Coucou, ton message date de 2 pages mais je voulais y répondre.
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À qui profitent les divisions entre féministes ?
- Initiateur de la discussion Mymy Haegel
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Coucou, ton message date de 2 pages mais je voulais y répondre.
Je pense que si le discours féministe a du mal à conquérir les classes populaires, c'est parce que les codes sexistes y sont peut-être plus imprégnés car les gens ont plus de difficulté à les remettre en question. Ou alors ceux qui les remettent en question n'ont pas l'occasion d'en parler, n'ont pas d'attention.
Du coup quand les assos féministes débarquent avec leurs discours qui sont le fruit d'une réflexion aboutie, ça ne passe pas.
Il faudrait adapter la manière d'aborder le féminisme en fonction du milieu social, ce n'est pas une discrimination, c'est reconnaître que nous ne sommes pas tous égaux dans notre manière d'expérimenter la société sexiste et notre capacité à la remettre en question.
En l'occurrence, pour les classes populaires, il faudrait organiser une réunion où l'on discute d'une situation que l'on retrouve dans la vie quotidienne, et faire en sorte que les personnes qui participent reconnaissent elles-mêmes qu'il s'agit d'un problème et qu'elles intériorisent le fait que l'on doive lutter contre cela.
Après, peut-être que c'est déjà comme cela et que je me trompe, que c'est autre chose qui cloche ? Explique-moi quel est votre discours quand vous allez à la rencontre des classes populaires.
Je t'invite à lire cet article : https://simonae.fr/au-quotidien/societe/expliquez-moi-le-mepris-de-classe-ordinaire/
Il est très bien, très pédagogique, il est un peu long par contre donc si tu as la flemme lis juste
"LÆ BEAUF ET LÆ MILITANT·E : HISTOIRE DE DÉSAMOUR ?"
Ca met en avant le fait que non, les classes populaires ne sont pas plus sexistes (ou en tout cas le sont tout autant) que les classes supérieures ! C'est juste que ça ne se manifeste pas de la même manière... et que c'est plus pointé du doigt.
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Bon, j'ai parcouru plus ou moins rapidement le thread, j'ai lu des messages qui m'ont fait du bien et d'autres....
Je fais partie de celles que vous appelez "terf": 'c'est -à-dire , une féministe radicale, c'est à dire, qui est féministe dans sa définition de base : les femmes étant oppressées au bénéfice des hommes, ce féminisme préconise une abolition du patriarcat, et une libération des hommes.
Le mot "terf" est devenue la nouvelle insulte à la mode : dès qu'on n'est pas d'accord avec une femme qui parle de ses droits, on balance ce mot, parfois sans trop savoir ce que ça veut dire. La prostitution est une violence, une violence qui ne tardera peut-être pas à revenir sur le devant de la scène (recours récent devant la constitution par rapport à la loi d'Avril 2016). La pornographie est très intimement lié au milieu de la pornographie. Loin du glamour revendiqué par certains médias, personnalités, ces milieux sont épouvantablement sordides. On se fait de l'argent sur le corps des femmes, et le corps de la femme n'est pas une marchandise, point barre, le sexe n'est pas un travail, ni une faveur, mais un échange consenti (donc pas d'argent, de rapport de pouvoir. etc) entre deux personnes . Les chiffres et les témoignages sont très nombreux, et très souvent, insupportables. Le pourcentage de femmes issues de ces milieux atteintes de syndrome post-traumatique, serait plus élevé que chez les vétérans. Pour en revenir à l'intersectionnalité, le terme aurait "défini" dans les années 70 par une féministe noire-américaine : intersection du sexe et de la race.
Je fais partie de celles que vous appelez "terf": 'c'est -à-dire , une féministe radicale, c'est à dire, qui est féministe dans sa définition de base : les femmes étant oppressées au bénéfice des hommes, ce féminisme préconise une abolition du patriarcat, et une libération des hommes.
