Nuit foireuse : la suite.
Bon, déjà, première conclusion : il faut vraiment que je prenne soin de moi. J'ai l'impression que je raconte ça depuis des lustres sur ce topic mais c'est vraiment l'essentiel du problème en ce moment : je prends tout mal. Si je veux espérer faire une rencontre amoureuse, il faut que je sois légère. Le truc, c'est qu'avant j'étais légère, et pourquoi ? Parce que quand il y avait une histoire foireuse de ce genre, j'avais toujours un copain qui m'invitait à sortir, et je relativisais vite en voyant comme la vie offre des possibilités infinies d'activités, de rencontres, de joie. Tout à l'heure j'écoutais de la musique et je vous jure, je m'imaginais en boîte, avec mes copains, dans une jolie jupe, détendue, bien dans ma peau, comme avant... Ça me manque. C'est comme ça, il faut que je fasse avec. Alors j'essaie de me préparer mes prochaines vacances, de chercher des opportunités amicales dans mon entourage professionnel ou au bénévolat. J'ai envie de me laisser porter par tout là, qu'importe qui je rencontre, je veux de la nouveauté, changer d'air, rire à nouveau, me sentir insouciante. Je ne peux pas qu'avoir le dating internet et ne rien investir à côté, parce que ça ne marchera jamais si j'ai trop d'attentes, trop d'anxiété, sans autre porte de sortie.
Sinon, j'ai refait le point avec plusieurs personnes sur ce qu'il m'est arrivé, dont ma psy et ma sophrologue (on la sent la fille qui a besoin de soutien ?
). J'ai toujours une pointe au coeur, de déception et un peu de colère. Au final, j'ai pas mal l'impression d'avoir subi ce qu'il s'est passé. Et c'est ce que m'a dit ma sophrologue à un moment : "Vog, vous ne parlez que de lui, de ce qu'il a pu ressentir, penser, mais vous ?" Ah bah oui, c'est vrai. On a donc creusé, et l'évidence c'est que, qu'importe si je ne lui ai pas plu... Il ne m'a pas plu non plus, en fait. Se pointer avec 40 min de retard, avoir un caractère changeant, être ambivalent, c'est tout ce qui m'angoisse, moi qui suis une éponge à émotions et qui a besoin d'être rassurée, en confiance. Si le sexe a pu être tendre, j'ai bien répété dix fois que je n'arrivais pas à me laisser aller, à avoir un orgasme, à m'endormir, à me lâcher... Donc, non, il ne m'a pas plu non plus. Alors pourquoi je ne regarde pas ça en premier lieu ? Pourquoi mon premier souci c'est de savoir ce que pense l'autre de moi ? C'est dingue. Elle m'a répété quinze fois "mais qu'importe les raisons pour lesquelles il était comme ça, ça lui appartient, dites vous qu'il était bizarre, pas pour vous, et c'est tout !". Oui, elle a raison. J'avais toutes les raisons d'y croire un peu, toutes les raisons d'être déçue, mais maintenant j'ai toutes les raisons de passer à autre chose. Elle m'a aussi rappelé de me faire confiance. J'ai senti dès son arrivée chez moi qu'il se tramait quelque chose de mauvais, j'aurais pu stopper le truc avant le sexe. Ça aurait été plus cavalier qu'il le fasse lui-même, et c'est ce qui me met un peu en colère, mais j'aurais pu aussi mettre un arrêt. Tant pis si on a couché ensemble, ce n'est pas si grave au fond, la liste de mes conquêtes foireuses est longue franchement, donc un de plus... Mais pour la prochaine fois, il faudrait que je sois plus connectée à moi-même, à ce que je ressens, pour me protéger ensuite, dire non, dire stop, dire que je ne le sens pas.
Ce qui est difficile, c'est qu'à chaque période compliquée de ma vie, chaque coup de mou, c'est la même rengaine qui reprend : je ressens un vide que je veux combler par un mec. C'est comme si j'avais un besoin insatiable d'attention, d'amour, de réassurance. Tout le monde en a forcément besoin, mais j'ai des idées incessantes qui me reviennent : si j'avais un compagnon je serais si heureuse, si je faisais l'amour souvent je serais si heureuse, si j'avais des câlins je serais si heureuse. Et puis : si je n'ai pas de compagnon, c'est que j'ai quelque chose qui ne tourne pas rond, c'est que je ne le mérite pas, c'est que je ne suis pas assez attirante. Et je sais pourtant que c'est partiellement vrai : oui, c'est bien d'avoir du soutien, oui, c'est bon d'être aimée, mais il y a des périodes de célibat qui m'ont rendue très heureuse aussi et où avoir un mec était un moindre souci. Il y a eu des périodes avec mon ex qui ont été difficiles aussi, qui me donnaient des troubles alimentaires ou des déprimes sans que j'en comprenne vraiment l'origine. Donc trouver l'amour, oui, c'est un de mes objectifs, et j'aimerais que ça arrive vite, mais j'aimerais retrouver la légèreté des jours où j'étais juste curieuse, ouverte, sans avoir envie de bouffer le premier gars qui me donne de l'attention.
PS : Un mec sur Tinder vient de me dire qu'il cherche une relation sexfriend exclusive, je ne comprends pas... Le but d'un sexfriend n'est pas justement que ce soit sans attache ? Moi jamais je n'aurais aimé être exclusive avec mes exs plans culs...