Je viens ajouter mon petit grain de sel à la conversation sur les frères et soeurs, et si elle le souhaite, peut-être que ma soeur viendra vous donner sa version (coucou @
Ithurielle).
J'ai une soeur qui a 3 ans de plus que moi, et malgré le fait que je l'ai depuis toujours, j'ai parfois eu l'impression de vivre comme fille unique. On a des caractères très complémentaires tout en étant assez opposés, du coup on a longtemps vécu un peu chacune de notre côté. Ce n'est vraiment qu'à l'adolescence que ça a changé.
Du coup on n'a pas vraiment une relation de soeurs "comme dans les livres" : on ne jouait pas ensemble, on ne se confie pas souvent l'une à l'autre, on ne s'est jamais vraiment donnés de conseils, elle m'ignorait à l'école... ce genre de trucs.
Aujourd'hui je ne vois plus rien de problématique, mais plus jeune je sais que j'ai regretté que ma soeur ne me manifeste pas plus d'intérêt. Je croyais que c'était parce que j'étais chiante à mourir alors qu'en fait c'est juste qu'elle est très indépendante.
Cela dit je l'aime profondément, si elle n'était pas là elle me manquerait. C'est le genre de personne qui dénoue une tension d'une simple phrase humoristique, qui a des idées folles qui nous collent à toutes les deux... Ensemble on a élaboré des stratagèmes pour parvenir à nos fins, pour rendre nos parents fous (dans une certaine limite bien sûr
), on leur a fait des blagues, on a des délires monstrueux que personne ne comprend, on s'envoie des images et des textos complètement stupides et farfelus... c'est génial de l'avoir.
J'ai encore un peu le sentiment de ne pas la connaître assez, mais je la découvre de jour en jour et ça ne m'inquiète plus.
En revanche j'aurais aimé avoir un petit frère, parce que je suis très maternante et que j'avais plein d'amour à refourguer. Puis ça manquait de testostérone dans le coin, même si mon père est très heureux de son harem.
Bref, la "morale" de ce post décousu c'est que même avec des frères et soeurs, on peut parfois se sentir très seul pour peu que les caractères ne soient pas compatibles à certaines périodes de nos vies. Chez nous ç'a été l'enfance mais maintenant ça va très bien, et je ne me vois pas vivre sans elle.
Sinon pour l'éducation, on a été élevées sur un pied d'égalité avec les mêmes principes et les mêmes ressources pour chacune. J'ai pas le sentiment d'avoir reçu une éducation stricte ; au contraire nos parents sont très "vivez et voyez". Je crois que le fait de ne pas avoir vraiment de limites nous a permis de les trouver seules.
Après je crois beaucoup à la question du caractère de l'enfant, tout ça ça nous a convenu à nous (et encore je sais pas précisément ce qu'en pense ma soeur) mais peut-être que d'autres enfants auraient préféré des limites plus visibles, etc.