-ce pour cela qu?il pensait tant à elle. Peut-être est-ce pour cela qu?il n?avait pas vu le temps s?abattre sur eux comme un vent glacial.
- Encore un moment, demanda le vieil homme, le souffle court.

Avec les années, Olivia et lui avaient vécu tant et si bien que, lorsque la mort frappa la jeune femme avant lui, Adam comprit qu?ils avaient vieillis. Il était un vieil homme maintenant, passant ses journées sur la terrasse d?Otherwood, sans espoir ni rêves. A vrai dire, la mort d?Olivia l?avait réveillé de ce rêve, de cette vie qu?ils avaient vécue à pleins poumons. Il se souvient encore de cette frayeur et de la voix claire et réconfortante d?Olivia lui disant qu?elle ne partirait pas.
Un sourire fend ses lèvres ridées : Olivia, envers et contre tout, était partie avant lui dans une révérence qui lui cillait à merveille. Oui, cette même révérence qui, un jour d?été, au milieu des convives, releva l?attention d?Adam. Il la voyait encore, dans sa robe blanche presque diaphane, son visage mystérieux et détachée de tout, cherchant sa place. Dès leur rencontre, il sut qu?Olivia ne serait jamais ici mais toujours ailleurs. Il l?avait accompagné durant ces années et, bien souvent, il pensait que sa jeunesse était partie avec elle. Il n?avait pas vu les rides marquer son visage, seulement son rire cristallin emporté une joie mystérieuse et propre à eux.
Mais elle n?était plus là.
- M.Otherwood, lui dit l?infirmière en le couvrant, vous allez attraper froid.

Adam se penche en avant. Le soleil se couche sur la ligne boisée de l?horizon, comme un cercle rosé s?éparpillant en une traînée de rose nocturne. Ses yeux bleus retrouvent, le temps d?une seconde, leur lueur. Il la voit. Là, près de la grange. Olivia, dans sa petite robe légère, lui fait un signe de la main. Les premiers boutons de sa robe sont ouverts, et sa chevelure bouclée et noire vole au vent, au-dessus de ses grands yeux noirs rieurs. Elle l?appelait, comme elle l?avait fait tant de fois.
- Monsieur, ce n?est que le vent, devina l?infirmière en voyant le vieil homme s?agiter.

Elle l?attend, chaque soir, de l?autre côté.
Une larme coule sur la joue creuse du vieil homme. On croit souvent qu?une histoire d?amour prend fin quand il n?y a plus personne, quand la présence s?estompe, mais seuls les yeux des amants peuvent se voir encore, au-delà de tout ce qui existe. Au delà de toutes les couleurs que nous connaissons. Mais, ce soir, Adam sait la vérité. Ca n?est jamais vraiment fini. Traversant la plaine dans son corps de jeune homme, il sent à peine la brise, et l?herbe lui semble fraîche sous ses pieds. Il court vers Olivia à grands pas, sans se retourner. Il court.

Sans un regard pour le vieil homme qu?il était, les yeux à présent clos, assis sur la terrasse.
 
22 Février 2010
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Ce jour là j'ai succombé a son charme, ce jour là je n?étais plus moi même, pas parce que j?étais saoul mais parce que mon corps était submergé d?émotions. Une sensation d?être éblouie par une telle beauté, une telle douceur, un sourire inoubliable. J'ai hesité une fraction de seconde mais mon coeur n'a jamais douté. J'ai renoncé à l'amour plusieurs fois mais je n'ai jamais voulu renoncer à cette histoire parce que malgré tout elle était belle, je l'aimais et surtout je voulais continuer à l'aimer.
J'ai entendu dire que le coup de foudre ne pouvait se produire qu'une fois dans une vie, c'est lui qui ma fait vivre cet instant donc je pense que je l'aimerais toujours passionnement
 
19 Juillet 2010
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herblay
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La sirène et le pêcheur

Un pêcheur était en mer ;
Une ravissante sirène, attirée par ce cœur solitaire,
vint à sa rencontre le distraire
de son chant envoûtant et mortifère.

