Ca fait un mois et demi que nous ne nous sommes plus parlés. Je t'avais dis que je lâchais l'affaire. Tu t'en foutais. Et depuis ce jour, je suis passée par toutes ces phases que je commence à connaître par coeur. Je pleure pendant 48h. Je suis ensuite soulagée, pendant environ une semaine. Voire deux quand tu as vraiment fait ton salaud. Cette fois, ça a duré un mois. C'est dire à quel point tu m'as blessée. Et puis après ça, tu recommences à me hanter. La journée je pense pas vraiment à toi, tu sais. J'ai trop à faire, trop à penser. J'ai tellement de raisons de détester ma vie que tu n'arrives qu'en dernière position, crois moi. Mais dès que je dors, putain t'es là. T'es dans tous mes rêves, sans aucune exception. Depuis deux semaines, t'es souvent le figurant, parfois l'acteur principal, de mes rêves et de mes cauchemars. C'est une réelle torture, j'ai l'impression que mon subconscient me rattrape, que mon cerveau me rappelle à l'ordre genre : "Hé, tu croyais vraiment pouvoir faire ta fière plus longtemps que ça ? Allez, tu sais que tu l'aimes."
Ca fait deux semaines que je me réveille avec une boule dans le gorge et les larmes aux yeux, et aucune envie de me lever pour affronter le vide de mes journées. Je consulte frénétiquement mon téléphone. Mais tu ne m'as pas envoyé de texto. Je tape spontanément ton nom sur Facebook, mais ton compte est toujours supprimé. Je peux affirmer que ce qui m'empêche de t'écrire, c'est uniquement mon ego surdimensionné. C'est vrai, j'ai été ta pute pendant un an, j'ai plus envie de l'être, je veux pas que tu penses que je suis une victime. Et je persiste à croire que si tu ne m'envoies pas de message, c'est également par fierté. Alors que je sais très bien au fond de moi que tu n'en as juste rien à foutre. Que tu continues ta vie. Que tu ne penses pas à moi. Comme avant, en fait. Sauf que maintenant tu ne fais plus semblant d'en avoir quelque chose à faire de moi, de nous.
Tu vois, c'est tellement con. Parce que je suis déchirée entre la fierté de tenir, et la tristesse de ne plus te voir. A quoi bon être fière de moi si c'est pour être aussi malheureuse ?
En fait t'es qu'un putain de piège, V. T'es un putain de cercle vicieux. Un poison qui tue à long terme, lentement, et très très douloureusement. Tu t'es infiltré dans mes veines, dans ma tête, dans mon coeur, dans tous mes organes et dans chaque parcelle de mon être. Tu t'es emparé de la personne que j'étais. Et tu ne m'as plus laissé le choix, après ça. Parce que avec ou sans toi, je suis terriblement malheureuse. Mais t'es tellement addictif. Tellement mauvais, sournois. Ca m'étonnerait même pas que tu te fasses choper, dans 15 ans, pour avoir séquestré et torturé insidieusement des personnes un peu naïves et un peu en quête d'amour comme moi. Séquestrer et torturer, c'est déjà ce que tu as fait avec moi. Mentalement, tu m'as détruite. Je ne serais pas si surprise si tu commençais à faire la même chose, physiquement.
Alors un jour je vais peut-être craquer. Je vais peut-être t'envoyer un texto pour te dire que tu me manques. Et si j'ai la chance que tu me répondes, tu me répondras soit "Ok", soit "C'est qui ?". Arrête de faire le mystérieux, je te connais par coeur maintenant.
Si seulement tu comprenais à quel point t'as gelé toutes les capacités que j'avais à aimer et à m'attacher aux gens, à mes amis, à ma famille, à mes copains, je pense que tu t'excuserais. A genoux. Mais non, il n'y a que toi dans ton monde de grand malade.
Je regrette que tu aies abandonné l'idée de partir étudier dans un autre pays. Je ne te croise jamais. Mais l'idée que je puisse te croiser un jour me rend nauséeuse, haineuse et complètement démunie.
Va-t'en, s'il te plaît. Putain mais casse toi, crève, j'en sais rien. Je veux juste que tu disparaisses de ma vie, de ma tête et de mes nuits.