Commentaires sur Ma copine est vegan et refuse que je mette de la viande dans le frigo !

[Alnilam]

J'ai peut être pas bien saisi l'essence du truc mais j'avoue que la comparaison avec la viande humaine j'ai pas trop compris ce que ça venait faire là et j'ai trouvé ça un peu malaisant au passage.
Bon, je crois quand même avoir senti que la Daronne non plus n'était pas du genre à aimer voir de la viande dans son frigo. Tant mieux mais finalement c'est pas ça qui va faire avancer le schmilblick.
Il faudrait surtout à mon avis que les personnes concernées en discute et voient s'il est possible de mettre en place des compromis (par exemple ne pas laisser la viande plus de X temps dans le frigo, la mettre dans des contenants hermétiques, opaques. En mettre moins/moins souvent, dédier un espace du frigo à ça et pas ailleurs etc...) ou envisager de faire frigo séparé (quelque soit ce que ça implique par ailleurs).
En plus la personne qui a écrit semble plutôt partager le point de vue de l'autre, qui sait elle va peut être naturellement diminuer/supprimer la viande de son alimentation (ou pas) en tout cas c'est pas sous la contrainte que ça va aider les choses.

 

[Tessy]

Je sais pas si la dernière phrase était censée être une blague pour caricaturer les idées reçues sur les végans, mais:
- les pissenlits sont comestibles et en manger régulièrement est excellent pour le foie;
- les orties sont comestibles et très riches en fer et divers minéraux et vitamines, ce qui en fait un aliment de choix pour éviter les carences quand on ne mange pas viande;
- introduire des plantes sauvages cueillies localement dans son alimentation est une bonne façon de réduire son impact écologique
- les lasagnes béchamel-plantes sauvages sont un de mes plats préférés, et même les gamins relous qui rechignent à manger le moindre légument raclent leur assiette quand je fais des ateliers cuisine aux orties en colo.

Sinon, les carottes sont capables, comme tous les végétaux, de ressentir du stress et de communiquer entre elles.

Maintenir des pâturages est indispensable à la survie de nombreuses espèces sauvages comme papillons, pie-grièches, busards, alouette, etc, en plus d'être des puits à carbone (encore plus s'ils sont entourés de haie - ça tombe bien, tous les éleveur.euse.s chez qui je me serre participent à des programmes de plantation de haies ou de sauvegardes de celles existantes).

Et j'en ai plein le cul de me taper des leçons de morale sur la supériorité du steak de soja composé de 15 ingrédients venus de 5 pays différents emballé individuellement dans du plastique par rapport aux oeufs fermiers ou à l'agneau élevé en plein air et nourri exclusivement au foin que je consomme. Surtout venant de gens qui sont tellement hors sol qu'illes pensent que manger des orties est une grosse blague.

J'arrêterai d'être de mauvaise foi et de considérer que tou.te.s les vegans mangent quotidiennement du steak de soja composé de 15 ingrédients venus de 5 pays différents quand on arrêtera de considérer qu'il n'existe pas d'autre viande que celle produite par l'élevage industriel hors sol.

 

[Membre supprimé 364791]

@Tessy

J'aime beaucoup le miel de pissenlit mais je suis en concurrence avec mon lapinou. Il adore ça, je me sacrifié.

J'ajouterais à ton message (pour les madz qui sont intéressées) que pour les orties, il faut juste éviter de les ramasser prês des routes car cette plante garde les métaux lourds et qu'on peut les faire sécher et réduire en poudre pour pimper les smoothies ou les soupes d'hiver.
C'est un gâchis d'en faire du purin.

Quand à la farce de pâquerettes, c'est sympa à manger mais j'ai perdu ma recette.

Tu as l'air de bien connaître les plantes. C'est rare et ça fait plaisir

 

[Tessy]

@Léonne. Je crois qu'il y a une faute de frappe dans ton deuxième paragraphe
Sinon d'accord sur le reste

 

[Membre supprimé 364791]

@Tessy
Pardon

 

[jorda]

la comparaison avec la viande humaine j'ai pas trop compris ce que ça venait faire là et j'ai trouvé ça un peu malaisant au passage

c'était le but. C'était pour montrer ce que peuvent ressentir les personnes végan quand on leur présente de la viande : pour ces personnes ce n'est pas un aliment mais un morceau de cadavre. D'où leur dégoût et leur rejet.

Sinon, vos discussions sur les plantes sont intéressantes. J'en fais un petit peu (et effectivement tout ce qui est au bord de route, faudrait éviter) mais j'aimerais trouver un livre (une formation j'en aurais pas les moyens) pour améliorer mes connaissances sur toutes les plantes comestibles...

 

[Querencia]

Sinon, les carottes sont capables, comme tous les végétaux, de ressentir du stress et de communiquer entre elles.

Je me permets juste parce que c'est un argument qui revient très souvent

vegan for the animals on Instagram: "Ça me choque vraiment d'être obligée d'expliquer un chose aussi simple et logique... Personne ne parle à la TV d'un attentat l'orque l'on marche sur l'herbe non? La prochaine publication sera sur la sentience des

vegan for the animals shared a post on Instagram: "Ça me choque vraiment d'être obligée d'expliquer un chose aussi simple et logique... Personne ne parle à la TV d'un attentat l'orque l'on marche sur l'herbe non? La prochaine publication sera sur la sentience des crustacés. 🦐🦞🦀 Vous trouverez...

www.instagram.com

 

[Sylvestrum]

Comme souvent dans les articles de la Daronne, au final j'ai pas tellement l'impression que le sujet c'est vraiment le véganisme. Pour moi le sujet c'est la vie à deux, la communication, etc...

