Atelier d'écriture (thématique)

28 Décembre 2013
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holachicasholachicos.wordpress.com
Il saisit le papier blanc froissé empli de lignes d'écriture, le reposa. Mais pourquoi avait-il choisi ce sujet, quand ce matin, son prof de lettres modernes avait demandé à sa classe d'effectuer une présentation pour le lendemain sur un thème d'actualité ?
Il avait choisi l'IVG.
Pour lui, cela allait de soi qu'une femme devait pouvoir faire ses propres choix concernant son corps. Mais ce que le prof n'avait pas précisé, sans quoi l'exercice aurait été trop aisé, c'est que l'exposé devrait supporter la thèse inverse, en s'appuyant sur un document imposé.
Jean chercha à se motiver. La tasse de thé qu'il avait avalée, il y a une heure, gisait inerte sur son bureau. Après sa dure journée estudiantine, il n'avait même pas eu le courage de se lever pour la déposer dans l'évier, qui débordait déjà de vaisselle depuis plusieurs jours, à l'approche de ses partiels.
Il reprit le journal que lui avait attribué le professeur. Pour se motiver, il commença par lire la BD en bas de la Une. Cela commençait bien : une blague salace prétendait que les femmes étaient incapables de prendre des décisions responsables.
Sérieusement, se demanda Jean ; qui pouvait bien écrire ce tissu d'âneries ?
Luttant pour ne pas refermer d'un coupe sec le journal qui commençait à se déchirer autour des plis du papier, il chercha la critique que le prof lui avait indiquée.
Il la lut rapidement en diagonale. L'article était plein de contradictions et de préjugés sexistes.
Rien que la lecture de cet article lui tordait les entrailles. Un mois plus tôt, il avait dû accompagner sa petite amie dans une clinique. Quand elle lui avait appris qu'elle était enceinte, il avait été un moment sous le choc : certes, à leur âge ils n'avaient pas les moyens d'élever un enfant, mais aussi étrange que cela puisse paraître, il avait toujours voulu avoir des petits bouts de chou à câliner, le soir en rentrant du travail. Si la journée de travail était plutôt une journée étudiante, qu'est-ce que cela pouvait bien changer ?
Mais son amie, Clara, n'avait pas eu le même avis. Elle venait d'un quartier difficile, où elle croisait souvent des filles-mères, et elle pouvait constater leur difficultés au quotidien. Elle avait décidé d'avorter.
Jean n'avait pas compris tout de suite ; mais comme il tenait à Clara plus que tout, il l'avait laissée faire son choix et l'avait accompagnée, soutenue jusqu'à la fin de ce moment difficile.
Et là aujourd'hui, il était là : un stylo posé sur sa copie vierge, à se demander ce qu'il allait bien pouvoir écrire à partir de ce document sexiste et anti-progressiste.

Voilà voilà, vous en pensez quoi ? :d
 
R

rumbleroar

Guest
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Voilaaaaaaaa

Elle se tient au bord de la falaise, son souffle s’accélère, son regard se perd. Un mélange instable de choses s’installe dans son esprit, elle ne peut plus penser, ça déborde, trop de choses, trop de hauts, trop de bas, et à quelles fins hein, à quelles fins ? « Expire, expire, expire, décompresse. » Mettre de l'ordre, oui, réorganiser tout ça.
Où aller, qui voir, quoi faire, et surtout continuer ou pas ?
Sa vie n’est plus qu’un non-sens complet. Il y a trop de vide, plus assez d’échanges, plus trop d’intérêt et trop de moments à se demander ce que sa maladie lui a fait à lui, lui et son omniprésente douceur, lui et ses métaphores héroïques, lui et toutes ses conneries romantiques, ses regards pleins de nous c’est pour toujours, sa manière d’être infoutu de ranger les couteaux avec les couteaux dans le lave-vaisselle et de stresser pour un rien parce que même ce qui l’a énervée au plus profond a creusé un grand trou vide depuis trop longtemps.
Elle pleure. Elle hurle. Expiration.
Sautera-t-elle ou retournera-t-elle chez elle ?
 

