C’est quoi le bail avec J.K. Rowling et la transphobie ?

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13 Juin 2014
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@Sadala Je l'ai déjà mentionné mais les questions de vocabulaire ça a été cité dans la vidéo de Contrapoints que j'ai posté et je t'invite fortement à la regarder.
Je voudrais juste rajouter par rapport au débat général que les réactions défensives des deux côtés sont compréhensibles parce que c'est un sujet complexe.

@Breizh
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Tératogène

Je suis faillible, mais je suis capable.
18 Août 2010
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whatthecatsaysproject.tumblr.com
Je ne sais plus où en est le débat, mais il y a quelques heures on parlait toujours des règles et de la peur qu’on invisibilise les femmes cis si on parle d’autres genres et réalités concernant les règles.

Je suis une femme cis et je ne me sens pas menacée dans mon féminisme quand on ne parle pas QUE de moi pour des sujets qui me touchent moi ET D’AUTRES PERSONNES.

Oui le tabou des règles et les discriminations liées sont sexistes - mais comme je l’ai écrit, et d’autres l’ont écrit, scoop : les femmes cis ne sont pas les seules à subir le sexisme.

Expliquez-moi en quoi l’expérience d’une personne trans ou nb qui a ses règles est différente dans ses difficultés (précarité menstruelle, tabou, discri, gynécologie) de celle d’une femme cis, si ce n’est qu’elle est doublée de transphobie et enbyphobie ? Des protections trop onéreuses : check, ça rend pas intrinsèquement plus riche de ne pas être cisgenre. Le tabou qui entraîne des discriminations, des railleries, le discours qu’on connaît sur les règles : bah t’as tes règles, tu l’as forcément entendu ou vécu. Gynécologie : figurez-vous qu’a priori si t’as un vagin tu seras suivi.e à un moment ou un autre pour ta santé sexuelle et/ou reproductive.

Expliquez-moi, vraiment, où vous pouvez dire que c’est différent et pourquoi vous ne voudriez pas les inclure.
C’est comme si une maladie touchait à 90% des personnes aux yeux bleus, et à 10% des personnes aux yeux verts. À quel moment on chouine quand on a les yeux bleus, qu’on est malade, et qu’une personne aux yeux verts, malade aussi, vient demander qu’on fasse aussi les recherches d’un remède à la maladie pour les personnes aux yeux verts...? Exemple super simpliste peut-être, mais je ne vois pas comment l’illustrer autrement car ça n’a aucun sens pour moi.

L’exclusivité des luttes est utile pour les problématiques qui concernent spécifiquement des catégories de population ; mais pour tout ce qui est commun, il est normal et intelligent de faire des ralliements. Tout comme la convergence des luttes.

Et en fait si on prive les personnes trans et nb de visibilité sur leur vécu des menstruations, on les empêche d’en parler tout court. Parce qu’iels pourront le faire à quel moment ? Et comment on peut remédier à leurs difficultés si on en parle pas ? Et surtout, en quoi c’est un problème de chercher la solution aux difficultés et oppressions liées aux menstruations des femmes cis, ET des autres personnes qui ont leurs règles, en même temps ?
Beaucoup de questions rhétoriques, ici. À part dans une tentative de tirer la couverture à soi et de s’offusquer parce que la réalité c’est que, non, les règles ne sont pas un problème de femmes cis, je ne vois pas l’interêt du débat. Qui est d’une violence inouïe pour les personnes trans et nb, qui ne peuvent souvent s’exprimer qu’en passant par la petite porte sous prétexte d’être moins nombreu.x.ses (donc moins important.e.s ??). Les règles sont sujettes aux sexisme parce que ce n’est pas un problème d’hommes cis, voilà la vérité. Maintenant qu’on a dit ça, on arrête d’avoir peur et on s’allie.
 
