Je suis perturbée par heu. La façon de doser mon énergie. Je m'explique. Quand je suis à fond dans un projet, j'ai l'impression que j'oublie les choses "bêtes" de la vie. Par exemple, quand je suis en rush au boulot, quand je suis à fond dans ma recherche SVE, quand j'étais étudiante, mon travail mobilise/mobilisait toute mon énergie et tout mon esprit ou presque. Pas le temps de me prendre la tête avec Jean-Pat qui semble pas me dire bonjour, avec Truc ou Bidule qui me donnent pas de nouvelles, avec le flirt qui décolle jamais de la case flirt... Mais dès que j'arrête de faire, produire quelque chose en vue d'un objectif, dès que j'arrête de valoriser ce que je suis à travers ce que je fais à travers des projets, je perds pieds et je trouve mes relations amicales ou amoureuses bien fragiles et bancales. Elles me prennent la tête, elles m'épuisent, me fatiguent et certains faits tournent à l'obsession parce que c'est alors là-dedans que je mets toute ma volonté.
Quand je me suis retrouvée au chômage après mes études, que je recherchais un emploi, j'ai eu l'impression que ça m'a laissé vachement de temps pour penser à mes relations et ça m'a bien fragilisée. Parce que tout d'un coup, j'ai eu l'impression de faire rien, donc de servir à rien donc de n'être rien et j'ai beaucoup (trop ?) compté sur mes amis/relations amoureuses pour ça. J'espère un jour trouver l'équilibre entre tout ça, et pas valdinguer entre des périodes de rush valorisantes mais épuisantes et des périodes plus creuses, pleines de moins de projets mais angoissantes d'un point de vue relationnel (si je fais rien ou si je fais pas assez bien, on va quand même m'aimer ?) Dur dur. Et perturbant.
Edit 10/05/17 : je me suis rappelée après coup des Pensées de Pascal et de ce qu'il appelait le divertissement et je crois que c'est lié. Pour celles que ça peut éclairer...