Si ?
La médecine fait partie des professions libérales, qu'on choisi éventuellement pour la liberté d'exercice que cela procure.
Il y a peu de temps on a eu un article sur les avocats qui défendent "les monstres" bah c'est pareils. On ne les obliges pas. Tout comme on n'obligera pas un médecin a se former sur une technique s'il ne veut pas, quelles qu'en soit la raison (pas convaincu du bénéfice, pas envie, pas en accord avec ses principes ou sa morale...) et on ne va pas faire faire un acte a un médecin non formé.
Quand on choisi une spécialité en médecine on ne prend pas le package "tu vas faire tous les actes possibles tout au long de ta carrière", beaucoup se spécialisent, et au final très peu exploitent 100% du panel possible de leur spécialité. Déjà parce que c'est super difficile d'être au point sur tout (et pire, de le rester, vu les innovations continuelles... (Où alors tu exerces deux semaines par an vu que tu es en formation le reste de l'année ) et puis parce que ça dépend des affinités de chacun, des compétences aussi (on ne peut pas être "bon" partout, ça arrive qu'on soit mal à l'aise avec une procédure en particulier pour des raisons techniques).
Sinon on peut aussi diviser la formation des médecins par 5 et en faire des super techniciens, salarié, qui maîtrisent un ou deux actes seulement, et qui vont faire ça a la chaîne.
Non. Si des aspects de ton métier te heurtent ou heurtent ta conscience tu peux faire en sorte de ne pas, confère la madz plus haut qui disait travailler dans la défense mais refuser de faire des armes.
Et puis changer de métier. Bah oui, c'est facile ! Après tout ce n'est que 12 ans de ta vie que tu mets de côté, sans cotisation, sans avoir pu réellement "avancer" dans la vie car tu étais en formation (condition précaire, peu d'argent...).
Je trouves tes propos vraiment choquant. Tu nies la question du consentement des soignants, tu leur refuse leur libre arbitre, tu consens à ce qu'on les contraigne, quitte à les forcer à faire des choses qui peuvent avoir des répercutions psychologique grave sur eux... Sérieusement tu te rends compte de ce que tu prônes ? Et je trouve ça d'autant plus violent que lors que tu es intervenues sur le topic sur la prostitution, tu avais l'argumentaire exactement opposé... Comme si tu ne te rendais pas compte que pas mal de problématiques posées sur les deux topics sont commune, te plaçant tantôt d'un côté, tantôt de l'autre...
Moi ce qui me choque, c'est qu'en 2018 des médecins refusent pépouze de pratiquer des IVG alors qu'on sait toutes les conséquences désastreuses que cela peut avoir. Mais ça, passe encore, même si mes convictions sont à l'opposé de celles des anti-choix, je peux comprendre que l'on refuse de pratiquer un acte qui va à l'encontre de ses croyances personnelles. Ce qui est inadmissible, c'est de ne PAS respecter le contenu de cette clause de conscience, qui stipule notamment que le praticien doit renvoyer la patiente vers un confrère ou une consoeur qui accepte de pratiquer l'acte en question. Dans les faits, c'est très rarement le cas.
Mais on a les indignations qu'on peut, je suppose
Et tout ce qui tu me reproches de "nier" aux praticiens (le consentement, le libre-arbitre, les potentielles répercussions psychologiques), c'est exactement ce que EUX nient aux femmes qui souhaitent avorter. Sauf qu'ils ont fait, comme tu le soulignes si bien, 10 ans+ d'études pour exercer ce métier et qu'ils savaient donc parfaitement ce qui venait avec le package. Médecin, c'est un métier vocation, tu ne te retrouves pas à faire ça comme on pourrait devenir caissier chez Franprix. Avant de t'engager dans une telle voie, tu as largement le temps de peser le pour et le contre. Et si devenir médecin est réellement ton souhait, mais qu'en même temps l'idée de devoir un jour pratiquer des IVG te heurte, aie au moins la décence de choisir une autre spécialité que la gynéco (qui ne consiste malheureusement pas qu'à "mettre au monde des bébés" ; avoir les pieds sur Terre et le sens des réalités c'est bien aussi).
Enfin bref. J'en reviens pas qu'on soit en train d'avoir cette discussion sur un forum féministe, ça me défrise.