Le pêcheur l'invita à dîner,
lui prépara une baignoire d'eau salée
pour qu'elle soit confortablement installée.
Vint le repas, par le pêcheur amoureusement préparé.

Il n'était pas pêcheur pour rien, et lui servit de la dorade grillée.
La sirène s'épouvanta, s'écria, s'époumona.
Le pêcheur lui demanda pourquoi :
" N'aimes-tu pas ce repas ? Je l'ai pêché et cuisiné rien que pour toi."

En guise de réponse, la sirène prit sa fourchette et sans son cou l'enfonça.
Le sang du malheureux pêcheur coula, coula, coula.
La sirène les babines se lécha, et elle le dévora,
ne gardant que son cœur, qu'elle serra dans ses bras.
 
5 Mars 2011
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Paris
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Envie de vous partager des textes :
Les Bienfaits de la Pluie
La pluie virevolte sur Paris aujourd'hui. Elle dépose son odeur particulière sur l'asphalte. Les arbres frémissent sous le poids minime de ses gouttes. Paris vit la pluie et les habitants cherchent un endroit où s'abriter.Le temps dans la capitale française est ralenti. De plus, nous sommes lundi et la plupart des magasins sont fermés.
Le clapotis de la pluie me rappelle celui de la mer. La pluie est un phénomène envoûtant et il faut apprendre à aimer son odeur si particulière qui change de ville en ville. Je me souviens de l'odeur de la nature mouillée par la pluie au Brésil. La nature se ressourçait et me donnait l'envie de me ressourcer à mon tour.
Il ne faut pas oublier qu'après la pluie, le soleil revient et quelques fois des arcs-en-ciel apparaissent. La nature est si magique et a un impact tellement important sur le moral.
 
4 Septembre 2011
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Pourquoi ? Je me pose souvent cette question, pourquoi ? Je suis dans un monde en perpétuelle évolution et pourquoi alors ai-je le sentiment que nous régressons au lieu d'évoluer ? Pourquoi des notions telles que l'amour, la solidarité, la compassion tendent à disparaître pour laisser place à l'égocentrisme, l'avarice et la méchanceté gratuite.. Pourquoi ?


A quoi rime ma vie actuelle ? Je suis beaucoup trop entourée de toute cette publicité, de tout ces préjugés et autres valeurs absurdes dont nous gave la société que j'ai peur de ne plus pouvoir passer à travers.. Et si tout cela m'avait atteint à moi aussi ? Et si j'avais perdu l'innocence de mon enfance pour me retrouver dans un monde où il ne reste que le conformisme ?
Oui, je suis à l'image de notre société. Je me fond dans la masse un peu plus chaque jour, l'horreur est de croire être libre alors que tout n'est qu'illusion.


Grandir, « mûrir » oui, faire de belles et longues études, trouver un homme, fonder une famille, avoir une belle maison, « gagner » sa vie. Je ne veux pas gagner ma vie, je l'ai déjà.


Je veux juste vivre et non exister. Je veux profiter de chaque instant, chaque heure, chaque minute, chaque seconde.


1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8...


Tu vois ? Encore un peu plus de temps et tu seras enfermé à tout jamais dans cette société. Être soi ne voudra plus rien signifier.


J'ai envie de voyager, loin, très loin. J'ai envie de goûter à la vie et à toute sa folie, toute sa splendeur. Je veux rencontrer de nouvelles personnes, de nouveaux lieux, de nouvelles histoires à fin de mieux fonder la mienne. Arrêtons de croire que l'on n'est pas libre de son destin, bien sûr que si on l'est. Tout est une question de choix, et on a toujours le choix. Toujours.


Alors on dit non. Non à cette vie idéale. Non à ces chimères.
Je veux vivre Vivre VIVRE.




