Tu la connais cette rue. Tu te souviens ? Je sais, je te connais trop bien, t'as essayé d'oublier, faire croire que t'avais plus penser. J'suis pas dupe. Tu me prends pour un con ?
Rappelle toi de l'étroitesse de cette ruelle où du fond de ses entrailles, elle engloutissait ou régurgitait des ombres tantôt silencieusement amères, déchirées entre leurs rêves, s'octroyant une jolie trêve en faisant vaciller quelques verres et puis tantôt bruyantes, bavardes aussi, le brouhaha indécis et bordélique fustigeant l'air.
Et tu t'souviens ? Lorsque l'on avait voulu se la jouer à la Alex Turner, les "Why'd you only call me when you're high" retentissaient dans la rue. Tes genoux en portent encore les cicatrices et le bitume teinté de ton sang se moque toujours de toi.
Tu t'rappelles des couples à la sortie des boites ? Qui prenaient les murs dégueulasses de la quatorzième rue à témoin de leurs ébats ? Exposant leur fatras romantique à la vue de chacun. L'impasse pavée en rougit encore.
L’égout nauséeux de la ruelle digère toujours ton affront, le cœur sur les lèvres, tu lui rendais tes tripes et tes boyaux.
Puis enfin, il y a cette rue qui nous a vu grandir, nous a crié d'éteindre nos premières cigarettes, nous a contemplé gratter les cordes de la vieille guitare de ton père. Il y a celle qui nous a appris à survivre, celle qui nous obligeait à marcher le menton vers le sol et l'autre, voyeuse et indiscrète, qui aimait nous écouter durant des heures. Je m'en souviens comme si c'était hier sauf que toi, ta mémoire ressemble à un cul de sac. Limitée et inutile.
Rappelle toi de l'étroitesse de cette ruelle où du fond de ses entrailles, elle engloutissait ou régurgitait des ombres tantôt silencieusement amères, déchirées entre leurs rêves, s'octroyant une jolie trêve en faisant vaciller quelques verres et puis tantôt bruyantes, bavardes aussi, le brouhaha indécis et bordélique fustigeant l'air.
Et tu t'souviens ? Lorsque l'on avait voulu se la jouer à la Alex Turner, les "Why'd you only call me when you're high" retentissaient dans la rue. Tes genoux en portent encore les cicatrices et le bitume teinté de ton sang se moque toujours de toi.
Tu t'rappelles des couples à la sortie des boites ? Qui prenaient les murs dégueulasses de la quatorzième rue à témoin de leurs ébats ? Exposant leur fatras romantique à la vue de chacun. L'impasse pavée en rougit encore.
L’égout nauséeux de la ruelle digère toujours ton affront, le cœur sur les lèvres, tu lui rendais tes tripes et tes boyaux.
Puis enfin, il y a cette rue qui nous a vu grandir, nous a crié d'éteindre nos premières cigarettes, nous a contemplé gratter les cordes de la vieille guitare de ton père. Il y a celle qui nous a appris à survivre, celle qui nous obligeait à marcher le menton vers le sol et l'autre, voyeuse et indiscrète, qui aimait nous écouter durant des heures. Je m'en souviens comme si c'était hier sauf que toi, ta mémoire ressemble à un cul de sac. Limitée et inutile.