@Nym. Pour travailler en psychiatrie (j'ai fait pas mal de services, pedo psy ou adulte) et il y a malheureusement un schéma récurrent chez les personnes maltraitantes : elles ont été pour la plupart (j'ai pas de chiffres, je me base sur les centaines de patients que j'ai rencontré) abusées dans leurs enfances (pas forcément sexuel, l'abus peut etre physique, psychologique). Il y a aussi la thématique de l'alcool ou de la drogue qui revient le plus souvent. Et également des problèmes socio socio-économique (perte de travail, crédit, etc). Ce qui est plutôt logique car la perte de tout cela entraîne souvent des soucis psy et des additions car cela va avec. Concernent l'origine de ces personnes, elle est variés. J'ai vu tout autant des "blancs" (une majorité même et pourtant j'ai travaillé sur des secteurs géographiques populaire, les services de psy sont divisés en fonction d'un secteur geo et pas des pathologies), que de personnes racisees. Parfois quelques personnes socio socio-économique élevés mais c'est plus rare (selon moi car souvent les enfants atteints de troubles psy sont cachés et très mal pris en charge car honteux pour leurs familles).
Après oui ça serait intéressant d'avoir le point de vue d'un travailleur social qui bosse dans les prises en charge d'enfants maltraités. Moi j'ai suivi quelques cas de patients qui maltraitaient leurs gamins à cause de leurs maladies. Par contre 95% de mes patients ont été maltraités (et ça en dit long sur les dégâts que ça entraînent sur des enfants une fois adulte).
D'ailleurs il m'est arrivé de voir un cas de stérilisation de force d'une patiente atteinte de schizophrénie car c'était son 3ème enfant qu'elle abandonnait et maltraité :/. Avec mes collègues nous n'étions pas d'accord car selon nous si elle reagissait comme ça c'était parce qu'avec la grossesse elle pouvait pas prendre son traitement et ses crises étaient plus fortes logiques. De plus si elle refaisait un bébé à chaque fois c'était que le sien lui était retiré dès l'accouchement et que cela était un trauma pour elle, ce que je peux comprendre totalement. Avec surveillance d'un pro il n'y avait aucun risque de maltraitance. Mais les maladies psy sont très mal comprises dans le système de soins général et font peur. Et on arrive à ce genre de cas dramatique. Mais en tant qu'infirmière j'ai pas le pouvoir décisionnel contrairement au psychiatre (un vieux paternalistes et bien sexiste sur ce coup là...ils sont en minorités aujourd'hui mais il y en reste encore un peu en activité).
Sinon sorry aussi, j'ai un humour noir et cynique parfois.
Pour l'étiquette, c'était une réflexion générale sur ce que j'ai souvent vu dans les milieux militants et qui commençait à me gonfler. Que même pour de l'humour parfois, il faut sortir des étiquettes. Ou pour le moindre avis. Je trouve ça triste personnellement. Bref elle était pas forcément pour toi.