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Tiphaine, 4 475 € par mois : « Je vois une psy pour parler d’argent »
Tiphaine, 4 475 € par mois : « Je vois une psy pour parler d’argent »
Je me suis fait la même réflexion. Il devient de plus en plus évident que argent et pollution sont corrélés de manière proportionnelle Sans que ça ne soit, je l'espère, une fatalité... J'avoue que sur ce point, ce témoignage m'a un peu dépitée, même si ce n'est pas vraiment le sujet - mais c'est difficile d'en faire abstraction.Intéressant témoignage !
Mais ce qui m'interroge, c'est que des fois je me dis '' haa j'aimerais gagner encore plus d'argent '' et qu'en fait, écologiquement, ça ne serait pas soutenable. Car comme on peut le voir dans le témoignage, elle voyage énormément (car elle en a les moyens), et au vue des crises climatiques actuelles et qui vont s'empirer, ce ne serait juste pas envisageable de le faire. On devrait vraiment tous réfléchir là dessus, il en va de la qualité de notre vie sur terre, nous sommes tous concernés, et malheureusement ce sont les plus pauvres qui vont le plus galèrer !
Voilà c'est juste cette pensée qui m'ai venue après lecture de ce témoignage.
C'est tout le concept. À moins de s'appeler Jeff Bezos, il y aura toujours quelqu'un de plus fortuné que soi avec qui comparer ses revenus. Il est évident qu'évoluer dans un secteur qui brasse de l'argent change le référentiel, tout comme vivre à côté des Champs Elysées modifie la perception de l'environnement et du coût de l'immobilier. D'où l'importance de prendre du recul et de se baser plutôt sur le revenu national. (Sans parler du mondial, qui a le mérite de remettre les pendules à l'heure mais qui est trop peu concret pour être applicable au quotidien.)Dans le cas du témoignage, elle vit à Paris et travaille dans le milieu bancaire. Je comprends que son référentiel soit différent de quelqu’un qui vit dans une petite ville et dans un domaine moins rémunérateur. En plus, elle aide déjà son père et je suppose que la question de la solidarité familiale peut être épineuse. Au moindre souci, elle risque de devoir aider ses parents, ce n’est pas très sécurisant.
@Issunn @Arpège Honnêtement, je suis mal à l'aise avec l'emploi (un peu à tort et à travers) du mot "riche". Oui, si tu compares Tiphaine à une femme de ménage payée le Smic ou au revenu mondial moyen, elle est riche. Mais se baser sur cet unique référentiel est erroné à mon sens. Il faut aussi prendre en compte le coût de la vie. Si j'ai bien compris, elle vit près de Paris, endroit qui est extrêmement cher (pour ne pas dire délirant), notamment sur l'aspect immobilier. Bah son salaire rapporté au coût de la vie en banlieue parisienne, ça ne lui permet même pas de s'acheter un appart plus grand que 45 m2. C'est pas ce que j'appelle mener la grande vie.
Et quand tu dis "Quand on peut se permettre d'acheter un appart, mettre de l'argent de côté, acheter des actions et autres cryptos, avoir de telles primes et partir en vacances 3 fois par an (et pas dans le Cantal), on est riche".... J'ai envie de dire : ça ne devrait pas être la normalité de pouvoir s'acheter un appart, investir un peu d'argent et partir en vacances ? Si pouvoir faire ça maintenant ça te place dans la catégorie "riche", alors c'est qu'il y a un vrai problème. Ce n'est pas nouveau tu me diras, on sait qu'il y a un appauvrissement global dans la société française, mais ça me dérange quand on fait passer pour des privilèges de ouf des trucs qui devraient être normaux. Pour moi c'est du nivellement par le bas.
Il n'en reste pas moins qu'elle a un très bon salaire, et c'est vrai aussi que l'argent appelle l'argent. Mais en France, les salaires (même bons) sont clairement décorrélés du coût de la vie, donc c'est bien de remettre tout ça en perspective
Factuellement, l'entourage et ses revenus changent avec les nôtres. Le brassage social est assez rare, on voit peu d'infirmières côtoyer des chirurgiens ailleurs qu'au travail. On a toujours dans son entourage des gens plus riches que soi, puisqu'on a naturellement tendance à organiser sa vie sociale en fonction de ses revenus. Se baser sur son seul ressenti, c'est éclipser des données factuelles. Pardon pour le comparatif assez extrême, c'est le seul qui me vienne en tête : c'est comme Donald Trump qui explique qu'il a commencé dans la vie avec des difficultés financières parce que son père ne lui a donné qu'une "petite bourse d'un million de dollars". Il est probable qu'en comparaison avec ses proches de l'époque, il se sentait effectivement moins favorisé.@Issunn
Il y a une nuance à connaître plus riche que soi et à être entouré de gens plus riches que soi. Dans le premier cas, on parle d’une minorité statistique qui ne change pas grand chose à ton quotidien alors que dans le second, tu peux avoir en permanence l’impression d’être moins bien loti que ton entourage.
Et bien sur que le lieu de vie change beaucoup de choses; si tu travailles à Paris et que tu as besoin de te loger sur place, tu ne ressens pas les mêmes besoins financiers que dans une petite ville où le prix de l’immobilier est divisé par quatre. Dans ce cas, tu t’en fiche un peu de savoir que tu gagnes plus que 90% des salariés, tu constates juste au quotidien que ton logement est plus petit/moins qualitatif et que si tu veux mieux (placé, isolé, orienté) ou plus grand, tu as besoin de gagner plus.
Je prends mon exemple; je gagne bien ma vie, j’en ai conscience, j’ai un rapport plutôt apaisé à l’argent. Il n’empêche que je vis dans une grande ville chère. La famille s’agrandit, nous avons besoin d’un logement adapté (sans rechercher du luxe, juste avoir un nombre de chambre suffisant et un emplacement correct par rapport à mon travail et celui de mon conjoint). Pour ça, nous avons calculé qu’il nous faudrait augmenter un peu nos salaires.
Probablement que nous n’aurions pas fait le même calcul en vivant dans une ville moins chère.
Dans ces circonstances, j’entends bien que je ne meurs pas de faim, que j’ai de la chance d’avoir ce que j’ai mais je ne vois pas en quoi ça va changer mon calcul.