J'espère que vous avez toutes passé un joyeux Noël!
Pendant les longues heures de cuisson du chapon (et les longues heures de digestion du chapon...) j'ai eu le temps de faire quelques lectures ces derniers jours. Petit compte-rendu:
Le club du Suicide de Robert Louis Stevenson tout d'abord.
Le nom ne m’a pas fait écho de suite, mais il s’agit de l’auteur de
Dr Jeckyll et Mister Hyde. Ici, et malgré le titre, je n’ai pas retrouvé l’atmosphère pesante (les rues froides de Londres, la nuit…) et l’angoisse latente de son autre ouvrage. Ce n’est ni une critique, ni un compliment d’ailleurs : l’auteur est juste passé à autre chose.
Cette autre chose prend la forme d’une suite de 3 nouvelles ayant pour thème ce fameux club du suicide et pour protagonistes le prince de Bohème et son fidèle colonel qui aiment à s’infiltrer incognito dans les bas-fonds et rendre justice par eux-mêmes. Chaque nouvelle peut se lire indépendamment des autres, même si l’ensemble forme une petite histoire à rebondissements.
Concernant l’écriture, j’ai apprécié que les histoires n’adoptent pas toujours le point de vue du prince et de son colonel (ils n’apparaissent parfois qu’en toute fin de nouvelle, laissant la place à d’autres personnages). L'écriture m’a fait penser aux nouvelles de Roald Dahl : plaisant, agréable à lire et vite terminé (à peine une centaine de pages). Rien de glauque ou de triste malgré ce que le titre peut laisser croire. Loufoque plutôt.
Pas forcément LE livre à lire, mais s’il vous tombe entre les mains et que vous avez deux heures devant vous, pourquoi pas.
Et
La planète des singes de Pierre Boulle (précisons d'emblée que je n'ai jamais vu de film tiré de ce livre)
Un livre qui se laisse lire, que j'ai lu jusqu'au bout sans me forcer (le fait qu’il ne fasse que 200 pages a aidé, je l’avoue) mais qui ne m’a pas transcendée non plus.
Il a cependant le mérite de faire s’interroger le lecteur. Non par l’histoire en elle-même (des singes supplantant l’homme, je n’y crois pas) mais par certaines questions qu'il soulève :
Le cerveau de l’homme régressant malgré les progrès accomplis ? Il est sûr que les nouvelles technologies « bloquent » certaines de nos anciennes capacités : qui se rappellent par cœur des numéros de téléphone (le portable le fait pour nous) ? Qui prend la peine d’effectuer de tête une division quand la calculatrice nous tend les bras ? Combien de personnes n’ont aucun livre chez eux quand la télé trône au milieu du salon ? Combien ont une confiance aveugle dans les correcteurs automatiques de texte ?
Mais surtout, ce livre fait prendre conscience de la manière dont nous traitons les animaux. Non pas que j’avais à être convaincue : la cruauté envers les animaux m’écoeure. Si seulement les chasseurs pouvaient être traités comme du gibier juste une fois… (je ne cherche pas à froisser les gens, je donne humblement mon avis)
Au final, j’étais étonnée qu’un livre de science-fiction (genre que je ne prise pas du tout mais que je voulais tenter au moins une fois) ait revêtu un tel degré philosophique. Rien que pour ça, je le conseillerai (et je pense que quelqu'un qui aime la science-fiction adorera)
Jusqu'à présent, j'ai dû lire environ 150 pages de
Une place à prendre de J.K. Rowling (j'ai envie de voir ce qu'elle produit quand ce n'est pas du
Harry Potter). Je garde mon jugement pour quand je l'aurai terminé mais pour l'instant, c'est plutôt positif!