Vos textes libres

J'ai commencé à écrire une pièce de théâtre, sur deux hommes qui ont perdu leur bébé dans un accident. Pour vous remettre en contexte, ils ont adopté une autre petite fille, mais à présent elle est adolescente, ils ont vieilli et ils vont divorcer.

Le passage vient après une longue dispute entre eux deux dominée par les reproches d'Antoine.

Julien : Alors maintenant, c’est à moi de parler.

Antoine : Je…

Julien : Je me souviens du jour où Mathilde est morte. Notre bébé. Je m’en souviens comme si c’était hier et je m’en souviendrais toute ma vie. Il faisait beau, c’est vrai, un soleil magnifique, une chaleur agréable et un petit vent doux. Je me souviens avoir travaillé dur sur un dossier ennuyeux toute la matinée, et avoir pensé à toi à la maison avec elle et que ça m’avait remonté le moral parce que je me disais que ce que je faisais avait un sens, parce que ça nous permettais de vivre, de l’élever. Je me souviens que quand les urgences ont appelé pour me dire que tu y étais, je n’y ai pas cru et je n’ai pas tout compris alors j’ai juste dit « oui oui je vais venir bien sûr j’arrive tout de suite » avant de raccrocher sans trop savoir ce qui nous arrivait. Je me souviens de chaque minute passée dans le métro, chaque station qui semblait être infiniment lointaine. Je me souviens avoir passé la porte de ta chambre et t’avoir vu là, assis, en état de choc, le visage et le dos enseveli sous des pansements, seul. Je me souviens t’avoir demandé ce qui s’était passé et comprendre dans ton regard que le pire s’était déjà passé. Je me souviens t’avoir pris dans mes bras, avoir voulu essuyer tes larmes sans réussir à les arrêter. Je voulais que tes larmes s’arrête pour effacer ce qui s’était passé. Je t’ai serré tout contre moi, je me suis retenu de pleurer de toutes mes forces, parce que je savais qu’il fallait que je sois fort, pour toi et pour Mathilde. Que je n’avais pas le droit de m’écrouler, même si moi aussi j’avais perdu un enfant, parce que c’était toi le plus traumatisé, que tu aurais besoin de moi et que c’était plus important que ma douleur. Parce que je t’aime ! C’est ça que tu ne comprends pas ! Je t’aime ! Je t’aime tellement que te pardonnerais tout, et toi tu ne me pardonne rien. C’est pour ça que je n’en peux plus, Antoine. Je n’en peux plus… Je suis fatigué de tout ça. Tu comprends ? Non tu ne comprends pas. Tu ne comprends jamais rien...


Julien renifle et tente de ravaler ses larmes puis de les cacher.
Doucement, dans un silence seulement interrompu par un ou deux soupirs, hoquets discrets mais audibles, Antoine prend Julien par les mains, pose son autre main sur son épaule et l’emmène s’asseoir dans le canapé.

Un temps.


Antoine : Pardon.

Julien relève la tête.

Antoine : Je t’aime.

Julien : (après une grande inspiration) : Moi aussi.

Un temps.

Antoine (riant mais en même temps étouffé par les larmes) : C’est pour ça qu’on a besoin de Clarisse.

Julien : C’est pour ça qu’on a besoin de Clarisse.
 
21 Janvier 2011
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Rosenau
Dans notre société qui aime tant les cases. Le noir, ou le blanc.
Je suis laide et je suis jolie. Je suis intelligente, et je suis stupide. Je suis solitaire, et je suis sociable. Je suis cultivée et je suis ignorante. Je heureuse et je suis triste. Je suis comme tout le monde, et je suis originale. J'ai de gros seins et de petits seins. Je suis littéraire et je suis scientifique. Je suis égoïste, et je suis solidaire. Je suis hétérosexuelle, et je suis homosexuelle.
Je me relis. Et en y pensant... A chaque fois, je ne suis en fait pas les deux, non,  je ne suis ni l'un, ni l'autre. Pour chacun de ces traits. Ni l'un, ni l'autre.
Alors si je ne suis rien de tout ça, que suis-je, qui suis-je? Suis-je rien? Peut-on être complet de choses incomplètes? Peut-on avancer ainsi?
Dans notre société qui déteste tant ceux qui ne rentrent pas dans les cases, je me sens étrangère et vulnérable. Je n'arrive pas à m'identifier.
Parce qu'au fond, il n'y a ni de noir, ni de blanc. Il n'y a que des nuances de gris, que l'on voit plus ou moins foncées selon la lumière.