Evony

Je t'ai dans la peau mais pas sous les doigts.
18 Janvier 2010
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ANGLET
Je vais vous raconter une histoire complètement folle. Le genre de récit qui ne pourrait arriver que dans les rêves. Mais, mon témoignage est bien la preuve que la magie est belle et bien présente, ici bas.
Je m'appelle Aurore, je suis une jeune fille d'une vingtaine d'années. Je n'ai pas de particularité physique ou psychique qui attirerait le regard, je pense passer inaperçu dans une foule.
Et un jour, dans une salle bondé je l'ai remarqué. Enfin, je l'ai senti, il dégageait une énergie qui attirait la plupart des gens de l'assemblée. C'était son aura, elle avait quelque chose de magique.Mais je pense qu'il ne s'en rendait même pas compte, ou alors il avait la décence de me pas en profiter.
De loin, il n'avait rien de particulier, un jeune homme grand, brun plutôt bien foutu. Et je me suis rapproché de lui, il m'as regardé et a souri, il avait des canines de vampire, ça lui donnait un air malicieux qui me fit rire. Et je sentis son regard plonger dans le mien et là une sensation fort agréable m'envahie. Et la foule me parut bien floue comme si un enchantement agissait autour de nous deux.
A partir de ce moment, quelque chose avait changer en moi, et je ressenti un désir immense a son égard. Je le croisais de temps en temps, et mes tripes se jouaient de moi, dés qu'il était dans mes pensées ou dans mon champ de vision. Et il le sentait à chaque fois que je le croisais, je voyais son sourire malicieux. Il y eu un lien entre nous depuis cet échange de regard. Ce jour là, j'ai eu l'impression de voir son âme. Depuis l'on se rapproche doucement l'un de l'autre. Il m'apporte sérénité et joie, je ne sais pas encore ce que moi je lui donne. Mais je suis prête à tout lui donnait sans rien attendre. Je l'aime, je ne saurais dire pourquoi, mais, c'est peut être ça, le véritable amour.
 
20 Avril 2012
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Cambrai
On ne sait jamais par où commencer lorsqu'il s'agit de déclaration. Moi celle que je vais faire , je la destine à mon imagination. Compagne de mes longues nuits , complice de mes mystères psychiques , ensemble on a mis au point un plan d'évasion ; d'évasion chimérique.
C'est grâce à elle si à chaque instant je voyage , oubliez vos bagages , là où on va , inutile , tout n'est que mirage.
Mon imagination et moi , pendant des heures on fabule , en équilibre sur un fil telles deux funambules. Je reconnais que nos aventures me donnent souvent le vertige , et si on basculait dans le réel , la mémoire et ses vestiges ?
Même si tout ce qu'elle reflète en moi n'est qu'illusion , mon imagination reste ma seule source d'inspiration. Comme à Peter , elle m'a fait découvrir le pays imaginaire et on a enfin réussi , on a notre propre univers. C'est un endroit à part où tout se confond , les songes , le paraître , l'être , les émotions. Quelque fois c'est vrai , mon imagination est un peu fantasque , mais ce que j'aime c'est qu'ensemble on fait tomber tous les masques. On survole l'immensité des pensées , toujours en apesanteur , jusqu'au retour à la réalité , lentement , atterrissage en douceur. 
 
M

milleca

Guest
Eeeet voila mon texte :) (dernière minute, hehe).


La beauté de ses cheveux, argentés comme des rayons de lune, l’avait subjugué. Et il n’y avait pas que ça : son visage aussi, ses lèvres, et son sourire… Il avait l’impression de vivre dans un rêve. Il lui semblait même que de la poussière d’étoiles (et pas des plus légales) était entrée dans son nez, tant son vieux corps était ragaillardi lorsque le simple souvenir des récents évènements lui revenait en mémoire.
Il n’aurait jamais osé espérer que l’amour lui soit encore accessible. Maintenant qu’il était entré dans sa vie, cet amour, comme un vent de fraîcheur sur son cœur rouillé, comment l’apprivoiser ? Comment entrer en relation avec lui, le toucher, l’embrasser ? D’habitant peut-être temporaire au début, il s’est très vite installé, a dépoussiéré les recoins de son cœur et  lui a fait redécouvrir d’anciens rêves laissés de côté. Comme avec un animal peureux, prudence et douceur sont de mise. Ses précédentes tentatives de s’approcher de lui s’étaient soldés par plusieurs échecs, cuisants. Il frissonne en y repensant. Mais oubliées ces vieilles histoires ! Aujourd’hui ce tout nouvel amour a fait le ménage, soufflant sur ses vieux rouages. Peut-être que c’est le dernier vent, la dernière flamme, le tout dernier dépoussiérage ?  Non, il ne doit pas y penser. Ce serait donner trop d’importance à ce vent tout juste né.  Quand il pense que c’était pendant ce simple jeu…
Son vieil ami René, toujours la pipe et la bonne humeur au bout des lèvres, l’avait convaincu des bienfaits que ces cartes pouvaient lui apporter. Jeu de mémoire, de réflexion, d’occupation, rien ne leur manquait selon lui. Il s’était donc installé sur cette table, seul, commençant à mélanger les cartes. Mais la réussite n’est pas le jeu le plus adapté, lorsque l’on s’essaie pour la première fois aux jeux de cartes solitaires… La lumière s’infiltrait péniblement au travers des carreaux de la Maison de retraite des Pâquerettes, pendant que les autres résidents sortaient doucement de leur sieste. Son cerveau devait être le moins tranquille du salon-bibliothèque. Il réfléchissait, essayait…  Quand tout à coup… Une voix douce mais assurée s’éleva juste derrière lui, sans que ses pas aient fait le moindre bruit: « vous devriez commencer par mettre le 9 de pique à la droite du valet ». C’est alors qu’il se retourna… « Bonjour, je m’appelle Madeleine ! » Lui dit la voix. C’est alors que le reste de sa vie commença.
 
