@RaccoonJesus Le problème avec cette reflexion c'est que ce n'est pas à la victime de décider comment les faits doivent être qualifiés (viol ou pas etc.), il y a un texte de loi, soit les faits sont un viol, soit ils le sont pas, qu'ils soient perçus ou non comme un viol par la victime.
On ne peut pas vivre dans une société où les victimes doivent nécessairement comprendre qu'elles sont victimes pour que la justice soit faite. Beaucoup de femmes sont violées aux yeux de la loi sans le savoir oui, même au sein de leur couple, je dirais même en majorité au sein du couple. Le fait que ces dernières ne le ressentent pas comme un viol ne change pas la qualification des faits et c'est important de le préciser car une victime peut se découvrir victime des années après les faits. Il faut éviter à tout prix que certaines se disent "ah mais moi je voyais pas ça comme un viol donc ce n'en est pas un".
Et ça marche pour toutes les infractions, combien de victimes de discrimination ne se rendent pas forcement compte qu'elles sont victimes de discriminations ? Même chose pour le sexisme du quotidien, on peut très bien le vivre, ça n'en fait pas moins du sexisme.
Le stealthing c'est un cas spécifique, il est pas définit en droit français je crois donc difficile de statuer, mais si demain un texte dit que stealthing = viol, alors que la victime le considère comme un viol ou pas peu importe. Il y aura viol quoi qu'il arrive si le texte dit ça Après la victime est toujours libre de ne pas poursuivre son agresseur mais c'est autre chose. Tout comme tu peux subir une agression dans le métro et décider que pour toi cela ne mérite pas une poursuite, par contre tu ne peux pas dire "ce n'est pas une agression". C'est bien une agression.
Enfin concernant le consentement la définition du viol ce n'est pas "un rapport non consenti", c'est une pénétration avec violence, menace, contrainte ou surprise. Si tu cèdes car ton partenaire insiste et que tu sais que si tu n'acceptes pas tu risques par exemple des brimades, des violences physiques ou psychologiques, une quelconque punition etc. alors tu es sous la contrainte ou la menace et il s'agit bien d'un viol, plus d'une zone grise. Si par contre ton mec est chill et que quand tu lui dis non ben il osef et retourne faire sa vie, alors aucune infraction vu que ton consentement s'est effectué sans VMCS.
Dans beaucoup d'affaires de viols les femmes ont consenti, par peur de représailles ou de violences. C'est pour cette raison qu'il faut arrêter de mettre le consentement comme l'alpha et l'omega de toute affaire de viol. La question c'est pas est-ce qu'il y a eu consentement ou non, c'est comment le consentement a été obtenu.