Blabla général Ecriture

[tyamm]

@Young Grrrl

Tu es la bienvenue ! Nous avons commencer à discuter et échanger nos mails pour des lectures persos d'ici ce week end ou quand tu as le temps !

 

[Violette-b]

J'ai une question un peu bête, mais je n'arrive pas à trouver donc si quelqu'un pouvait me répondre ce serait cool

En fait je me demande si ça a un nom en écriture quand on pose des "fausses" questions, qui répètent des paroles qui ont été dites par quelqu'un absent du texte (ou plutôt de la pièce, car ça me fait penser au théâtre). Par exemple : "Comment ? Te prendre pour un enfant, toi ?".

Je ne suis pas tout à fait sûre de ce que j'avance, mais je pense que cette figure de style est une sorte de question rhétorique doublé d'une technique d'argumentation : "l'argument ad hominem" .

Peut être que quelqu'un pourrait nous confirmer ou infirmer cela ?

 

[Alcie]

Bonjour !

Une pensée me tracasse l'esprit depuis quelques temps, et je viens l'exprimer ici. Je m'explique.

J'aime écrire, et généralement j'écris mes pensées ou des textes assez courts. Cependant je me suis surprise à écrire des textes plutôt "violents", sur des sujets assez "malsains". Je pense avoir un problème avec ma conscience.
Je ne vais pas poser cette question : peut-on tout écrire au nom de l'écriture ? Mais l'idée est un peu là. En ce moment je lis Lolita de Vladimir Nabokov, j'adore, réellement, mais c'est bien le récit d'une relation entre un homme et une enfant de douze ans, on parle de pédophilie. Ce roman n'en reste pas moins un incontournable de la littérature (parce qu'outre le sujet, la manipulation de l'auteur sur le lecteur est vraiment délectable). Mes influences du moment (Gainsbourg, Lolita) font que j'écris sur de pauvres jeunes filles (souvent jeunes, mineures) blondes qui se retrouvent dans des situations dérangeantes.

J'ai un problème de conscience. L'écriture mène à la libre expression, c'est intime et personnelle dans un certain sens. Mais ça veut dire que je suis au fond intrigué par quelque chose qui est bannie et proscrit. On dit bien que l'interdit attire. Mais est-ce juste ça ?

Il est intrigant et délectable de décrire certaines émotions, sensations, peurs, craintes chez des personnages. Mais peut-on prendre plaisir à écrire sur la pédophilie, sur un viol au nom de l'écriture ? Au fond, c'est une question de morale je pense... Mais je viens demander ce que vous en pensez vous.

 

[Seih]

@Alcie : Ma réponse va être totalement nulle mais je pense que l'on peut écrire sur tout et n'importe quoi et que cela dépend de beaucoup de choses. Si en ce moment tes influences sont comme cela et que tu aimes écrire ce que tu écris, alors ne t'arrête pas. Perso j'ai récemment vu le film "Nos étoiles contraires" et depuis j'ai très très envie d'écrire sur le cancer, ou sur l'histoire d'un enfant/adolescent condamné ou atteint d'une maladie assez grave. Cela ne me choque pas du tout que tu écrives ceci car chacun écrit en fonction de ses inspirations du moment je pense. Et aussi en fonction de ses ressentis par rapport à une situation.
(je t'ai dit que ça allait être nulle ma réponse )

 

[Alcie]

@Seih ; je vois je vois. Après tout ça reste fictif. Il n'y a pas de sujets "bien" ou "mal".

 

[Lumioptéryx]

@Alcie    Les sujets ne sont pas à prendre au pied la lettre, il y a souvent un sens derrière. Par exemple, si on écrit une histoire sur une personne qui se fait torturer, ça ne veut pas forcément dire qu'on transmet l'idée littérale de la torture, qu'on souhaite torturer ou être torturé. Cela peut traduire le sentiment qu'on aimerait ou qu'on aurait aimé être protégé (pas forcément de violence physique), qu'on cherche à se donner du courage (la victime résiste) ou encore qu'on a de la colère et qu'on l'exprime par de la violence physique (du défouloir quoi). Les possibilités sont nombreuses, nous passons très souvent par des intermédiaires, des symbolisations et rarement par des représentations littérales de nos pensées.