Le mot "terf" est devenue la nouvelle insulte à la mode : dès qu'on n'est pas d'accord avec une femme qui parle de ses droits, on balance ce mot, parfois sans trop savoir ce que ça veut dire. La prostitution est une violence, une violence qui ne tardera peut-être pas à revenir sur le devant de la scène (recours récent devant la constitution par rapport à la loi d'Avril 2016). La pornographie est très intimement lié au milieu de la pornographie. Loin du glamour revendiqué par certains médias, personnalités, ces milieux sont épouvantablement sordides. On se fait de l'argent sur le corps des femmes, et le corps de la femme n'est pas une marchandise, point barre, le sexe n'est pas un travail, ni une faveur, mais un échange consenti (donc pas d'argent, de rapport de pouvoir. etc) entre deux personnes . Les chiffres et les témoignages sont très nombreux, et très souvent, insupportables. Le pourcentage de femmes issues de ces milieux atteintes de syndrome post-traumatique, serait plus élevé que chez les vétérans. Pour en revenir à l'intersectionnalité, le terme aurait "défini" dans les années 70 par une féministe noire-américaine : intersection du sexe et de la race.
Ben t'es pas TERF du coup. Si tu penses que les prostituées et autres TDS devrait être exclues des combats féministes, tu es éventuellement SWERF. Là, de ce que tu dis, tu es "juste" abollitioniste.
Edit : Sex Worker Exclusionary Radical Feminist - Féministe radicale excluant les travailleur.euses du sexe
TERF c'est pas une insulte, c'est une motivation politique.
J'étais justement en train d'éditer mon message, désolé de pas l'avoir fait spontanément :/
Je suis d'accord. Par exemple, le fait que j'aie spontanément écrit l'anagramme en anglais sans le définir, c'est du mépris de classe (involontaire bien sûr, mais ça fait partie de l'oppression).
L'anagramme terf/swerf est pas mal car ils se prononcent rapidement et deviennent des concepts en soi indépendamment du sens anglophone (et pour le coup l'équivalent français qui serait un truc du genre FRET et FRETS c'est bof bof et ça se ressemble beaucoup) ; mais je suis d'accord avec toi quand même, le féminisme américain est en ébullition constante et c'est génial de s'en inspirer, mais ça donne l'impression du coup que l'analyse féministe en France est "fainéante" et se contente de reprendre des concepts plutôt que de les définir elle-même. Ce n'est certainement pas le cas, et je suis pratiquement sûr que c'est plus une question de visibilité : peut-être que les concepts français se diffusent moins, et que du coup la terminologie en français, ce qui est plus accessible pour les personnes qui luttent en France, meurt dans l'oeuf ?
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J'ai pas voulu dire qu'ils étaient plus sexistes mais que le débat autour de ces problématiques peut y être plus difficile, mais je vais le lire.
Les féministes radicales sont assimilées aux terfs sur les réseaux sociaux anglo-saxons....@herberouge
Terf, c'est plutôt si tu penses qu'une femme trans est un homme infiltré pour choper et violer et que tu n'en veux pas dans le mouvement en fait .
Édit:
Et il manque la classe dans ta définition si j'ai bien compris.
Édit :. Crenshaw et puis Davis nan?
Après, je ne suis pas une spécialiste donc
Et oui, malheureusement , il existe des dérives, bien trop nombreuses à mon goût, comme certains hommes qui se déclarent "femmes" lorsqu'ils sont condamnés pour une agression sexuelle/viol, et qu'ils veulent être dans des prisons pour femmes. Cela se passe actuellement au Royaume-Uni, je n'invente rien.
Un homme trans n'est pas une femme. C'est un homme trans, et il n'a pas vécu les mêmes discriminations qu'une femme qui les subira dès sa naissance.
TERF, SWERF, c'est comme "Néo-Nazi", c'est pas une insulte, c'est pour être sur de bien les situer et bien ne pas les écouter quand illes disent quelque chose, parce que ce quelque chose sera motivé par une idéologie de haine. Voila voila.
Je n'exclue pas les personnes en situation de prostitution (TDS je n'arrive pas, le sexe je me répète, n'est pas un travail) au contraire, la démarche abolitionniste qui a cours depuis plus de deux ans en France a pour but de les "libérer" du système prostitutionnel en leur offrant d'autres alternatives avec par exemple les parcours de ré-insertion. Malheureusement, et ça déjà été dit dans ce forum, les résultats positifs en France tardent à venir, notamment par gros manque de moyen...
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