M

Membre supprimé 342582

Guest
@Tératogène De ce que j'ai compris des interventions des autres, et qui est aussi mon avis, ce qui pose question, ce n'est pas le fait d'inclure d'autres personnes que les femmes cis dans le sujet des règles. Je sais plus qui a dit qu'un article sur comment les hommes trans vivent leurs règles, ça nous intéresserait tout à fait. Personne ici n'a dit que le sujet des règles devait rester limité au cas des femmes cis. Ce qui est remis en cause, en revanche, c'est le fait d'utiliser des expressions inclusives de type "personnes menstruées" ou "personnes qui ont leur règles" au motif qu'il n'y a pas que des femmes qui ont leurs règles, et de donner l'impression que ces "personnes menstruées", ça a autant de chances d'être des hommes que des femmes et donc que le genre n'est pas au coeur du sujet. C'est pas un écueil dans lequel il est inévitable de tomber à partir du moment où on décide d'inclure les hommes trans etc, mais c'est un écueil possible et qui mérite qu'on y fasse attention. Il ne faut pas qu'en voulant ne tenir que des propos valables pour tous les membres du groupe dont on parle (en l'occurrence, les personnes qui ont leurs règles), on en vienne à passer sous silence le fait qu'une majorité écrasante de ce groupe est composé de femmes et que c'est crucial pour comprendre l'origine du problème. Bien sûr qu'il faut inclure les personnes menstruées non-femmes-cis dans les programmes de lutte contre la précarité menstruelle, bien sûr qu'on peut parler de leur cas spécifique, mais ce qu'il ne faut pas, c'est perdre de vue que sur un sujet où la grande majorité des personnes concernées sont des femmes, le genre joue un rôle majeur dans l'origine du problème et dans les solutions à y apporter. Et autant tout le monde sait que les personnes qui ont leurs règles sont principalement des femmes, et tout le monde sait également que les règles sont mal vues dans notre société, autant tout le monde ne fait pas forcément le lien entre les deux. Je suis prête à parier qu'en-dehors des milieux féministes, beaucoup de gens se disent que "Oui les règles c'est tabou, et il se trouve que c'est surtout un truc de femmes, mais c'est pas parce que c'est surtout un truc de femmes que c'est tabou, ça serait pareil si c'était les hommes qui avaient presque tous des règles, mais la nature a fait que c'est surtout les femmes qui les ont". Là on parle des règles mais c'est pareil pour plein de sujets où les femmes sont largement surreprésentées parmi les personnes concernées. Les formules inclusives, c'est bien dans certains contextes, mais faut pas que la volonté d'inclure tout le monde en permanence conduise à occulter la dimension sexiste des phénomènes quand les femmes forment la grande majorité des personnes concernées. En quelque sorte, ça rejoint les discussions sur d'autres sujets, comme par exemple le viol ou les violences conjugales, où on parle principalement des femmes victimes même s'il y a aussi des hommes victimes, parce qu'on estime que la surreprésentation des femmes parmi les victimes montre que la question doit être traitée sous l'angle du genre, et que si elle concerne certes les hommes et les femmes, elle ne les concerne pas indifféremment. La différence, c'est que quand les autres personnes concernées sont des hommes cis, on a pas de mal à les mettre momentanément de côté, parce que ce sont des dominants dans la société, alors que quand c'est des personnes trans ou non-binaires, le sujet devient plus délicat vu qu'elles sont déjà souvent exclues de la réflexion. Mais inclure ces personnes, ça ne veut pas dire ne tenir que des propos qui sont aussi valables pour elles quand on parle du sujet. Le truc, c'est que le sexisme est basé sur une vision où il n'y a que 2 genres, masculin et féminin, et où le genre masculin va toujours de pair avec le sexe masculin, et idem pour le genre et le sexe féminins, donc les discriminations sexistes sont basées sur cette grille de lecture. A partir de là, inclure systématiquement les personnes trans/NB, c'est compliqué parce que selon les problématiques, elles subiront parfois les mêmes problèmes que les femmes cis, parfois non, donc c'est à voir au cas par cas. Mais en disant que tel problème touche "les femmes, et puis aussi les hommes trans, et puis certaines personnes non-binaires", on peut donner l'impression que le genre n'est pas au coeur du problème, puisque des personnes de différents genres sont touchées, alors qu'en fait, toutes ces personnes ont généralement un point commun, qui est, selon les cas, d'être de sexe féminin, ou d'être perçues comme femmes dans l'espace public, et c'est ce point commun qui les place, dans une grille de lecture sexiste basée sur 2 genres, du côté du féminin et donc du côté dévalorisé et opprimé. Tout ça pour dire que la question n'est pas d'exclure les autres personnes que les femmes cis de problématiques qui les concernent aussi, mais de ne pas évacuer l'analyse en terme de genre au motif qu'un sujet ne concerne pas que des femmes.
 