Il y a aussi un autre aspect à prendre en compte, dans une mesure bien moindre cependant. Les humains contraignent certains comportements naturels, qui existent en eux, par la morale et par la loi. La première raison qui empêche une personne de tuer, c'est que "ce n'est pas bien" (morale) et qu'elle va aller en prison si elle le fait (loi). Ça ne veut pas dire que le désir de tuer a disparu, ça veut dire qu'il est découragé. Donc ce n'est pas incohérent de mettre en scène un assassinat fictivement et d'être doux comme un agneau, c'est même plutôt une bonne idée de passer par l'imagination pour se détendre.

On pourrait se demander si imaginer ne donne pas envie un jour de faire l'action dans la réalité, mais ce n'est pas aussi simple. Pour reprendre mon exemple, s'il est clair dans notre esprit que tuer est quelque chose d'inenvisageable, alors on ne sera pas tenté, parce que la barrière psychique est trop grande pour que de simples récits l'entaillent.
Les gens qui deviennent violents après avoir consommé de la fiction violente n'avaient pas cette barrière ou elle était bien trop basse. Dès le départ, le meurtre n'était pas suffisamment démotivant pour ces personnes, la fiction n'a pas créé le problème.

 

[Alcie]

@Lumiciole ; ah je comprends bien oui ! Mais n'est-il pas malsain de prendre plaisir à écrire une scène de viol du point de vu du violeur ? Là est aussi mon questionnement.

 

[Lumioptéryx]

@Alcie     A moins qu'un problème existe avant d'en venir à la fiction, je ne pense pas. Le viol est une forme de violence, de plus elle est perçue comme extrême, il peut donc rapidement venir à l'esprit quand on pense à un comportement brutal ou vicieux.

C'est un peu le même principe que pour les rêves, on utilise inconsciemment des éléments qui ont un sens personnel mais on est leurré au moment d'interpréter parce qu'on pense en premier à la représentation officielle de ces éléments. Par exemple, rêver ou écrire d'aller dans l'espace, ça peut n'avoir rien à voir avec les étoiles mais plutôt traduire une envie de liberté et de découverte.

Je dirais que le viol fictif est une forme d'expression, probablement de colère ou d'un sentiment proche. Ce qui peut sembler étrange, c'est l'écart entre hurler des insultes dans la réalité et torturer quelqu'un dans la fiction. Je pense simplement que dans notre imagination, les règles morales n'ont plus cours et que nous piochons donc directement dans ce qui nous inspire le plus pour nous exprimer, même si c'est quelque chose qui aurait été refusé par notre conscience dans la réalité (parce que ça n'aurait plus eu la même signification).

 

[Alcie]

@Lumiciole ; je n'avais jamais pensé à ça ! Tu viens d'ouvrir une nouvelle porte dans mon esprit ! En tout cas merci beaucoup pour vos réponses.

 

[Lumioptéryx]

@Alcie Le monde magique de l'interprétation de soi par l'observation de son reflet ! Note que ça fonctionne aussi avec le dessin, la musique... Avec un peu d'exercice, on peut deviner à peu près le profil d'un inconnu rien qu'en regardant ce qu'il dessine ou écrit. Mais je trouve ça surtout utile pour s'étudier soi-même.

Quand on aime bien chercher à tout comprendre, ça a quelque chose de fascinant.

