Edit : Il m'a fallu deux fois, mais ça y est, je suis arrivée au bout.
J'ai vu 20 films ce mois-ci, le challenge commence bien
En vrai, j'en ai vu plus, mais je ne compte pas les films archi-pourris ni ceux que j'ai déjà vus
3. Une comédie musicale : Speech and debate
Petite comédie musicale sympa, sur trois ados un peu hors catégories dans leur lycée américain. Le film hésite entre la critique du lycée type, tel qu'on le voit dans tous les teen movies et la comédie à la Glee et reste le cul entre deux chaises.
7. Un film qui aborde une problématique sociale : Petit paysan
J'ai adoré ce film, j'ai vraiment été touchée par la problématique abordée, à savoir le principe de précautions dans les cheptels (est-ce bien le bon mot ?) d'animaux destinés à l'alimentation (ici les vaches à lait). Le personnage principal était touchant et son amour pour les vaches était communicatif. C'était vraiment un très beau film engagé avec quelques petites touches d'humour (le rencard, notamment) et beaucoup de tension, presque un thriller sur le milieu de la production laitière. Je le conseille vivement !
12. Un film inspiré d’une histoire vraie : Free love
Ma sœur (je poke
@Emi - Poppy ) m'avait conseillée ce film, c'était beau et intelligent. Un peu classique à mon goût mais j'ai bien aimé la subtilité avec laquelle les personnages sont écrits, notamment le "partner" de Julianne Moore dans le film et la manière dont il accuse le coup. Ça m'a fait pleurer aussi
20. Un film d’avant 1950 : Monte là-dessus !
Un joli film burlesque à la Charlie Chaplin qui a inspiré l'horloge de
Retour vers le futur (si vous aimez
Retour vers le futur, c'est le genre de petite anecdote qui fait bien en soirée). J'ai trouvé ça rigolo et joli
Je suis sortie de ma zone de confort exprès, ce n'est pas du tout le genre de film que je regarde habituellement mais ça m'a plu.
21. Un film de l’année de naissance de l’un de tes parents (ou grands-parents) : Lawrence d’Arabie
Il m'a fallu 4 fois pour le regarder (oui, 3h47 de film, c'est long
).
Je m'attendais à un regard colonialiste et méprisant vis-à-vis des arabes (je ne sais pas exactement où on se situe dans le film ... dans la Sahara, vers l'Egypte ?), j'ai été surprise de l'ouverture d'esprit de ce film. C'est évidemment un film américain de 1962 (et non pas français), donc juste l'époque où l'Algérie devient indépendante si je ne dis pas du caca et je trouve la date de sortie assez osée
Je ne sais pas si quelqu'un en sait plus sur la réception de ce film en France à l'époque.
Le film en soi m'a assez plu, les paysages étaient splendides et j'aime les grandes fresques héroïques. Ce qui était à la fois le point fort et le point faible du film (à mes yeux) c'est le personnage principal : d'un côté, un personnage fantasque, intéressant et très libre, qui fait les choses telles qu'il les entend (même si j'imagine que c'est un peu romancé/exagéré) ; de l'autre le fait que le jeu de l'acteur principal ait vraiment mal vieilli. J'ai trouvé ça particulièrement flagrant dans les scènes tragiques, où l'acteur, pour faire croire à sa douleur, regardait au loin en soupirant. Ou dans les scènes où il se trouve blessé. Bref, on n'est pas dans du naturalisme mais dans du théâtre et ça m'a sortie plus d'une fois du film.
29. Un film nominé aux Oscars 2018 : Call me by your name
Coup de cœur du mois
(j'en ai 2 autres, ne vous en faites pas, ça arrive
)
J'avais adoré
Amore, avec Tilda Swinton, il y a de ça des années, eh bien, ça n'a pas loupé, celui-là aussi m'a retourné le cœur. Les sujets m'ont vraiment touchée (l'éveil à la sexualité, l'été, l'intelligence), une vraie douceur de vivre se dégage de ce film, liée à la saison (le plein été) et le lieu (l'Italie). L'humour, la musique, les couleurs, les dialogues et même tout ce qui n'est pas dit, tout était si beau
Même dans la tristesse et la douleur, il y a une forme de douceur que j'ai trouvée formidable. Ce ne sont pas des gens parfaitement heureux, mais ça ne crie pas. Plusieurs scènes m'ont touchées : celle de la pèche
(je ne spoile pas
) et une des scènes finales où le père parle à son fils. Ça donne envie de tomber amoureux en Grèce et de passer ses journées à faire des câlins au soleil.
