J'ai eu mon petit frère au téléphone, il m'a demandé si j'irai quand même travailler à Paris, dans deux semaines, comme prévu. J'ai eu de la famille, des amis, qui m'ont demandé si j'avais peur d'y aller.
Oui, j'ai peur. Mais si, par peur, j'avais changé mes projets, je n'aurai jamais vécu, jamais rien fait.
Je ne suis pas très douée avec les mots, mais ce que je voudrais dire aujourd'hui, c'est que c'est légitime d'avoir peur. J'ai peur de foncer dans le mur de la piscine en faisant un dos crawlé, j'ai peur de prendre le bus et de me tromper d'arrêt, j'ai peur de rencontrer des inconnus quand je vais à des soirées. Là, l'enjeu est différent, certes. Mais malgré ma peur, j'ai quand même pris le bus, je suis quand même allée à ces soirées, j'ai quand même fait du dos crawlé.
Alors oui, j'ai peur. Mais j'irai quand même bosser à Paris.