L

Loo-kat

Guest
Je te cite mais je reprends aussi des trucs que j'ai lu et qui ne venaient pas de toi. :happy:

Si justement. Il y a apparemment plusieurs personnes que les lesbiennes butch considèrent comme des icones qui sont progressivement réécrites comme étant en fait des hommes trans "mais à l'époque on ne connaissait pas le terme". Les articles que j'ai lu parlaient de Stormé Delaverie et de Missy (une amante de Colette) notamment.
Et bien sûr que ce problème ne vient pas du fait que les hommes trans se sont battus pour être reconnus. Bien sur que non. Par contre, le soucis ne semble pas venir de personnes "non woke" qui ne connaissent rien à ces problématiques, mais plutôt de personnes ayant une volonté d'inclusion et d'ouverture d'esprit et qui du coup se posent la question du vrai genre de figures butch historiques

Alors. Pour Missy, c'est compliqué, comme avec beaucoup de personnes ne se conformant pas aux stéréotypes de genre à partir d'une certaine époque (et en fait, même récemment). Quelles contraintes les poussaient à se présenter comme homme ou femme ? Etaient-iels libres d'en parler ? Avaient-iels seulement les mots pour en parler ? Voire même le concept ? Plus on remonte dans l'histoire, moins il devient pertinent de dire que telle personne était trans, gay, butch, agenre, etc., parce que moins on en sait et plus il y a de chances qu'on voit leur culture uniquement au prisme de la notre. (Et est-ce que c'est grave si plusieurs groupes de la communauté s'approprie une personne qui a vécu il y a des centaines d'années et dont on ne saura jamais comment iel s'identifiait ? Pas sûre.)
Après tout, c'est ce qu'on fait encore quand on s'intéresse aux tribus amérindiennes (et là non c'est pas acceptable, mais c'est un autre sujet et je ne le maîtrise absolument pas). En tout cas, iel se faisait appeler Max, et est pourtant joué.e par une femme dans le dernier film sur Colette.

Pour Stormé DeLaverie, j'ai des yeux dans le milieu militant et même là je n'ai jamais vu personne affirmer qu'elle etait un homme trans. Elle faisait du drag par contre, donc il est possible qu'elle ait été genrée au masculin dans ces moments là, mais ça fait parti du jeu, c'est consenti. Mais vraiment, vraiment, je suis interessée par les articles que tu as lu parce que partout où j'ai traîné, Stormé était la "gender non conforming butch lesbian" qui a foutu le premier coup de poing à la police et c'est tout.

Enfin, on peut en parler de tout ces mecs trans qui se font mégenrer et qu'on prend pour des butch ? Est-ce qu'ils en ont pas marre eux ? Qu'on nie leur identité ?

Je crois que tu m'as lue trop vite
1) Bien sur que je réalise que ce que je dis peut être violent : c'est pour ça que j'ai mis un TW à mon 1er message. Je ne pensais pas qu'il fallait le répéter à chaque fois

Pardon, hein mais les TW c'est pour avertir qu'on va parler de chose pouvant déclencher le rappel d'un traumatisme. Pas pour dire : "attention, je vais être d'accord avec/défendre quelqu'un qui nie votre existence."
"TW les lgbt+ mais est-ce que vraiment la manif pour tous a pas raison de descendre dans la rue ?" Hmmmm. Bof.
(Remarque je prends ça pour forcer le trait mais ça s'est entendu, au nom de la sacro-sainte liberté d'expression).

2) Bien sur que les femmes trans sont des femmes (etc). Où ai-je dis le contraire ? Quand je dis "elles se définissent comme telles", c'était une formule pour mettre en avant ce qu'iels considèrent comme important et surtout pour ne pas être trop précise dans mes exemples

Je sais que tu penses que les femmes trans sont des femmes. Mais la formulation était maladroite et risquait de blesser les personnes trans et NB qui entendent ce genre de formulation, visant à nier leur réalité sous pretexte que c'est un ressenti, suffisamment souvent.

3) Je ne dis pas que le genre doit disparaitre. Pas du tout. Je dis qu'il m'intéresse en tant qu'outil d'étude sociologique. Que pour mon cas personnel, il ne m'intéresse pas du tout. MAIS que je conçois qu'il soit important pour d'autres personnes de définir leur genre. Ca ne me pose pas de soucis et je fais attention à ne pas mégenrer. C'est juste que perso, ça n'est pas qlq chose qui m'intéresse. Si tu veux tout savoir, j'y ai déjà réfléchi théoriquement et je correspond sans doute aux définitions de genderfluid ou genderfuck. Et encore, ça varie selon les périodes. Mais perso, je préfère me dire cis parce que mon genre (le mien propre) ne m'intéresse pas vraiment et je le considère comme dilué dans ma personnalité.
4) Si le genre ne veut rien dire pour moi, je ne suis pas une femme ? Je ne comprends pas.