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24 Novembre 2013
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10
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vice-versa.blog4ever.com
Voici un lien vers le nouveau chapitre de "Nouvelle Ère" , s'il vous plaît donnez moi votre avis sincèrement, je suis ouverte à toutes les critiques qu'elles soient positives ou négatives :d
http://vice-versa.blog4ever.com/articles/nouvelle-ere

J'vous envoie du bonheur les Mad'Z :)
 
18 Mai 2013
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Nantes
Bonjour ! Un petit texte que j'ai écrit début 2012 :

Construire l'impossible.
Et puis ils tirèrent. Sans pitié, froidement. Je sentis la douleur insurmontable s'emparer de moi durant les quelques secondes qui me restèrent de vie après la bruyante détonation. Je n'avais jamais pensé souffrir en mourrant de cette manière. Je pensais mourir avant de percevoir la moindre douleur. C'était la moindre des choses, juste avant de quitter notre monde à tout jamais. Il n'en est pas question du tout. Souffre et disparais. On passe notre vie à se sauver de la mort, parce qu'on en a peur. Parce que nous avons conclus que ce n'était pas quelque chose de bon pour l'être-humain. Pas bon pour la vie. Déjà qu'on ne sert pas à grand-chose, autant essayer de se rassurer en existant le plus longtemps possible. Mais la mort reste une punition. Un châtiment. Un vide. Du noir. De l'inconnu. Alors on se rend utile, on travaille. On s'invente des problèmes tous seuls. Et on oublie. On oublie ce sentiment de fin qui nous rattrappe un peu plus chaque jour. On découvre, on recherche. On détruit tout ce qui nous entoure. On se persuade qu'on mourra tous un jour, alors où est le problème ? On s'invente un monde, un monde impossible à construire. Et nous passerons notre vie à essayer d'y parvenir. Ce ne sera ni la vieillesse ni les maladies qui nous tueront. Ce sera nous. Je m'écroulai sur le bitume, froid comme la mort, sentant la chaleur quitter mon corps à tout jamais.

J'aime bien ce texte, que j'ai écrit d'une traite, sans trop vraiment réfléchir... Je sais pas spécialement ce que ça signifie en général ou même pour moi, mais j'avais envie de le partager avec vous :chat:
 
18 Janvier 2014
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Paris
Un texte un peu long, que j'avais écrit pour un concours.

