Clairement, c'est ce que j'ai pensé en lisant l'article. Pour moi c'est non seulement ridicule (le gars organise une expo sur Harry Potter tout en se répandant sur le fait qu'il ne faut surtout pas parler de son autrice ?), mais aussi profondément sexiste. Les hommes ne sont pas tenus de respecter le quart des standards qu'on exige des femmes. Il n'y a qu'à voir tous ces violeurs abjects qui continuent à faire des films, de la musique, des livres, de la politique, etc. Et pourtant, sans vouloir minimiser l'impact de la haine transphobe, il me semble que les actes de pédophilie et les viols répétés sont un poil au-dessus en termes de gravité.Clairement, personne ne ferait pareil avec Polanski ou tout autre artiste masculin.
Quand ce mec dit que JK Rowling est problématique à cause de son « soutien à des créateurs antisémites, les stéréotypes raciaux qu’elle a utilisés lors de la création de personnages, d’un monde des sorciers incroyablement blanc, et le manque de représentation LGBTQIA+ »... J'ai juste envie d'éclater de rire. A quel moment on exige des artistes de respecter la parfaite feuille de route du progressisme®, et à quel moment on les disqualifie pour avoir oublié de cocher une case ? Tout le monde se fout pas mal qu'un random artiste mec ait créé un univers littéraire "incroyablement blanc, ou sans personnages LGBTQ". On ne penserait même pas à le relever. Par contre, bizarrement, dès qu'il s'agit d'une femme, on va la faire chier pendant des années parce qu'elle a décrit un personnage comme ayant un nez crochu et que c'est apparemment antisémite.
Encore et toujours cette exigence de pureté et de perfection impossible à tenir. Vous savez quoi ? On vous emmerde en fait. Et si vous n'êtes pas content.es, écrivez vos propres livres, vous verrez si c'est si facile.
Pour en revenir au sujet, la contextualisation m'apparaît comme bien plus intelligente que cette pseudo-censure ridicule. Ou alors, on assume ses convictions et on ne parle plus du tout d'Harry Potter. Mais bon, j'imagine qu'il n'est pas question de s'asseoir sur une telle manne financière, hein ?