Lucie, 27/05/2012
 
24 Janvier 2012
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Chagny
Il a les épaules voûtées, ses cheveux fins, filandreux qui s'étalent sur son crâne sont encore châtains. Il n'est pas petit, il n'est pas grand mais il est maigre.
Il a une grosse veste en velours beige qui lui sert très nettement la taille, la capuche de son sweat-shirt dépasse. Son pantalon marron semble ajusté à sa corpulence pourtant il ne lui va pas. Il est juste un peu trop court et on devine deux bâtons dessous qui ont froid.
Il marche à tout petit pas et cette allure d'enfant fait sourire. On dirait un pissenlit : une grosse boule posée sur une tige toute fine. Si on lui souffle dessus il va s'envoler.
Il marche dans un hall de gare presque vide où le relais qui distribue ses derniers paquets de clopes s'apprête à fermé. La lumière transperce et vous dit : « Je sais que vous êtes là ! ».
Il marche et traverse des portes coulissantes qui garantissent quelques degrés de plus. La dame au comptoir regarde autre part. Il n'a pas de sac et n'attend pas de train. Nous on l'observe qui marche et on s'amuse parce qu'il n'a pas conscience de son allure, parce qu'il est déplacé dans ce hall de gare bien rangé. Parce que malgré lui, il fait rêvé.
 
5 Mars 2011
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Paris
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Un autre texte :
Freud : un être qui résonne en moi

Lire Freud est libérateur et en même temps angoissant car chaque être humain a les mêmes processus de refoulement. Au final, nous sommes si proches des uns et des autres malgré nos différences de caractère, physique, goûts. Cela devrait me rassurer mais je prends pleinement conscience de toutes ces similitudes et ça m’a effrayé sur le moment. Maintenant, je me sens moins seule quand je suis en pleine crise d’angoisse et/ou quand les choses refoulées refont surface et la douleur qui en émane.
Grâce à Freud, j’ai compris que mes grosses angoisses (au passage des examens par exemple) faisaient écho à des moments déjà vécus dans mon enfance : surtout la peur de ne pas y arriver car petite, je me battais pour écrire mes lettres et que je me sentais différente des autres. Freud et Guity m’ont permis de déceler la raison de ces angoisses et depuis que je le sais, je me sens plus légère. Cela ne m’empêchera pas d’en avoir à nouveau mais je comprendrai immédiatement leur résonnance.
Je me sens si proche de Freud que c’en est salvateur. Je me sens grandie par lui et sa lecture en est venue à point nommé. J’ai vu la psychiatre lundi dernier et qui a tenté de me montrer mes mécanismes. Après la séance, je n’étais pas bien. J’étais plus inquiète qu’apaisée mais avec le recul, je suis plus apaisée car je me rends compte que les sentiments que je peux avoir vis-à-vis de maman, papa, sont tout à fait légitimes et normaux. Cela arrive à tout le monde d’avoir des périodes de haine envers ses propres parents. Ils veulent notre bien mais des fois leurs mots sont à l’inverse de ce qu’ils veulent dire. Ils ne trouvent pas les bons mots pour nous rassurer ou nous poussent trop. Quand on me bouscule et que je ne suis pas prête à l’être, je fais du surplace ou alors je m’agrippe à mon état et je refuse d’avancer. Mais quelques fois ces brusqueries sont bénéfiques.
Je vais continuer à lire Freud et à approfondir ce qu’il écrit, en trouvant des moyens pour ne plus être entravée et pour vivre de manière beaucoup légère et profiter des petits plaisirs sans me poser de questions.
 
30 Août 2011
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Elle était le dernier rayon de soleil dans le ciel couchant. Des roses aux parfums légèrement piquants et des pivoines opulentes dans les cheveux, ainsi que des plumes et autres grigris. Ses yeux de chat s'allumaient de vert sous la couche de khôl intense de ses paupières, son nez était long et fin, son sourire et sa bouche rouge étaient une oasis où beaucoup voulaient étancher leur soif.

Avec l'apparition de la première étoile dans l'indigo de la voûte céleste, la musique commença. Des percussions lentes, et tout aussi lentement elle se mit en mouvement. Souple, fluide, elle était serpent en parade, la rivière paresseuse qui s'écoule en faisant fi du temps qui passe.