Au cœur du repas

Aujourd’hui, repas de famille dominical. L’occasion de grandes joutes orales, de dégustations éblouies de mets et de vins, sous l’égide du patriarche installé en bout de table. Depuis le matin, Madame nettoie, installe, décore la table pour accueillir ses petits et leur offrir un peu de son amour de mère. Depuis qu’ils sont partis, elle en a trop. Elle chantonne en mettant la table, elle s’en va s’apprêter, prête à recueillir les louanges que son zèle ne manquera pas de susciter. On sonne, ce sont eux. Monsieur va ouvrir la porte en grommelant, mécontent d’avoir dû se lever de son fauteuil favori. Madame dévale l’escalier pour s’extasier devant les fleurs brandies par l’ainée, devant la nouvelle coupe de cheveux du cadet et la croissance interminable du benjamin. Des sourires, des rires, des voix qui s’envolent toutes en même temps, la joie des retrouvailles et la mélancolie du temps qui fuit inexorablement, emportant avec lui leurs enfances.
Ils passent au salon et à l’apéritif, pour partager les nouvelles de chacun, sous l’approbation du chef de famille. Une façon comme une autre de se convaincre que son autorité ne décroît pas à l’aune exacte des années qui s’accumulent sur les épaules de ses rejetons. Il se sert une coupe de champagne pour ne plus y penser.
Pendant que Madame s’affaire en cuisine, le reste de la famille passe à table. Raclements de chaises, tout le monde s’assoit sagement selon l’ordre établi. L’entrée arrive, dégageant une senteur salée, marine, iodée, évoquant la houle et les récifs noirs.
Autour de moi, mes amis les couverts entrent en jeu, quand ils ne sont pas remplacés par les doigts des convives, il est vrai que c’est tellement plus pratique, malgré les protestations du chef de table – paraît-il que ce n’est pas correct. Je commence à recevoir en mon sein les carapaces décortiquées des pauvrettes qui se font dévorer toutes crues, c’est le cas de le dire. J’ai hâte qu’ils passent  à la suite, je mérite plus que ces simples déchets, après tout, je suis de la belle argenterie, qui remonte à loin dans la famille, non mais ! Ah, voici l’odeur riche, un peu lourde d’une mayonnaise maison, accompagnée de celle du jus de citron, acide et piquante, pour agrémenter les quelques crevettes restantes.
On m’empoigne, puis les mains douces de ma maîtresse me débarrassent en un tournemain de ces pelures nauséabondes. J’espère que la suite sera plus clémente.
Je reviens à ma place, et je ne tarde pas à être alourdie par des morceaux de volaille, noyée dans une sauce blanche qui sent merveilleusement bon, et à nouveau, les couverts ouvrent le bal. Je me sens piquée, raclée, frappée par Couteau et Fourchette qui n’ont pas une minute de répit. Ça a l’air bon ! Un bout de pain qui s’abat dans la sauce vient me le confirmer. Je tente de faire comprendre à mon tortionnaire que ce n’est pas très élégant, mais il n’en a cure, lui se régale positivement. La preuve, il ne reste rien que des miettes sur ma belle porcelaine. Au moment du dessert, je tire ma révérence, je suis une assiette de résistance.
Comme à chaque fois, je regrette de n’avoir pas pu goûter ce mets qui sentait si bon, préparé avec tout l’amour et la tendresse d’une mère, mais hélas insuffisants pour retenir sa progéniture plus d’un après-midi. Je crois qu’elle veut leur montrer combien il est doux de vivre à la maison, mais ils ne jurent que par la liberté et l’indépendance. Mais ni la liberté ni l’indépendance ne sont en mesure de leur offrir ces bons petits plats tout droit sortis de leur enfance, qui leur rappellent de si bons souvenirs qu’ils devraient sur-le-champ revenir là où ils ont grandi. Mais non, cela n’arrive jamais. Et qui alors doit subir le supplice de la vaisselle et se faire étriller dans une eau brûlante après leur départ, pour que Madame puisse passer ses nerfs ? C’est comme si elle se punissait à travers moi de n’avoir pas su les retenir, car ensuite elle me remet dans mon placard, jusqu’à la prochaine fois.
 
M

Membre supprimé 187479

Guest
Bon j'ai plusieurs textes que j'aimerais réellement partager... Alors plutôt que de mettre un lien vers un seul je mets carrément un lien vers mon blog. En espérant que ça vous plaise.

ICI !
 
B

beth-greene

Guest
J’ai besoin de vivre, de le crier à plein poumons. J’ai besoin de sortir, boire, fumer, rire, jouir, jouer. Vivre pour ne rien avoir à regretter le moment venu. Vivre, encore, toujours, encore une fois, allez ! Me jeter dans la vie, la croquer à pleines dents, la manger toute entière, la recracher, la vomir quand j’en serai écœurée. Je veux prendre tous mes amis dans mes bras, en même temps, d’un seul élan. Leur dire combien je suis désolée de ne pas avoir assez profité de nos soirées, de nos vacances, de notre vie commune. Leur dire qu’on peut encore changer tout ça. Allons boire des bières, allons nous saouler d’alcool, de danse, de fous-rires, de souvenirs ! Allez, on laisse les gosses et les soucis, on laisse la mort dans son coin, elle reviendra bien assez vite. Allez, putain, me laissez pas toute seule. Je vais exploser. Il y a toute cette vie en moi qui ne demande qu’à s’exprimer. Elle me dit qu’elle se sent oppressée. Elle veut sortir, elle veut éclater. Je veux courir, bouger, sauter en l’air, voler, planer, chuter, faire des choses qui n’ont aucun sens. Pouvoir me dire « ça je l’ai fait ! ». Découvrir encore des choses. J’ai que 30 ans, merde ! Le temps file et il y a encore tant à faire.
 
