J'ai besoin d'écrire ici. J'ai besoin de poser des mots sur ma douleur, sur ce que je ressens. Je vais sûrement écrire un pavé totalement décousu.
C'est fini. C'est fini mais je n'ai pas envie. Même si je sais que c'est le mieux pour moi, je n'en ai pas envie. J'avais envie qu'il me retienne mais non, il préfère fuir. J'avais envie qu'il me prouve qu'il tient à moi mais non. Il part au Maroc demain. Il part parce qu'hier on a dit que c'était fini. Il part et je me sens abandonnée. Je suis dépendante de lui. Je me suis fait du mal devant lui, par webcam. Je me sens submergée, je me dégoute. Je me hais. Je me sens faible face à lui.
J'ai envie de le frapper, de lui faire du mal autant qu'il m'en a fait. J'ai envie qu'il ressente la souffrance des dizaines de couteaux qu'il m'a planté dans le dos. Je me sens abattue, démunie. J'ai envie de rester forte et digne mais je n'en suis pas capable. J'ai envie de pleurer, de m'arracher les cheveux, de passer sous un train, de me faire saigner.
J'ai envie d'un autre. J'ai envie de quelqu'un qui prendrait soin de moi. J'ai envie d'être choyée, protégée, écoutée. J'ai envie de quelqu'un qui me rendrait heureuse et que ce bonheur puisse le faire vomir. J'ai envie de passer à autre chose mais j'aurais aimé qu'il me retienne. Mais non. Fuir, c'est plus simple. Fuir, c'est plus facile alors il s'en va. Dans un autre pays. Il va voir ses parents, certes. Mais j'ai organisé mes vacances en fonction de lui et il n'en a rien à faire. J'ai peur pour Amsterdam, j'ai envie de tout envoyer valser. J'ai envie de m'allonger dans mon lit, de couper ma respiration et de compter jusqu'à 8 milliards.
Je sens qu'une phase de TCA va revenir, comme d'habitude, mais que cette fois-ci, je ne vais pas réussir à a surmonter. J'ai envie d'être forte. J'ai envie de me relever. Mais pas maintenant. Pour l'instant, je me veux juste me noyer et tout oublier. J'ai envie de casser des choses, de le casser lui, de me casser moi. Je me déteste de lui avoir donné mon coeur, je me déteste de lui avoir fait confiance. Je me déteste de lui avoir donné autant de pouvoir dans ma vie.
On est le 1 juillet. Un nouveau mois. Une nouvelle moi. Je vais gagner, je suis forte. Je resterai à jamais marquée par cette histoire et mon roman également puisqu'il lui est dédié. Mais je vais me relever, plus grande, plus forte que jamais.