La peau de chagrin, de Balzac, par curiosité de l'auteur. Et bien je suis tombée sous le charme de son écriture; il a un putain de style, beaucoup de ses phrases sont frappantes, il a une écriture assez consistante, lourde car il parle de beaucoup de choses et d'une manière détaillée et épurée à la fois (avec vraiment les mots justes, c'est impressionant comme il sais les manier). J'adore ces livres où je suis obligée de lire attentivement chaque ligne, pour la méditer, me la repasser dans la tête pour le plaisir du son. Et le thème abordé dans ce livre m'a beaucoup plus : l'homme qui cède à la tentation, qui se brûle au pouvoir et au vouloir, qui se perd à cause de ça. (suite= blabla et spoil) Une phrase à la fin m'a interpellée "Foedora, est, si vous voulez, la societé". Foedora est la femme que Raphaël a aimé, elle est parfaite, a de bonnes manières et de bonnes relations, tout le monde est sous son charme, elle en joui et c'est son seul sentiment car elle n'en éprouve pas, et c'est sur ce dernier point que Raphaël va fermer les yeux. Il se perdra pour elle, et ensuite se livrera à la débauche.
Donc ouais, Foedora symbolise la societé où Raphaël brûle de vouloir se faire remarquer et aimer, avant de se livrer à la débauche et une fois qu'il se rend compte que "vouloir" ne sert à rien et le mène à la perte, il est trop tard. Et dans son agonie, la societé le prend en victime et en pestiferé. J'aime beaucoup cette interpretation et la morale de cette histoire, c'est pertinent.