6 Octobre 2013
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Bordeaux
rock-indie-folk.blogspot.fr
Petit texte tout frais sur les affres de l'amour.

C’est comme un cataclysme, un tourbillon qui vous attrape et un monde qui se dérobe. Plus rien n’a de sens à part lui, lui, lui. Il résonne dans votre tête, se décuple en image, ses mots se répètent, dansent et forment une jolie poésie qui vous berce mais ne parvient pas à vous assoupir. C’est un tournoiement à donner le vertige, à flirter avec le vide, à faire tomber toutes vos barrières, un risque à courir. Un silence qui devient un supplice. Un sourire à vous mettre à terre. Ça tourne à l’obsession et la raison est loin, bien loin désormais. Et ça tourne dans votre tête, ça tape dans votre thorax, ça bourdonne dans vos oreilles, le temps n’existe plus. Plus rien ne compte et vos sentiments balancent entre bonheur irrépressible et néant mortel dans l’attente. Vous luttez dans l’inertie la plus totale.
Votre cœur bat si vite qu’il est difficile de retenir vos mains qui tremblent, votre voix qui s’envole, vos jambes qui tressaillent, le souffle coupé, vous en redemandez.
 
9 Mai 2013
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Amon Amarth, Mordor.
A la base j'ai écrit ça pour l'atelier technique. Mais j'ai mal lu les consignes (coucou la fille qui rêvasse en fixant le plafond au fond de la classe c'est moi :lol: ). Mais je l'aime bien et je l'ai écrit pour le faire lire, alors voilà.



Un vendredi de mai ensoleillé, voilà une journée parfaite pour s’en aller profiter de la ville. Mylène Guir, 84 ans décide de mettre son après-midi à profit en allant faire quelques courses à la supérette du coin. Les portes automatiques s’ouvrent à l’approche de son pas traînant. Un peu trop peut-être, semble insinuer la machine qui se referme alors qu’elle a à peine le temps de poser un pied sur la marche. Mme Guir relève la tête tentant comprendre pourquoi diable l’engin refuse de coopérer. Voilà déjà 3 personnes qui attendent que la “mémé” comprenne qu’il faut reculer et remettre un pied en avant mais plus rapidement cette fois. Pardon Madame, venez, je vais vous aider, ce n’est pas plus compliqué ! Ca ferait avancer le schmilblik bien plus vite juge une âme bien pensante trop pressée pour débloquer la situation. De toute façon voilà les portes qui s’ouvrent enfin sur la mine contrariée de Mylène Guir qui n’est pas au bout de ses peines. C’est qu’il y a du monde un vendredi après-midi dans une supérette de centre-ville. Voyons, il y a la jeune étudiante en pleines révision pour ses examens en manque de serviettes hygiéniques et de chocolat qui servira de bouclier à cet achat jugé honteux. Des lycéens venus s’acheter des bêtises qu’ils dégusteront dans le parc le plus proche sans se donner la peine en partant de jeter leurs déchets qui prendront la pluie sur la pelouse jusqu’à ce que boue s’en suive. Des trentenaires qui n’attirent pas particulièrement l’attention, ceux qui font des provisions pour la beuverie du soir même. D’autres dont on se fout de l’âge écarquillent les yeux devant le prix du blanc de dinde ou au contraire remplissent leur panier sans y prêter attention, un téléphone vissé à l’oreille. Mylène Guir se retrouve seule représentante de sa génération dans la petite supérette de centre-ville.