 

[Alcie]

@Lumiciole ; oui. Je m'étais arrêté aux rêves, ou à la peinture/écriture mais très peu. Sur ce qui me semblait évident. Pas cette façon d'y voir une représentation de violence dans certaines envies refoulées qui se matérialise via un mode d'expression tel que l'écriture en plus influencé par diverses choses. Ou la recherche du calme. On peut y voir son contraire. Je m'étais arrêté aux interprétations simples (comme le rêve de perdre ses dents = peur de vieillir). Ce genre de choses.

 

[Shelly Hearse]

Haaaaaa. Il FAUT que je poste sur ce topic.

Car oui, Mesdames, j'écris un roman, mais j'aurais besoin d'un peu d'aide.
D'abord, laissez moi vous expliquer ..:
Voyez-vous, il ya en moi deux Demoizelles opposé.
-La Girly/Manic Pixie Dream Girl qui ressemble physiquement a une sorte d'Amélie Poulain qui aurait trop regarder Sailor Moon.
Son truc, c'est les belles histoires d'amûr ("Edward Scissorhands", "E.S.O.T.S.M", etc...) mâtiné de films d'animations nippon (voir les classiques Disney).
Elle aime le Kawaii, les musique des 60's, les p'tites fleufleurs et danser devant "Grease".

-La seconde n'est que ce qu'on appelle communément le coté obscure. N'allez pas vous imaginez une amatrice de gore ou de trucs morbides. Elle tient plutôt de la gamine so goth qui aurait adopter le mode de vie des Addams. Elle vous un amour sans borne aux comédies (gentiment) noir, les taxidermies de peluches et les plantes carnivores mangeuses d'hommes.

Longtemps, ces deux chipies se sont disputés mes histoires (trop atroces ou trop culcul, ça dépend!).
Et pour une fois, elles sont ENFIN tombé d'accord (la dernière remonte a ma découverte de Mark Ryden soit... 4ans! O.O) sur une histoire !

Celle-ci (l'histoire, pour les trois dernières qui suivent pas au fond!) porte le doux nom de Sugary-Blood (littéralement "Sang Sucré". Ça annonce la couleur, non?) et se présente comme une comédie romantico-fantastique.
La romance compliqué entre un vieux garçon loser (être fan des 60’s français, ça aide pas a se trouver une nana!) et une ingénue candide qui, malgré son amour pour les couleurs pastels (elle ne porte que ça.), les Beatles et les Disney, se révèle être… une vampire suceuse de soucis (en même temps que le sang, si si!) ! Ces deux-là, bien que complétement opposé au départ ( il est aussi blasé qu’elle est enthousiaste!) , vont apprendre a s’apprivoiser mutuellement….

Sur le plan visuel (j'imagine trop ce truc comme un film! >_< ), l'histoire semble sortir de mon coté "girly": tout est sucré, meugnon et doux dingue a souhait (l'appart des héros a des allures de maison de poupée, le sang des gens atteints de chagrins d'amour aurait, selon la petite amie, un gout de "barbe a papa fourré a la mélancolie" (sic!), etc...).
Mais le deuxième s'insinue lentement mais surement, ajoutant une touche d'humour noir et de mélanges étrange qui ne sera pas sans dérouté certains:

Spoiler

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Cependant, la narration ne tombe JAMAIS dans le gore/malsain/glauque et autres joyeusetés. ça reste de la "feel-good story" qui se plait juste a dynamiter les codes du genre (avec deux ou trois pointe de poésie et de mélancolie, même là ou on l'attendait pas (la métamorphose de Becky en créature nocturne tient plus du cocon abritant un fragile papillon que du film d'horreur! (je vois tellement bien cette scène, mais comme c'est galère a écrire! ) !

Bref, pourquoi je vous parle de tout ça ?
Pour la simple et bonne raison que je trouve mon style d'écriture bancal, répétitif et chiant (même dans la vie de tout les jours! (c'est en autre pour cette raison que je ne suis plus retourné sur des forums!) !
Alors, si vous avez des conseils pour l'améliorer, ils sont plus que les bienvenues!