Un député LREM s’en prend à l’écriture inclusive avec des arguments fallacieux… et ça marche

[Maëlle Le Corre]

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[MissMachine]

 

[FraiseDeGrouchy]

Je pense que le passage ci-après de l'article mériterait d'être adapté ou mis à jour:

Casser du sucre sur le dos de l’écriture inclusive semble être la mode du moment, comme en témoignent les rumeurs perpétrées par Annie Genevard (LR), qui assurait que Sciences Po impose l’écriture inclusive à ses étudiants, ces derniers se retrouvant pénalisés s’ils ne l’appliquent pas.
Et si l’école a bien démenti, la médiatisation de ces polémiques contribuent à propager bon nombre de préjugés sur ce qui est avant tout un outil pour lutter contre l’invisibilisation des femmes.

Le Figaro étudiant vient en effet de publier en ligne un article donnant des informations supplémentaires concernant le sujet de l'écriture inclusive à Sciences Po.

Apparemment, et contrairement à ce que prétendait la direction de Sciences Po, il a bien été question de pénaliser les étudiants n'utilisant pas l'écriture inclusive pour le partiel du cours "les grandes questions de la sociologie au prisme du genre". Certains étudiants et chargés de TD ont pris contact avec la direction du campus de Paris ce qui a finalement poussé l'enseignant à abandonner cette idée. Toutefois, cet enseignant aurait annoncé que des "points de bonus" seraient attribués aux élèves essayant d'utiliser l'écriture inclusive ce qui aurait contraint certains étudiants à y avoir recours. Je pense qu'on peut considérer que la promesse de points de bonus pour les étudiants utilisant l'écriture inclusive est équivalente à une pénalisation de ceux ne l'utilisant pas.

Cet article du Figaro étudiant fait suite à la polémique et au démenti de Sciences Po qui ont poussé les étudiants à témoigner auprès d'associations étudiantes (UNI et NOVA) pour confirmer qu'il ne s'agissait pas de simples rumeurs. Le président de l'association NOVA a reconnu qu'il s'était trompé:

Nous avons démenti (…) cette pratique qu’aucun d’entre nous n’avait jamais subie ni constatée (…) mais depuis quelques jours, plusieurs d’entre vous nous ont écrit pour nous signifier que lors d’au moins un examen final, celui de sociologie de deuxième année sur le campus de Paris, l’usage de l’écriture inclusive avait été effectivement favorisé au détriment de l’écriture normale

Ce que j’avais dit n’était pas vrai, j’ai donc préféré corriger. C’est ultra-minoritaire, mais cela existe effectivement, il convenait de le préciser

 

[MissMachine]

@FraiseDeGrouchy : que cherches-tu exactement à faire, en recherchant ainsi le nom de cet enseignant, puis en le diffusant ici, toi qui est plutôt connue pour être contre l'utilisation de l'écriture inclusive ? Quel est l'intérêt de cette information ?

 

[Membre supprimé 350151]

"Un député LREM a déposé une proposition de loi contre l'écriture inclusive, le plus grand péril du moment selon lui"

Je vous dit pas le fou rire horrifié que j'ai eu dès le début de l'article.

Notez, j'aimerais que ce soit vrai. J'aimerais tellement, sincèrement, que le plus grand péril que nous connaissions à l'heure actuelle ne soit qu'une polémique sur l'écriture inclusive. Ca voudrait dire que tout le reste va bien.

 

[FraiseDeGrouchy]

@MissMachine L'intérêt de l'information est de montrer que l'enseignant qui souhaitait pénaliser les étudiants n'utilisant pas l'écriture inclusive a lui-même recours à l'écriture inclusive. Il ne m'a pas fallu plus de 5 minutes pour avoir cette information qui, selon moi, est un éclaircissement intéressant. Cet enseignant voulait contraindre les étudiants, selon l'article du Figaro étudiant, à écrire comme lui. Je ne vois pas quel est le problème avec cette information.

 

[PetitePaille]

Pour cette histoire d’écriture inclusive, comme ça peut être un gros changement quand même, notamment si il y a l’utilisation des « . ».. Je comprends pas pourquoi on fait pas un sondage auprès de la population.
On réglerait une bonne fois pour toute la question la dessus au moins.

 

[FraiseDeGrouchy]

@Illinea Je ne vois pas en quoi il s'agit de sa vie privée. Il est enseignant à Sciences Po et la polémique porte sur la possible injonction faite à des étudiants d'utiliser l'écriture inclusive. Si l'article avait voulu l'anonymiser, pourquoi alors donner ses initiales (et non pas l'appeler "X") et l'intitulé de son cours sachant que n'importe qui, comme je l'ai fait, peut alors retrouver son identité en quelques minutes? Je trouve ça un peu hypocrite.

Selon moi, c'est tout aussi intéressant d'obliger des étudiants à faire ce qu'on ne fait pas soi-même qu'à faire ce qu'on fait. Si cet enseignant n'avait pas lui-même recours à l'écriture inclusive, j'aurais pu penser qu'il s'agissait en fait d'un exercice de style pour les étudiants.

D'autre part c'est un peu facile de se focaliser sur cet aspect de mon commentaire plutôt que de relever que, en réalité, il semblerait bien qu'il ait été question de pénaliser des étudiants de Sciences Po n'utilisant pas l'écriture inclusive. C'est une information importante.

 

[PetitePaille]

@FraiseDeGrouchy

Je trouve ton commentaire intéressant puisque effectivement il permet de corriger l’article.
En revanche je pense que tu devrais corriger ton message afin de remplacer le nom par les initiales. Même si effectivement les harceleurs peuvent faire la même recherche que toi, mais au moins tu ne leur auras pas facilité la vie.

 

[Sésame]

Pour celleux qui désirent une vision de professionnel.les de la langue au sujet de l'écriture inclusive, je vous conseille l'épisode 4 "Ecriture inclusive : pourquoi tant de haine ?" du podcast "Parler comme jamais", animé par Laelia Véron.

On se rend compte que, comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous utilisons déjà certaines formes d'écriture inclusive (et oui, même les député.es disant la refuser )

 

[FraiseDeGrouchy]

@PetitePaille Je n'avais pas pensé au risque de harcèlement, surtout venant d'ici. Du coup j'ai supprimé le paragraphe, même si je continue de penser que c'est assez hypocrite de donner ses initiales et l'intitulé de son cours, ce qui est équivalent à donner son nom. Ça permettra au moins d'éviter qu'on se focalise sur cette partie de mon commentaire pour mieux ignorer ce qui précède

@Illinea J'ai l'habitude d'éditer plusieurs fois mes commentaires, parce que je me rends compte que j'ai oublié un point qui me semble important après coup, mais libre à toi de penser ce que tu veux. Libre à toi aussi de penser que je ne devrais pas être ici et de me signaler. Je ne vois pas pourquoi d'ailleurs tu ne pourrais pas le dire "publiquement".

 

[Sadala]

Oui enfin on parle d'UN cours de sociologie lié au genre, ça me semble assez logique de donner un bonus aux étudiants utilisant ce langage là pour ce partiel là (il y a un un lien évident quoi). Du coup c'était vraiment malhonnête de prétendre que cette école en général pénalise les élèves qui ne l'utilisent pas.

Pour le reste, je vois qu'on a encore et toujours le même qui vient éternellement pourrir les débats. Je pense que ce serait bien de revenir au sujet et l'ignorer en attendant qu'il se fatigue (ou que la modération réagisse enfin).


Question importante : Va-t-on également avoir une enquête de Vidal sur l'écriture inclusive qui gangrène nos universités (notre société, tant qu'à faire) ?