Je disais simplement que si le genre n'a pas d'importance pour toi, si on aurait pu te considérer comme un homme toute ta vie sans que ça te dérange jamais, te genrer au masculin sans que tu ressentes le besoin de dire "non, c'est 'elle'" ou "mais je ne suis pas un homme", sans que ça te fasse ressentir quoi que soit, en l'acceptant totalement, alors oui, peut-être que tu n'es pas une femme.

Là on arrive dans des choses que je maîtrise mal parce que je ne sais ce que veut dire être une femme, vraiment. N'importe quel pronom me va, je m'en tape. J'ai eu des périodes où je supportais pas qu'on me dise que j'étais une fille, mais c'est passé. Mais si je mégenre une femme, elle va pas être contente. Pareil pour un homme. Et ça vaut qu'iels soient cis ou trans. Donc c'est que ça veut dire quelque chose pour une femme (la preuve avec les femmes butch). Donc c'est qu'être une femme, ça doit être plus que "pffiou, je m'en tape du pronom qu'on utilise pour moi ou du genre qu'on m'assigne". C'est ça que je voulais dire en disant que si le genre ne voulait rien dire pour toi, alors peut-être que tu n'es pas une femme. Ce sont des questions que je me pose (sans animosité du tout).

Ce qui m'interroge vraiment, c'est pourquoi cette question est importante pour elle. Sachant qu'en plus, sa fanbase n'est pas de son avis, si elle avait un manque d'intérêt pour la question trans, elle pourrait choisir simplement de l'ignorer. Mais non, elle revient sans cesse dessus. Donc ça n'est pas juste un manque d'intérêt. Je ne pense pas qu'elle souhaite du mal aux personnes trans mais je pense qu'elle fait partie de ces personnes qui souhaiteraient que la question du droit des trans prennent moins de place, qu'elle a peur que ça highjack le féminisme.
Là où je ne suis pas d'accord avec l'article, c'est qu'il semble considérer que c'est par ignorance de la part de Rowling. Or si on lit ses tweets, elle dit que ça fait des années qu'elle lit plein de choses sur le sujet. Considérer que seule l'ignorance peut justifier une position différente, c'est un poil condescendant quand même.

Je suis d'accord avec toi, JKR ne fait pas ça par ignorance.
Pourquoi untel est-il transphobe ? Pourquoi untel est-il raciste ? Pourquoi untel est-il sexiste ? Par peur ? Parce que les blanc.h.e.s ont peur qu'on leur enlève leurs privilèges ? Par les hommes ont peur de perdre quelque chose en donnant plus de droits aux femmes et aux personnes non binaires ?
Et ça devient ok parce que Rowling a peur "que ça highjack le féminisme" ? Mais le féminisme ne concerne pas que les femmes cis. Le sexisme ne touche pas que les femmes cis, ou même juste les femmes en fait. Je ne comprends pas cette peur. Vraiment, réellement, qu'est-ce que c'est que cette peur ? Les hommes trans vont manger des droits aux femmes cis ? On va moins parler d'elles ? Si quelqu'un me lit et peut m'expliquer cette inquiétude, je prends. Parce qu'un homme trans est au moins tout autant oppressé et discriminé qu'une femme cis par la société patriarcale.
C'est pas déconnant de dire "les problématiques liées aux règles concernent les personnes qui ont leurs règles". Les règles, c'est tabou parce que c'est lié depuis des millénaires aux vagins, vagins eux-mêmes associés à une construction sociale : "la femme". Les hommes trans et les personnes non binaires afab ont reçu en héritage l'histoire de "la femme", parce que c'est aussi une histoire liée au corps. Corps qu'on a genré, oppressé, discriminé, catégorisé, caché, sexualisé...On ne peut pas affirmer qu'un homme trans a la même histoire sociale en tant que groupe qu'un homme cis.
 
M

Membre supprimé 128106

Guest
@Querencia : j'ai vu que j'étais citée mais bizarrement, il est mis gargouillette mais ce n'est pas mon message qui est cité, peux-tu regarder, c'est hier à 19h35 ?
 
24 Novembre 2012
356
1 457
4 814
@Madhiko Je suis en désaccord avec certains de tes arguments.

"Les formules inclusives, c'est bien dans certains contextes, mais faut pas que la volonté d'inclure tout le monde en permanence conduise à occulter la dimension sexiste des phénomènes quand les femmes forment la grande majorité des personnes concernées"
Pour moi c'est particulièrement dans ce contexte (des règles) qu'il faut utiliser le terme inclusif, car il présente justement la spécificité de présenter un sexisme englobant l'intégralité des personnes de sexe féminin et/ou de genre féminin.