Puis les rythmes s'enrichirent, augmentèrent d'intensité. Son jupon rouge et brun, ponctué de pièces de métal reprenant les constellations virevoltait et laissait entrevoir ses chevilles, ses jambes, ses cuisses musclées mais taillées par les Anges. Son ventre ondulait avec sensualité, et de la sueur commençait à perler et briller entre ses seins, sous les coques de son soutien-gorge orné de coquillages et de rubans. Ses bras tintaient avec les grelots d'argent attachés à ses poignets, elle était magnifique, vibrante, brûlante.

Ses reins se cambraient et se décambraient comme un chat qui s'étire, oscillaient lentement ou frémissaient comme le vent dans les feuilles, elle jouait avec son corps, jusqu'au silence. Puis les tambours reprenaient encore et accéléraient, lui arrachant à chaque coup un soupir de ses lèvres entrouvertes, elle tournoyait, tournoyait, se mit à rire, jusqu'au dernier silence, l'apothéose. Le silence de la nuit.
 
31 Juillet 2011
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Mauguio
Pardonnez-moi mes faiblesses, mes faux pas, mes erreurs, mes silences, mes absences, ma violence, mon arrogance... ayant été excessive par le passé, les désillusions et frustrations m'ont accompagnées, longtemps à terre, je me relève tout doucement mais préfère faire la route, ac comme seul bagage, mon ombre. Apaiser mes souffrances passées relève d'un long travail sur moi-même, alors pardonnez-moi si je ne suis pas une amie exemplaire et que je vous donne l'impression de me foutre de tout. Mais il y a des expériences, des blessures qui peinent à cicatrisées. Ma jeunesse tourmentée n'a de cesse de se manifester, et la peur de prendre des responsabilités m'assaille toujours encore un peu. Je sais que je suis sincère et humble et n'est-ce pas le plus important, après tout ?
 
5 Mars 2011
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Paris
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Un cocon, une façade, une vitre teintée.

Tout le monde a besoin d'un temps d'adaptation pour retrouver la sérénité de son cocon quand on y est éloigné. Les adaptations sont plus ou moins longues selon la personne et c'est entièrement normal.
Être dans son cocon, c'est être comme un poisson dans l'eau. Pour certaines personnes, rien ne leur échappe car tout est sous contrôle comme le disent si bien les latinos. Mais dès que ces personnes changent de lieu, c'est la catastrophe la plus totale !
En effet, leur caractère et leur nature profonde, qui étaient entièrement enfouis, resurgissent au grand galop. Impossible au spectateur de s'y méprendre. Impossibilité de feindre son caractère quand celui-ci est bel et bien là !
Il était certes caché derrière une vitre teintée mais on peut toujours l'ouvrir et être surpris (dans le bon autant que mauvais sens) de ce qu'il y a à l'intérieur.
Les apparences sont quelques fois trompeuses !
 
30 Avril 2012
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Nantes
"Bonjour ma chérie, je suis ton arrière grand mère. Quand tu es venue au monde je t'ai vue d'en haut. Tu étais magnifique. J'étais profondément heureuse. Tu ne m'as pas connue ma chérie mais moi je te connais. Régulièrement, j'emprunte les yeux d'un chat, je voyage avec le vent, et je viens te voir. Je sais ton rire et tes yeux qui se plissent, je sais le point que tu te dessines juste à coté de l'oeil quand tu te maquilles, je sais tes yeux qui se gonflent quand tu es touchée et le façon que tu as d'empêcher que ton maquillage coule, je sais que quelque soit la personne qui te prend dans ses bras tu fermes les yeux, je sais ton coeur qui s'affole quand quelqu'un crie, je sais le silence dans lequel tu te réfugies souvent... J'étais là quand tu t'es roulée avec peine une cigarette en le regardant partir. J'étais la quand tu as cassé une bouteille de vodka vide sur un visage et j'étais là aussi quand, vacillante sur tes talons hauts, tu vomissais d'alcool et de dégout, au pied d'un lampadaire.

