Juste s'il en était besoin 1/ l'utilisation du référendum pour devenir moins démocratique 2/ c'était pas si exagéré quand certaine supposait son usage pour des questions fondamentales des droits de l'Homme. A quand l'IVG ?
La peine de mort est interdite pour les membres du Conseil de l’Europe car elle est considérée par ces états signataires comme une atteinte fondamentale aux droits humains, contraire au droit à la vie et au droit à ne pas être soumis à des traitements cruels et inhumains. C’est aussi interdit par la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et la constitution française au nom du principe inviolable et sacré de la vie humaine.@Canard
Il n'y a aucun rapport entre la peine de mort et la démocratie. Un État peut être démocratique et appliquer la peine de mort; inversement un État peut être anti-démocratique et ne pas appliquer la peine de mort.
Une démocratie est un régime politique où le peuple (dêmos) a du pouvoir (kratos). Le recours au référendum permet au peuple de s'exprimer sur une question et la démocratie repose sur le respect du vote et non sur ses implications per se. Si le peuple vote oui au rétablissement de la peine de mort, il serait démocratique de la rétablir et anti-démocratique de ne pas la rétablir.
Il en est de même pour l'avortement. Pour anticiper tout procès d'intention ou sophisme de l'homme de paille: je suis pour l'avortement et contre la peine de mort.
Je ne comprends pas cette tendance à faire de la "démocratie" un fourre-tout. Ou, simple hypothèse: on assimile des valeurs morales ou des principes à des caractéristiques inhérentes à la démocratie pour attaquer plus facilement celui ou celle qui n'adhère pas à ces valeurs morales ou principes. Exemple: (i) X est opposé à l'IVG et (ii) l'IVG est indissociable de la démocratie (sophisme), donc (iii) X est non seulement moralement indéfendable mais en plus il est anti-démocratique.
Et surtoutNulle démocratie interne au Rassemblement national. Jean-Marie Le Pen affirmait, en ciblant Bruno Mégret, qu’« il n’y a pas de numéro deux au FN ». Marine Le Pen, dans la gestion de son parti, reprend la même méthode depuis 2011 : les opposants sont poussés dehors. « Le Front, c’est Marine », avait coutume de dire l’eurodéputé Gilbert Collard.
Je trouvais ça intéressant vu les derniers échanges sur le concept de démocratieAvant de confier le flambeau à Jordan Bardella, Marine Le Pen avait verrouillé l’appareil : elle avait été réélue à sa tête, au congrès de Perpignan, le 4 juillet 2021, à 98,3 % des voix – il n’y a pas eu de non, mais 1,6 % de votes blancs ou nuls. Un mode de fonctionnement aux apparences de démocratie électorale, mais sans réels débats internes – une « démocrature », grincent ses opposants.