J'ai expliqué dans un dernier post en quoi la question du sexisme lié aux règles était lié à la fois à des discrimination de sexe et des discrimination liées au genre. Or, en fait, à l'exception des hommes cis, toute la population est confrontée à ce sexisme: à partir du moment ou tu as un utérus fonctionnel et/ou à partir du moment ou tu te présente comme individu de genre féminin. Utiliser un terme comme "personne" englobant l'intégralité de la population va donc inclure toutes les personnes touchées par ce sexisme. Et ne va pas "évacuer l'analyse en terme de genre au motif qu'un sujet ne concerne pas que des femmes" vu que en fait, aucun homme cis ne revendique d'avoir subi de discrimination liée aux règles

J'y vois une différence avec le problème de l'accaparation par les hommes cis de la parole contre les viols/ violences sexuelles, où l'on se plaint ici de l'invisibilisation des problématiques de genre. Sauf que là, cette invisibilisation relève de l'intrusion dans le débat des hommes cis, groupe dominant, qui n'a pas lieu dans le débat des règles.

Je suis hyper pour sortir ce genre de débat des cercles militants, et exposer au grand public quite à ce que ça fasse des vagues et écorne quelques féministes et masculinistes. Parce que c'est justement en venant déranger qu'on lance le débat et qu'on commence à changer des mentalités. Garder ce genre de réflexion dans l'entre soi des groupes féministes, où globalement tout le monde est d'accord pour dire que les règles touchent d'autres individus que les femmes cis, bah con est content.e mais ça ne fait pas tellement avancer le shmilblik.

Alors que plus on en parle, même sur des problématiques "minoritaires", plus on fait avancer la cause de la transidentité. (J'en veux pour preuve les 14 pages de réponses à ce sujet)
 
13 Juin 2014
1 923
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5 684
(Pitié regardez la vidéo de Contrapoints qui reprend chacune de vos questions que ce soit celle du vocabulaire ou de pourquoi certaines féministes rejettent les personnes trans du féminisme.
Je sais que je me répète mais ça m'agace de poster des ressources très complètes de 40 minutes pour que personne n'y prête attention. Et comme le débat tourne pas mal en rond je ne vois pas trop quoi faire de plus)
 
24 Novembre 2012
356
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(Pitié regardez la vidéo de Contrapoints qui reprend chacune de vos questions que ce soit celle du vocabulaire ou de pourquoi certaines féministes rejettent les personnes trans du féminisme.
Je sais que je me répète mais ça m'agace de poster des ressources très complètes de 40 minutes pour que personne n'y prête attention. Et comme le débat tourne pas mal en rond je ne vois pas trop quoi faire de plus)
Merci pour ta vidéo d'ailleurs
P4 du fil de discussion pour les gens comme moi qui n'on pas envie de tout scroller
 
13 Janvier 2011
4 354
39 818
5 664
Et en fait si on prive les personnes trans et nb de visibilité sur leur vécu des menstruations, on les empêche d’en parler tout court. Parce qu’iels pourront le faire à quel moment ? Et comment on peut remédier à leurs difficultés si on en parle pas ? Et surtout, en quoi c’est un problème de chercher la solution aux difficultés et oppressions liées aux menstruations des femmes cis, ET des autres personnes qui ont leurs règles, en même temps ?
Mais personne empêche ici qu'il y ait une visibilité sur le vécu des menstruations des personnes trans et nb?
Ni personne pour pour dire qu'il faut exclusivement "chercher la solution aux difficultés" des femmes cis et c'est tout, ou qu'il n'y a pas de problématiques communes.
Il y a beaucoup de posts ici qui se répètent qui parlent du fait qu'il y a deux aspects aux règles, biologique et social, et que le sexisme s'ancre dans le social. Donc je ne comprends pas bien le "ce sont des questions rhétoriques"... vu qu'il y a déjà des réponses plus haut.
Ce qui est dit c'est que la visibilité des personnes nb et des hommes trans sur le sujet précis de l'aspect sexiste (ancré dans le social) des règles, quand elle consiste à parler de "personnes menstruées", peut participer à l'invisibilisation de cet aspect sexiste qui a fondé la représentation négative des règles. Mais les règles n'ont bien sûr pas que cet aspect là: précarité menstruelle, etc.

Ça vire au dialogue de sourds vu que l'angle est pas abordé pareil ("Big picture" vs "detailed", groupe social vs individu) et que comme rappelé plus haut il peut y avoir "des intérêts contraires" au sein des groupes minorisés.
 
Statut
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