@Aelianaaa la différence principale entre la possibilité de refuser la paternité et le droit d'avorter, c'est que ce dernier ne se limite pas à un refus de maternité. Le droit à l'avortement, c'est avant tout considérer que le corps de la femme lui appartient, et protéger cette intégrité. C'est pouvoir dire "mon corps, mon choix", mon choix de ne pas le faire subir une grossesse non désirée pendant 9 mois et ses conséquences durant les mois suivants, mon choix de ne pas l'exposer aux périls qu'elle implique (je laisse les professionnel(le)s me corriger, mais il me semble que tout le monde peut avoir une grossesse à risque, sans parler des maladies plus ou moins graves qui peuvent se développer à cette occasion (ma mère a souffert toute sa vie des suites de complications dues à sa grossesse) ou de la mortalité en couche (environ 1 pour 10 000 en France, ce qui est certes peu mais loin d'être négligeable)), aux transformations qu'elle cause (et qui sont loin de se limiter à des variations morphologiques). Il s'agit des droits de la femme et non de l'enfant à (potentiellement) naître, qui à ce stade est un embryon et non une personne juridique.
Un enfant se fait à deux, ça n'arrive pas par l'opération du saint-esprit, le père est autant responsable que la mère dans la fécondation - conserver la possibilité de refuser la paternité comme il est possible pour une mère de renoncer à ses droits parentaux, oui pourquoi pas, en revanche il ne serait que juste que les pères faisant ce choix soient soumis aux mêmes jugements sociaux que les mères, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Le mythe de la femme sournoise qui fait un enfant dans le dos à un mec pour garder la main sur lui, ça doit certainement exister, mais ça a bon dos, et c'est surtout un bon moyen pour les mecs de rejeter toute responsabilité après avoir tiré leur coup. Un enfant, ça se fait à deux, mais il n'y a que la mère qui en subit les conséquences physiques - ça, c'est un donné biologique, et c'est là que le droit à l'avortement est incomparable à un refus de reconnaissance ou un abandon des droits parentaux - et, en pratique, elle se retrouve plus souvent seule que le père à en subir les conséquences sur sa vie après la naissance - ça, c'est une réalité sociale, sur laquelle on peut agir.
Un enfant se fait à deux, ça n'arrive pas par l'opération du saint-esprit, le père est autant responsable que la mère dans la fécondation - conserver la possibilité de refuser la paternité comme il est possible pour une mère de renoncer à ses droits parentaux, oui pourquoi pas, en revanche il ne serait que juste que les pères faisant ce choix soient soumis aux mêmes jugements sociaux que les mères, ce qui est loin d'être le cas aujourd'hui. Le mythe de la femme sournoise qui fait un enfant dans le dos à un mec pour garder la main sur lui, ça doit certainement exister, mais ça a bon dos, et c'est surtout un bon moyen pour les mecs de rejeter toute responsabilité après avoir tiré leur coup. Un enfant, ça se fait à deux, mais il n'y a que la mère qui en subit les conséquences physiques - ça, c'est un donné biologique, et c'est là que le droit à l'avortement est incomparable à un refus de reconnaissance ou un abandon des droits parentaux - et, en pratique, elle se retrouve plus souvent seule que le père à en subir les conséquences sur sa vie après la naissance - ça, c'est une réalité sociale, sur laquelle on peut agir.