Que ça soit pour interdire la viande dans la maison, ou la cigarette (par exemple), ou le parfum d'ambiance, ça doit idéalement être défini à l'avance entre les 2 personnes qui vont vivre ensemble. Pour moi les règles de vie communes se définissent ensemble, elles font l'objet d'un compromis avec lequel chacun annonce qu'il peut vivre même si cela lui coûte.

Une règle de vie que l'on ne comprend pas et/ou avec laquelle on est en total désaccord, c'est un terrain idéal pour une cohabitation impossible.

Si l'occasion ne s'est pas présenté avant l'emménagement, il faut remettre le "code de vie à deux" sur la table, et le réécrire ensemble.

Je ne dis pas qu'un des deux à tort. Mais pour qu'ils puissent fonctionner ensemble, ils faut qu'ils trouvent un compromis acceptable pour les deux. Sans que l'un fasse comprendre à l'autre que "quand même il a bien le droit". Il s'agit de présenter pourquoi c'est si important pour chacun (la non présence de viande pour l'un, la liberté de manger ce qu'on veut chez soi pour l'autre). ET la solution qui conviendra à un couple ne sera pas la même que dans un autre couple.

Il y a des pistes à explorer, en effet, mais au final, frigo à part ou autre, ce qui fera que la solution sera bonne pour eux, ça sera la façon dont ils communiquent dessus et y arrivent ensemble.
Pas un conseil venu des instances suprêmes de la Daronne

 

[Sakuto]

@Jiho Kalala les conséquences que tu décris sont réelles mais l'interprétation morale que tu leur apposes est subjective.
Chacun a le droit d'avoir une morale propre mais il n'a pas le droit de l'imposer à autrui.
Et la différence entre l'antispécisme et le féminisme, c'est qu'aujourd'hui notre société admet en principe que le sexisme c'est mal et qu'il faut luter contre (sexisme inscrit dans le code pénal, président élu démocratiquement en voulant faire de l'égalité hommes-femmes la priorité de son mandat) tandis que ça n'a jamais été le cas pour l'antispécisme (qui est une position idéologique qui n'a rien à voir avec l'écologie).

 

[jorda]

Chacun a le droit d'avoir une morale propre mais il n'a pas le droit de l'imposer à autrui.

J'estime que c'est discutable à partir du moment où on estime qu'il y a des êtres vivants qui en souffrent. Si la morale ne tuait ou ne blessait pas, je serais d'accord.
Mais à partir du moment où ça a des répercutions sur d'autres êtres, je comprends qu'on préfère agir au-delà des limites personnelles.
Après, sur le plan individuel, si on peut pas vivre à deux à cause d'une incompatibilité idéologique, soit on s'adapte, soit on se quitte. Il n'y a pas d'autre choix de toute façon, subir en prenant sur soi n'est pas un choix et fera exploser le couple tôt ou tard.

Quant à l'antispécisme, je dirais qu'un peu de la même manière que pour le féminisme, notre société prend aussi peu à peu conscience qu'on ne peut plus se comporter envers les animaux comme on le faisait avant. La reconnaissance de la sentience des animaux est une énorme étape (bien qu'insuffisante) qui vient d'être franchie.
Je dirais même qu'il y a un lien assez étroit malgré tout entre féminisme et antispécisme, ou en tout cas la défense des animaux, dans le sens où les deux visent à une reconnaissance des plus fragiles qui n'ont pas les moyens de se défendre seul.e.s.

 

[Marvel]

@jorda tout à fait en accord avec ton message. Et si ça t’intéresse @Sakuto il y a un essai de Carol J. Adams The sexual politics of meat qui fait le lien entre féminisme et végétarisme. J’ai pas le temps de développer tout de suite mais ça me semble parlant de supposer que la seule différence entre féminisme et antispecisme, c’est la loi.

 

[Membre supprimé 364791]

@Marvel

La vraie différence est que dans un cas on parle d'êtres humains et dans l'autre d'animaux. C'est pas du tout le même référentiel éthique même si bien sûr, rien ne justifie la maltraitance animale.
Même si c'était légal, manger un humain a d'autres implications que manger des animaux. D'ailleurs, le cannibalisme est un tel tabou que pas besoin d'une loi pour ne pas le faire (contrairement à la pédophilie ou à l'inceste où sans loi, ce serait le carnaval de l'horreur)

Exemple par cas limite pour que ce soit plus clair:

Si l'antispecisme met réellement à équivalence les vies d'un humain et celle d'un animal, ça signifie que des personnes pourraient sincèrement se poser la question de qui sauver entre un animal inconnu et un humain inconnu dans une situation de risque vital comme un incendie, un accident de voiture ou une noyade.

Ça voudrait dire que ce courant est dangereux et ses tenants devraient s'exclure de la société puisqu'ils en refusent une règle fondamentale: la survie de ses membres.

J'ai conscience de prendre un cas limite mais mettre à équivalence absolue la vie d'une araignée et d'une voisine, celle d'un veau et d'un enfant, ça va plus loin qu'une affaire de législation.

J'ai déjà entendu des antispecistes tenir ce genre de propos mais je pensais que c'était l'exception et que le courant antispeciste était plus humain et acceptable culturellement (je ne parle pas des habitudes alimentation mais de la drôle d'équivalence que tu fais).

Édit: j'ai précisé " inconnu" pour éviter les dérives comme si l'humain est un monstre et l'animal notre chien.