Mme Guir est déjà fatiguée, elle aurait dû aller à la boulangerie comme d’habitude et laisser Roger commander ses courses sur l’ordinateur. Mais il est trop tard pour faire demi-tour, ça serait impoli et elle se sentirait honteuse, elle ne peut le souffrir. Trouver les paniers… Pourquoi ne pas les mettre près de la porte ? A présent il ne faut pas oublier les achats à effectuer. Elle essaie de faire au plus vite, mais elle ne va quand même pas se presser non plus, elle a le temps après tout. Il ne faudrait pas se tromper non plus, quel embarras de se retrouver à la maison avec du coulis de tomate à la place de concentré ! Une jeune femme en train de remplir un sac plastique de piments retient son attention. Comment est-ce possible d’en manger autant ? Ebaie, Mme Guir ne peut détacher ses yeux de sa tenue. Une jupe par dessus un jean, de grosses tennis aux lacets dénoués, des manchettes à rayures orange fluo et noires, les cheveux ébouriffés derrière et raides devant. La même mode que celle suivie par Marine sa petite-nièce. Où peut se trouver l’harmonie là-dedans ? Mme Guir ne sait même plus pourquoi elle s’est donné la peine de mettre ses bigoudis à cette époque où l’allure est une préoccupation de second plan. Oh, non qu’elle soit frivole mais elle veille à conserver une certaine coquetterie tout de même. Guylène ne s’en préoccupe plus depuis une paire d’années, il faut la voir aujourd’hui, et du laisser-aller dans l’assiette avec ça. D’après ce que lui a reporté Liliane son cholestérol lui aurait valut un déplacement de plus chez le médecin ce mois-ci. Dieu la protège, Liliane, une brave femme qui conduit toujours à 78 ans, toujours prête à rendre service et à emmener ses amies à gauche et à droite, à faire des activités avec les enfants. Ah oui, ne pas oublier la glace à l’eau pour quand les siens viendront la voir à la fin du mois. Peut-être leur acheter des gâteaux ? Bah, de toute façon leur père les emmène toujours à Macdonald sur le chemin du retour, ils préfèreront avoir faim pour mieux manger. Tout y est, Mme Guir est quelque peu contrariée de ne pas avoir trouvé de viande hachée du boucher mais cela suffira, elle ne pourrait porter davantage d’articles. Elle n’a que la place à traverser mais avec la sciatique c’est déjà un long chemin.

Il y a du monde en caisse. Les protagonistes qui ont animé les rayons se retrouvent là à présent. L’hôte de caisse s’affaire, va au plus vite, attrape les articles avec la même vigueur qu’il s’agisse d’oeufs ou de cotons démaquillants. Bien avant Mme Guir quelqu’un a acheté tellement de vivres qu’il peut survivre un mois. La caisse affiche un montant à trois chiffres. “Par carte s’il vous plait” demande-t-il après un bref bégaiement. Mme Guir se voit pressée d’accélérer le pas par les clients suivants au lieu de fixer les rangées de bouteilles d’alcool. Maintenant elle regarde droit devant elle, copie l’attitude de ses congénères en répétant leurs manifestations d’impatience, en silence cependant. Les paniers en plastique rouge posés à terre font de légers bruits de frottement toutes les minutes, les soupirs se multiplient. C’est le tour de Mme Guir de déposer ses articles sur le tapis roulant. Elle se tourne vers le jeune homme derrière elle pour lui demander de l’aider dans sa tâche, sa sciatique la fait souffrir lui explique-t-elle. L’hôte de caisse répond aux tentatives de dialogues de la vieille femme par des phrases courtes et dépersonnalisées. Il jette un bref regard à l’horloge au-dessus des portes roulantes tandis que Mme Guir cherche quelques centimes dans son porte-monnaie en skaï noir. Une fois la monnaie rendue, le ticket de caisse déchiré la cliente peut s’en aller. En approchant son pas traînant des portes automatiques ces dernières s’ouvrent et se referment sans lui laisser le temps de les franchir.
 
Dernière édition :
24 Novembre 2013
13
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374
vice-versa.blog4ever.com
Voici un petit article qui démonte ou pas les préjugés sur les Normands, avec un peu d'humour ! http://vice-versa.blog4ever.com/articles/dans-ma-vie-il-y-a
Pouvez-vous me dire ce que vous en pensez svp ? :d
 

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