Je suis certaine que ce film va devenir un de mes films doudous
32. Un film de guerre : Testament of youth
(Mémoire de jeunesse en français)
On va pas se mentir, j'ai regardé ce film pour Kit Harrington
(qui n'est même pas le personnage principal)
L'histoire étant basé sur les journaux de Vera Brittain, on suit principalement ce personnage moderne, opiniâtre et très émouvant. Le film est assez classique mais joli, c'est une belle histoire d'amour sur fond de guerre, avec un discours pacifique et des scènes très réalistes.
Je vous déconseille la bande-annonce, elle dévoile tellement tout que ce n'est même plus la peine de voir le film
41. Ton film doudou : Brooklyn
J'adooooooore ce film, je pourrais le regarder une fois par semaine. Chaque fois que j'ai un peu le blues, je le mets et hop ! je pleure un chouïa et je me sens mieux
45. Un film indépendant : Three billboards, les panneaux de la colère
Deuxième coup de cœur du mois
Ce film m'a retournée, c'est fou. Je m'attendais à un western moderne crasseux avec une héroïne vengeresse et badasse mais c'est tellement plus que ça. Je m'attendais à un sujet qui "tâche" un peu mais j'ai été surprise par plusieurs choses : 1. la beauté des plans/cadrages/lumières. C'est filmé de manière magnifique, certains plans sont de vrais tableaux, à plusieurs moments, je me suis arrêtée de suivre en mode "mais c'est si beau
". 2. L'humour : je ne m'attendais pas à rire dans un film de ce genre, encore moins à ce que la salle entière se marre par moments. Le langage de poissonnier de la protagoniste, Mildred, la qualité d'écriture des dialogues, le ridicule volontaire de certains personnages ... je ne me suis jamais tant poilée dans un drame. 3. Les personnages : je ne vais pas spoiler mais à la moitié du film, je me suis dit qu'il aurait été parfait si jamais il n'y avait pas eu quelques personnages clichés. Et là, koikilsepass ?
Le film change légèrement de ton et le manichéisme du début, qui n'était qu'une manière appuyée de présenter Mildred et son point de vue, va tranquillement se cacher dans un placard (c'est une métaphore
).
Le casting est au top (le quator de tête Frances McDormand, Woody Harrelson, Sam Rockwell, Peter Dinklage), il y a quelques scènes magique et la fin est très belle (mais ne regardez pas la bande annonce encore une fois
).
Je pourrais encore parler de film pendant un moment mais on va s'arrêter
47. Un film avec un personnage tête à claques : La marche
J'ai bien aimé le film en soi, même si je l'ai trouvé un peu morcelé parfois, mais Jamel Debbouze était totalement en roue libre
Il donnait l'impression de ne pas être du tout dirigé, ce n'était pas le personnage mais du Jamel en plein show à la télé, pour vendre son truc
54. Un film dont le titre ne comporte qu’un seul mot : Drive
J'ai problème avec le réalisateur (Nicolas Winding Refn), j'avais adoré
Valhalla Rising/Le Guerrrier silencieux, détesté
The neon demon et j'ai jamais pu finir
Only God forgives, c'est toujours un peu pile ou face
J'ai plutôt aimé celui-là, l'innocence du personnage principal féminin joué par Carey Mulligan (que j'aime beaucoup
) face à la violence des autres, la placidité de Ryan Gosling face aux mafieux (notamment cet acteur géant qui jouait dans
La cité des enfants perdus de Jeunet), la musique puis le silence, j'ai trouvé que le film tablait sur des oppositions qui marchaient bien. Ça ne m'a pas fait l'effet de
Valhalla Rising, qui était un énorme choc visuel (et nihiliste) mais c'était beau.
58. Un film pour voir avec des enfants : Brisby et le secret de Nimh
Il y a eu une discussion quelque part sur le forum à propos de ce film, du coup, je l'ai regardé sur Netflix et j'ai trouvé ça tout mignon choupinou
C'était un très joli film d'animation avec un sujet chouette.
