Ça me perturbe...

[Lady Stardust]

Ce n'était pas la faute des gens mais ce que je crois, c'est que le champ lexical du combat véhicule un imaginaire social. Celui de la mort et de la douleur (c'est tabou même si ça imprègne tout. Ce langage les rend frontal) et aussi celui du courage, de ne pas reculer face à l'ennemi, de tout donner.

Perso je trouve pas que "le champ lexical du combat " véhicule forcément l'imaginaire social du édit: mort combat et de la douleur. Le cancer se suffit à lui-même pour véhiculer cet imaginaire social...

 

[Clèves]

@Flopidou
"Le mental joue aussi sur la guérison".
Tu vois, c'est exactement le genre de phrase qui lui faisait du mal (et qui m'en fait maintenant).

J'ai littéralement dit juste après que je ne pensais pas pour autant que ceux qui ne s'en sortaient pas avaient manqué de force ou de courage + tu noteras l'utilisation de l'adverbe "aussi" : il n'y a pas que ça qui joue bien sûr. Mais on peut pas nier par exemple que ça aide d'être entouré quand on doit passer par des étapes très lourdes comme la chimio. Qu'un traitement contre le cancer, c'est très très lourd et que ça plus la peur très légitime de la mort c'est une charge énorme qui pèse sur les épaules. C'est tout Enfin c'est peut-être parce que j'ai pas trop le moral ce soir mais je trouve ça ouf qu'on me vienne me reprocher de dire des choses "qui font du mal" parce que j'ai osé avancer l'idée que peut-être quand on traverse une épreuve c'est plus facile d'en sortir quand on est bien disposé mentalement. Enfin vraiment je relis mon message et je vois pas à quel moment j'ai émis un jugement

 

[Lady Stardust]

Je n'ai pas compris comment le champ lexical du combat pouvait ne pas faire appel à l'imaginaire social du combat et de la douleur

Bah je sais pas, un combat de judo par exemple ça sonne pas trop mort et douleur quoi (exemple qui marche pour tous les sports... de combat).

Je n'ai pas compris comment le champ lexical du combat pouvait ne pas faire appel à l'imaginaire social du combat et de la douleur (la douleur héroïque est un gros thème en iconographie- littérature de combat)

Tu parlais de douleur et mort, pas uniquement de douleur (édit : je viens de voir que j'ai zappé un mot dans mon précédent post).
Un combat peut souvent être synonyme de douleur pour triompher mais pas forcément avec un danger potentiellement mortel.
Le cancer va il me semble beaucoup plus être associé à la mort que le combat. Pour moi il n'est absolument pas obligatoire de voir associer le champ lexical du combat au cancer pour se figurer mort et douleur en entendant parler de cancer, c'est un "domaine" qui se peut se suffire à lui même niveau imaginaire...

 

[Membre supprimé 205317]

On dit « un exode ». L’ayant toujours vu écrit avec « l’ », j’étais persuadée que le terme était féminin (ce qui est franchement idiot vu que le latin est « exodus », mais ça n’a jamais fait tilt)

 

[Ada or ardor]

Je comprends pas (et ça me perturbe) pourquoi j'aime bien laisser un peu de vaisselle sale dans l'évier.
Je fais ma vaisselle, mais j'en laisse... un peu quoi (et je trouve ça plus satisfaisant que de tout faire en mode Miss Parfaite).
D'autres personnes partagent ce vice ?

 

[Tératogène]

@Ada or ardor moi pas du tout Ou je ne fais rien (c'est assez rare, la majeure partie du temps la vaisselle du jour est faite avant de me coucher) ou je le fais en entier. Je déteste absolument laisser une tâche ménagère en chantier !

 

[Endless]

@Ada or ardor : moi c'est l'inverse, je déteste laisser un truc dans l'évier, même si ce n'est qu'un verre ou un couteau je culpabilise directement, j'ai encore la voix de ma mère en tête "ça te coûte quoi de le laver et de le ranger ? Je déteste voir de la vaisselle traîner, comment tu fera plus tard chez toi hein ?".
J'admire ton lâcher prise, car au final ma méthode n'est pas rentable du tout (faire couler l'eau + utiliser du produit pour un petit machin, alors que j'aurais pu attendre et faire une vaisselle complète).

 

[Etp]

@Lapiluz Je l'utilise tout le temps à l'oral, mais dans sa forme complète du coup (et cetera). Par contre quand je l'écris, je lis et pense "euh té cé"

 

[Valentina-]

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[Pipistrelle.]

@Valentina- je suis complètement d'accord avec ton post. Déjà parce que je trouve que le terme "relation toxique" est employé pour désigner des situations de plus en plus éparses. J'ai l'impression que maintenant, dès que quelque chose dysfonctionne dans la relation, dès qu'il y a un blocage, une source de disputes ou autre, le terme "relation toxique" va très vite tomber comme un couperet et toute la situation sera analysée de façon très binaire à travers ce prisme. En fait, "relation toxique" ça a un peu remplacé le diagnostic de "pervers narcissique" dès qu'un des partenaires ne répond plus aux attentes de l'autre. Alors qu'on peut aussi être juste con, égoïste, lâche, ne pas savoir communiquer, ne pas savoir gérer les conflits, ou autre, sans pour autant être un•e tordu•e. Ça ne veut pas dire que c'est forcément acceptable, mais ça change quand même la donne en termes de lecture de la situation.
Ensuite je trouve aussi que les choses sont moins binaires qu'elles n'en ont l'air et que les dynamiques de couple (les bonnes comme les mauvaises) sont souvent alimentées par les deux partenaires. Comme tu le dis, la question n'est pas de pointer du doigt les personnes souffrant de la situation pour leur dire que c'est de leur faute et qu'elles l'ont bien cherché. Par contre c'est bien de prendre conscience de ce sur on quoi on peut agir pour avoir des relations plus équilibrées et de ce qui en nous, peut donner prise à des abus (au sens large ). Perso j'ai mis énormément de temps à mettre le respect et la confiance en haut de mes priorités dans une relation (amoureuse, amicale, ou autre) mais depuis que c'est le cas, ça a complètement changé mon rapport aux autres.

 

[Luthéa]

@Valentina- @Chandernagor Vos posts sont intéressants, je n'aborde pas les choses sous le même angle, pour moi "relation toxique", ça parle de la relation et de son fonctionnement, contrairement à "pervers narcissique" qui n'implique qu'une personne.
Donc ça implique le mode de fonctionnement de la relation. Pour moi j'ai eu des relations toxiques, mais ça ne veut pas dire que ces personnes sont toxiques elles-mêmes, par contre notre dynamique, amicale en l'occurence, l'était. Mais la dynamique créée de part et d'autre.
Donc finalement je suis tout à fait d'accord avec ton message @Chandernagor, mais pas sur l'usage du terme

 

[Pipistrelle.]

@Luthéa je comprends ce que tu veux dire. Pour moi une relation toxique c'est une relation violente sur le plan physique et/ou psychologique, avec une volonté pas nécessairement consciente d'exploiter, voire de détruire l'autre. C'est pour ça que je mettais ça sur le même plan que le diagnostic de "pervers narcissique". Après on peut trouver des dynamiques malsaines, abusives ou déséquilibrées dans d'autres relations, mais si je m'en tiens à la définition précédente, les considérer comme "toxiques" ça implique une grille de lecture complètement différente et ça conduit à poser des interprétations pas forcément très justes de la situation. On va penser en termes de bourreau/victime, tout "manquement" du partenaire sera perçu comme un abus ou un manque de respect, et puis surtout ça conduit à suggérer des solutions assez expéditives, du type ultimatum ou rupture.