@Pook[I]ie[/I] Je pense à L'embellie d'Audur Ava Olafsdottir. L'auteur est islandaise et le roman raconte un road trip en Islande donc, c'est vraiment chouette et tout à fait dans l'ambiance que tu recherches.
On parlait il y a quelques temps de Lemaître, j'ai lu aujourd'hui
Robe de marié, un polar paru en 2008. Bien qu'il déteste qu'on dise ça, ce n'est clairement pas de la même volée qu
'Au revoir... mais alors c'est d'une efficacité redoutable, j'ai eu du mal à le lâcher avant de l'avoir terminé. Je ne suis pas une grande lectrice de polar, pour le moins qu'on puisse dire, donc j'ai très peu d'éléments de comparaison mais c'est bien ficelé, les choix narratifs sont intéressants car ils permettent d'aménager de vraies surprises, la fin n'est pas trop ouverte sans toutefois trop en dire, bref c'est vraiment bien.
A côté de ça, je lis une biographie de Diderot par Raymond Trousson, un des grands spécialistes du 18ème siècle, sur laquelle je suis un peu réservée.
Ah oui ! La semaine dernière, j'ai lu
Germinie Lacerteux des frères Goncourt, que j'avais commencé et arrêté il y a quelques temps, en témoigne le marque-page oublié à la page 70. Je comprends pourquoi, c'est d'une tristesse et d'une noirceur ! Franchement, à côté Zola c'est Oui-oui. Cela raconte l'histoire d'une petite bonne parisienne (une "lorette" comme on disait dans l'argot du 19ème) à qui à peu près tous les malheurs qui peuvent arriver une femme arrivent : viol, fausse couche, alcoolisme, maladie, folie... Rien de surprenant quand on a un peu lu Zola (qui écrit après les frères Goncourt) mais ce qui est absolument poignant ici c'est que ça arrive à un personnage qui est d'une naïveté, d'une gentillesse, d'une innocence complète et désarmante. Franchement, je ne sais que penser de ce roman, on ressent presque une jubilation de la part des auteurs à raconter la déchéance de cette pauvre femme, sans compter une bonne grosse couche de misogynie made in 19ème siècle. Je vais essayer d'en lire un peu plus sur ce roman, et notamment ce que les auteurs eux-mêmes en disent (ils sont aussi connus, en plus du prix créé après leur mort, pour l'énorme journal qui doit représenter 4000 pages dans lequel ils racontent, entre quelques ragots, la genèse de leurs textes).