72. Une adaptation filmique d’un roman ou d’une bande dessinée : Les hauts de Hurlevent (1970)
Mon objectif était de voir la version de 2011 des
Hauts de Hurlevent et puis je me suis dit que j'allais tenter celle-là. J'adore cette histoire, je la trouve tragique à souhait, et j'ai bien aimé cette adaptation, que j'ai trouvée réussie. J'ai eu le même souci que pour
Lawrence d'Arabie ceci dit : quelque fois la manière de jouer de l'époque m'a un peu sortie du film (particulièrement quand Cathy souffre le martyr, parfois j'avais peur que l'actrice se choppe un torticolis). J'aimerais bien voir la version de 2011 pour savoir si la réalisatrice en a fait une histoire d'amour plus sensuelle, parce qu'ici c'était éludé avec soin. Affaire à suivre donc
76. Un film qui se passe en Angleterre : Le dernier pub avant la fin du monde
Je ne connaissais pas, quel chouette film !
Si ça vous tente, le Fossoyeur de films en a fait une chronique (et comme lui, ce film m'a rappelé
This is the end) (va falloir que j'arrête de conseiller ses chroniques à tout bout de champs).
Si vous aimez les comédies malignes qui jouent avec les codes des genres cinématographiques, ce film est pour vous. Vous allez vous marrer, en prendre pleins les mirettes et juste KIFFER
82. Un film qui parle de sport : La naissance des pieuvres
J'aime bien les films de Céline Sciamma, j'avais vu
Tomboy qu'elle a réalisé et
Quand on a 17 ans et
Ma vie de courgette, qu'elle a co-scénarisé, du coup, j'ai vu avec beaucoup de plaisir ce film. Elle aborde toujours l'enfance et l'adolescence avec une douceur un peu cruelle, très vraie - je trouve que son style très tranquille ressemble un peu à celui de Sofia Coppola, sauf que je m'ennuie devant un film de Sofia Coppola
Bref,
La naissance des pieuvres, c'était beau et cru. Et Adèle Haenel est magnifique.
85. Un film avec une famille non conventionnelle : Any day now
Ce n'est pas un très grand film mais la qualité de l'interprétation d'Alan Cumming vaut le coup et l'histoire, qui tourne autour de l'adoption d'un petit garçon trisomique par un couple d'homosexuels dans les années 1970 (?), est jolie. Et il faudra attendre la magnifique fin pour savoir d'où vient le titre ... *tease*.
89. Un film où le héros meurt à la fin : 120 battements par minute
De temps en temps, je me fais des classements de super super films et rétrospectivement, je ne suis plus tout à fait certaine. Je m'apprêtais à mettre
120 battements par minute dans la catégorie "Très bien mais pas excellent" alors que non
Je l'ai revu, il va direct dans "Excellent" et il n'en bouge plus.
94. Un film avec une scène en prison : Légendes d’automne
Mais qu'est-ce que c'était TRISTE BON SANG. C'était un peu trop mélo pour moi, même si j'en ai pincé pour Brad Pitt (ok, moi aussi je veux dormir dans la forêt et aller chasser pépouze l'ours au réveil) et qu'il y avait de très beaux paysages. Le tout était bien huilé, c'est un beau film mais l’accumulation de tragédies familiales a failli avoir raison de moi
98. Un film dans lequel tu as eu un coup de cœur pour le.a méchant.e : Kill Bill Volumes 1 et 2
Troisième coup de coeur du mois
(un tout petit peu moins que les deux autres ceci dit)
Il y a tellement de choses à dire sur ces films mais ce qui me marque vraiment là, c'est l'inventivité et la créativité de fou de Tarantino, qui fait que le fond correspond toujours à la forme. Visuellement, j'en ai pris pleins les yeux et moi qui adore les scènes d'action bien fichues, j'ai été comblée
Le nombre de codes des genres ciné qui sont remis à la sauce Tarantino à la minute, c'est ouf. Il y avait aussi de l'humour, ce qui manquait à ces derniers films, je trouve. Je suis moins admirative de la fin, je l'ai trouvée un peu molle, même si le méchant des films est intéressant. J'ai quand même envie de les revoir dans quelques années pour revivre l'expérience et y découvrir pleins d'autres choses et je comprends que ça soit des films cultes.