4 Janvier 2012
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Lille
Hello à toutes,
Déjà merci à @shinypony d'avoir lancé cette idée :fleur:
Je n'ai encore jamais posté ici mais j'aimerais bien me joindre à vous !
J'écris depuis très longtemps, mais depuis deux ans j'ai du mal à m'y mettre et l'idée d'avoir un thème toutes les deux semaines et des avis sur ce que j'écris me motive beaucoup :happy:.

Bref, si je ne me trompe pas, on a jusqu'au 16 février pour poster un texte sur le thème "la rue" ?
Si le texte est (très) long, est-ce qu'on le poste quand même ici ? (désolée si la question a déjà été posée et que quelqu'un y a répondu mais j'avoue que je n'ai pas réussi à lire tous les messages..)
 
28 Décembre 2012
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Voici ma modeste participation ! Je reviendrais peut-être avec un autre texte, je trouve ce thème assez inspirant et il y a beaucoup d'axes intéressants à développer. Là j'ai écrit ça d'une traite en mode contemplation. :chat:

Ma rue

Dans ma rue, il ne se passe pas grand-chose. Les principaux badauds de mon quartier, ils sont à poils et à quatre pattes. La journée commence la nuit, avec des dizaines de souris qui viennent terminer les restes, recycler les déchets en bonne alimentation pour elles et leurs familles. Lorsque le soleil se lève, ce sont les chiens qui prennent la relève. Un premier aboie, réveille ses congénères, et c’est le concert qui commence. Evidemment, avec des voisins pareils, difficile de faire la grasse mat’ ! Lorsque le soleil est à son zénith, ce sont d’autres bêtes qui viennent fouler le sable de ma rue. Ils sont grands, gros et suants, ils ont marché des kilomètres pour arriver là, à traîner une charrette supportant au moins une tonne de matériaux divers. Eux, ce sont les zébus bien sûr. Leurs imposantes cornes brillent au soleil, leur bosse se dandine au rythme de leurs sabots. C’est toujours un spectacle féérique que de les voir fouler le sol dans toute leur langoureuse lenteur, avec l’océan en toile de fond. Oh, évidemment, on voit aussi passer de vraies personnes, des humains ! Ils sont rares, et on a souvent l’impression qu’ils ont marché des heures durant sous le soleil avant de se retrouver ici. Ce n’est rarement qu’une impression d’ailleurs. Marcher une heure ou six, franchement, quelle différence ? L’essentiel, c’est d’arriver à destination et d’être prêt à faire le chemin inverse, aujourd’hui, demain ou le mois prochain.

Le soir, quand le soleil décide qu’il est temps pour lui de réveiller l’autre partie de la Terre, ma rue se pare de mille couleurs. Tout prend une teinte feu, les nuages oscillent entre le rose et le bleu, en passant par l’orange, le mauve, le violet et le turquoise… Puis, c’est la nuit, noire ou claire selon l’inspiration de la lune.

Dans ma rue, il ne se passe pas grand-chose, mais tout est prétexte à l’émerveillement.

:happy:
 
10 Mars 2011
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Patate
extraitsdevie.fr
C'est compliqué ce soir. Je marche aux hasards des rues, je croyais savoir où aller, mais il s'avère que je suis perdue. Dans la rue, et dans mon esprit. J'ai beau bifurquer, essayer de retrouver les grands boulevards, la lumière, les passants, la vie, j'ai l'impression de m'enfoncer de plus un plus dans un brouillard épais, cotonneux.
Et si je m'arrêtais ? Qu'est ce qui m'empêche de m'asseoir, ici, sur ce bout de trottoir ? Pourquoi cette urgence d'avancer vers l'inconnu, de rester en mouvement ?
Les rues sont de plus en plus sombres, de plus en plus étroites. Les pavés se font inégaux, glissants. J'entends un hurlement au loin.
Je crois que je ne me retrouverai jamais.
 

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