Bon alors moi j'ai eu une première très mauvais expérience de colocation. Avec une très bonne amie (ne jamais, jamais se mettre en coloc avec une amie).
Voilà le tableau: je suis étudiante, je bosse à coté pour subvenir à mes besoins, mes parents sont la si jamais mais globalement je suis indépendante.
Elle a pas son bac, elle cherche du travail (genre elle envoie un CV par jour, par mail, youhouuuu). Elle passe ses journées devant l'ordi, et moi ça m'enerve mais je dis rien parce que je suis flex, et que ça soit son père (qui a lui mêmes des grosses dettes) qui paye son loyer à la limite ça ne me regarde pas. Qu'elle refuse d'aller poser un CV au fastfood d'en face qui recrute parce que je cite "non moi je veux pas puer la fritte, merci" ne me regarde pas non plus. Elle qui sort de grands discours comme quoi elle détèste être dependante, devoir de l'argent, tout ça tout ça.
Bref ce n'est pas mon problème et je suis flex donc je ne m'en mèle pas.
Bon. Je suis bordélique et elle est ultra maniaque. Bien. Je fais un effort, elle aussi. Ca fonctionne, c'est bancal, notre amitié se dégrade un peu elle fait parfois a gueule et je ne me sens plus chez moi, je ne fais plus monter ma mère chez moi parce que j'ai peur que ma chère coloc tire la gueule.
Et puis j'ai de gros problèmes, ma mère est à l'hopital, j'apprends que son cancer a évolué et qu'elle va mourir + une rupture amoureuse (après 5 ans quoi). La claque. Alors autant vous dire qu'entre les allés-retour a l'hopital, les cours, mon chagrin d'amour, franchement, j'y arrive pas, j'arrive pas à faire ce putain d'effort de passer un coup de balet parce que juste le fait de me lever le matin me demande un effort presque impossible. Parce qu'a la base elle est mon amie et a aucun moment elle m'a soutenue dans ce moment de ma vie, alors que je suis en train de chialer toutes les larmes de mon corps dans la chambre à coté.
Alors non, elle n'a pas tous les torts dans cette histoire, c'est comme dans un couple chacun à sa part, et voilà mon point de vue. Si elle vous donnait le sien, il serait surement entendable.
La morale de cette histoire, ne pas refaire les mêmes erreurs. J'ai remis ça, et j'ai retrouvé un coloc, et je suis tombée sur une crème. Il est maniaque, mais je fais des efforts de mon coté, et lui aussi. On se répartit les tâches, on ne compte pas l'argent (quoique avec l'autre coloc non plus). Si il a des sous il va faire les course, si j'en ai c'est moi, sinon on fait moit moit. J'ai été claire avec lui: si quelque chose le dérange on en parle direct. Ne pas attendre de peter un cable, jamais.
Donc notre coloc se passe super bien, on a une bonne complicité, on sait passer du temps ensemble mais s'isoler aussi, ses amis sont devenus les miens et inversement. On a trouvé le bon équilibre et c'est génial.
En plus, mon coloc, il fait à manger.