Je ne lis pas dans tes pensées ma chérie, je te regarde juste. Et je me souviens...

J'avais si faim moi aussi tu sais. C'était si bon de sentir mon coeur battre trop vite. C'était si bon de gouter d'autres peaux, de boire des coktails forts et sucrés et de fumer toute sortes de choses rigolotes.
Ma chérie, je suis allée si loin... Je te vois emprunter le même chemin et je ne suis pas inquiète.
Rien ne sert de rester sur le bord. Tout le monde a un fil suspendu sous ses pieds, même si il refuse de le voir, car personne ne sait quand le fil cédera.
Ma chérie, tu sais que pour savoir évaluer les risques il ne faut pas en avoir peur. Tu sais faire des choix, tu sais reconnaitre ce qui est juste, tu sais que tu récoltes ce que tu sèmes, tu sais les nuances et les paradoxes.
Ma chérie, que je suis fière de toi !
Si je suis là, c'est que je suis inquiète pour ton coeur.
Je sais que ton époque remet en question les relations entre les hommes et les femmes et les conditions de chacun d'eux. Je trouve cela formidable.
Mais permet moi quand même d'essayer de te parler comme seule un femme peut parler à une autre femme.
Parce que je sais les concessions accordées dans la pénombre, les refus épouvantés, le coeur qui gronde, les moments ou on sent la vie dans son ventre, les refus que l'on doit opposer pour pousser les murs, les regards qui cherchent, les regards que l'ont sent peser sur soi, la façon dont on caresse un bébé et toutes les choses que l'ont ressent comme faisant partie de notre vie sans les identifier réellement.
Ma chérie, ma belle chérie protège toi. Protège toi de l'impuissance des autres, des interdictions, de la violence destructrice, de la folie du monde et surtout, protège toi de la peur-elle même. Ne laisse pas toutes ces choses t'atteindre nue, en plein coeur. N'oublie jamais que tu dois vivre ta vie comme tu l'entends et que tu mourras un jour.
Je t'embrasse ma chérie.
Je t'aime
 
(C'est la musique de cette chanson qui m'a fait penser à ça, alors que les paroles n'ont rien à voir)

Cachée sous l’ombre des arbres verdoyants,
Elle goûtait un à un les quelques fruits de sa paresse.
Elle comptait les nuages qui flottaient gracieusement
Et frissonnait sous la douceur de la brise, savourait sa caresse.

Pourtant, un jour où le soleil brillait à perte de vue
Elle se leva tout d’un coup et s’écria :
« Cette vie fade et insipide ne me plait plus. »
C’est ainsi qu’elle se leva et s’en alla.

Nu-pied, un chapeau de paille ornant ses cheveux,
Sa robe blanche soumise aux aléas du vent
Une lumière brillant au fond de ses grands yeux,
Elle chantonnait et courrait à travers champs.

Elle dévala les collines et traversait les prés
Sans se soucier où elle allait et qui elle rencontrait
Elle courut dans les clairières et dans les champs de blés
Et tout le monde la regardait.

Quand on lui demandait : mais où vas-tu comme ça ?
Elle répondait inlassablement la même chose
Elle disait qu’elle vagabondait de-ci de-là
Qu’elle voulait découvrir l’origine du parfum des roses

Elle disait qu’elle poursuivait ses rêves brisés
Elle disait qu’elle courrait après de secrètes chimères
Elle disait qu’elle allait chasser ses idées envolées
Elle disait qu’elle voulait rattraper un bonheur éphémère.

Elle répétait sans cesse qu’un jour viendrait,
Un jour viendrait où elle rattraperait les moments de son enfance
Elle souriait, les yeux fermés et se répétait
Qu’elle retrouverait enfin cette douce insouciance.

Elle touchait ses lèvres et dans un moment d’abandon,
Elle avouait qu’elle gouterait à nouveau ces instants d’éternité
Qu’à force de courir, elle irait derrière l’horizon,
Et que derrière l’horizon, elle sentirait dans son dos le vent de la liberté.
 

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