Je vis en Suisse...et le droit de vote pour les femmes n'a été obtenu qu'en 1971 au niveau fédéral et le tribunal fédéral a dû imposer le droite de vote au canton d'Appenzell Rhodes-intérieur en 1991. Pour de nombreux aspects, je suis contente de vivre dans une démocratie semi-directe mais il y a des pours et des contres. La participation aux votations (4 fois par années pour différents objets) est basse et je pense souvent qu'on insiste pas assez sur l'éducation civique mais aussi en économie, en droit ou encore sur le fonctionnement du système de santé et des institutions comme on est appelé à voté sur des sujets parfois complexes. Un autre point, c'est que les choses avancent très lentement dans une démocratie semi-directe - et celà peut paraître paradoxal mais il arrive que la population vote plusieurs fois sur un même objet - les différentes assurances sociales et de prévoyances ont pris quelques décennies avant d'être finalement accepté par la population. C'est pour ça que je n'ai jamais compris l'argument que le brexit ne pouvait pas être voté une seconde fois. En principe, les débats peuvent amener de nouveaux éléments qui peuvent déboucher sur un nouveau vote. De plus, dans le cas du vote sur le brexit, c'était extrêmement flou - la question portait sur sortir de l'UE ou non, mais pas du tout sur les modalités. Résultat, 6 ans plus tard, les britanniques sont en dehors du marché unique alors qur la campagne du brexit ne suggérait pss une rupture autant importante avec l'UE.
La démocratie semi-directe c'est aussi le risque d'une emprise populiste. Le parti UDC est connu pour toutes les quelques années pour faire passer des initiatives discriminantes envers les étrangers et plus particulièrement envers les musulmans - par exemple l'interdiction de construire des minarets, l'interdiction du port de la burqua ou encore l'expulsion des étrangers si coupable d'un crime. Ces trois initiatives sont passées. Les deux premières sont un exemple parfait d'une manipulation populiste: par exemple, il n'y avait que peu de minarets et de toute façon la construction de nouveaux bâtiments doit être accepté par la voisinage et il est très simple de faire objection. Le port de la burqua ne concernait que quelques femmes dans le pays et ce n'est pas en interdisant un vêtement qu'on les libère. Mais ce sont des sujets sur lesquels il est facile de capitaliser pour l'UDC et rallier ses électeurs pour garder son soutien sans devoir se mouiller sur des sujets plus complexes, tout en instaurant un climat détestable pour les personnes touchées par ces votations.
Le référendum et l'initiative populaire sont des bons outils démocratiques mais sans garde-fou, les conditions pour maintenir un état de droit et libéral peuvent être menacées. Je ne pense pas que seuls ces outils peuvent règler un déficit de démocratie.
La démocratie semi-directe c'est aussi le risque d'une emprise populiste. Le parti UDC est connu pour toutes les quelques années pour faire passer des initiatives discriminantes envers les étrangers et plus particulièrement envers les musulmans - par exemple l'interdiction de construire des minarets, l'interdiction du port de la burqua ou encore l'expulsion des étrangers si coupable d'un crime. Ces trois initiatives sont passées. Les deux premières sont un exemple parfait d'une manipulation populiste: par exemple, il n'y avait que peu de minarets et de toute façon la construction de nouveaux bâtiments doit être accepté par la voisinage et il est très simple de faire objection. Le port de la burqua ne concernait que quelques femmes dans le pays et ce n'est pas en interdisant un vêtement qu'on les libère. Mais ce sont des sujets sur lesquels il est facile de capitaliser pour l'UDC et rallier ses électeurs pour garder son soutien sans devoir se mouiller sur des sujets plus complexes, tout en instaurant un climat détestable pour les personnes touchées par ces votations.
Le référendum et l'initiative populaire sont des bons outils démocratiques mais sans garde-fou, les conditions pour maintenir un état de droit et libéral peuvent être menacées. Je ne pense pas que seuls ces outils peuvent règler un déficit de démocratie.