En général, qu'elle est votre profonde motivation pour devenir vegan? Est-ce plus de l'ordre du dégout par rapport au fait que cela sort d'un animal?
Hello !
Alors en ce qui me concerne, ma première raison pour devenir végane a été extrêmement égoïste :
je me suis préoccupée de ma santé. En effet, en me renseignant sur les apports nutritionnels et caloriques des produits animaux, je me suis rendu compte qu'ils étaient
tous globalement beaucoup plus gras et salé que les produits végétaux. (Et que pour compenser ça, quand on les cuisine,
on y ajoute beaucoup de sucre, en pâtisserie par exemple, mais aussi dans
tous les plats industriels, sucrés ou salés. Lis la composition des produits transformés, tu verras du sucre dans les recettes les plus improbables !)
Donc très égoïstement, je me suis rendu compte que ces produits, QUAND ils avaient un intérêt nutritionnel pour l'homme,
cet intérêt était bien souvent annulé par les gros inconvénients qui allaient de pair. Des protéïnes dans la viande ? Oui, mais TELLEMENT de gras, de cholestérol, et une matière difficile à digérer pour notre organisme.
Du calcium dans le lait ? Personne ne le nie. Mais un taux d'acidité trèèèès élevé, qui décolle le calcium de nos os (c'est pourquoi on conseille de plus en plus aux personnes souffrant d'arthrose d'arrêter le lait, qui attaque sévèrement les os fragilisés). Et bien sûr, beauuucoup trop d'hormones « engraissantes » (parce que la vache est shootée aux hormones de grossesse pour doper sa production, parce que son lait est naturellement "engraissant", vu que son rôle est de faire grossir un veau).
Les oeufs ? Aleeeerte cholestérooool !!!
Et ça,
c'est juste les propriétés intrinsèques de ces produits. Tu rajoutes ensuite toutes les saloperies en conséquences de l'exploitation de masse. Ton poulet fermier est JUSTE pas très bon pour tes artères, mais le poulet industriel vient livré avec dioxine, servi avec son cocktail d'antibiotiques. L'OMS a rendu public un rapport en octobre 2015, établissant un lien entre les cancers du système digestif et la consommation de viande rouge — lien avéré avec les viandes transformées, de type charcuterie.
Alors ma première motivation, ça a été de me dire :
pourquoi je mange des trucs qui sont mauvais pour moi ? Alors j'ai arrêté. Et j'ai arrêté d'avoir des maux de ventre, des digestions difficiles, d'être fatiguée tout le temps, d'avoir BESOIN de faire des siestes après manger, d'avoir faim tout le temps, et surtout, j'ai arrêté d'être malade.
Ça fait 4 ans que je suis végane, plus de gastro, et j'ai dû faire 1 bronchite par an, c'est tout. (Rapport que Paris est TRÈS polluée
)
Peut-être que c'est une coïncidence cosmique, mais quand je regarde mon historique médical avant et après ma transition, c'est ouf.
Et pour les produits laitiers, les effets se sont fait ressentir au bout de 3 semaine seulement (j'avais arrêté un peu par hasard, au cours d'un voyage. J'avais pas prévu de me passer de fromage dans la vie, mais en vrai, manger du fromage pour moi maintenant c'est comme me prendre une grosse grosse cuite. Ça m'arrive encore de temps en temps, mais bordel, le lendemain je me dis : plus-ja-mais
)
Voilà, désolée pour le pavé, mais il me semble que l'aspect santé n'avait pas encore été abordé
du coup pour ta deuxième question, même s'il y avait un moyen éthique et écologique de manger des (produits) animaux, je n'y reviendrais pas.
J'aurais la sensation de m'empoisonner ! Et c'est comme ça que je me sens pour avoir consommé du lait pendant toute ma vie (passé le sevrage normal de tout mammifère que je suis, hein).
Mais je conçois que des populations qui vivent en harmonie avec leurs quelques chèvres, leur cheval de trait, leur cochon, etc, en aient besoin (et je ne me vois pas leur demander d'arrêter). Au fond, ce que je veux dire, (et mon coeur d'antispéciste saigne en l'écrivant), je ne pense pas qu'on puisse se passer radicalement de l'utilisation des animaux (que ce soit pour l'alimentation, le travail, ou autre). Mais en revanche,
on peut se passer de leur exploitation.
Un peu comme on pourrait totalement se passer de l'exploitation des hommes, mais pas du travail. Mais bon, on est une société qui ne boycotte pas les produits de l'esclavage moderne, donc j'ai assez peu d'espoir sur notre prise de conscience collective vis-à-vis de l'exploitation animale, si on n'est même pas capable de compassion pour les êtres humains.
(désolée c'est un peu pessimiste
)