En général dans le minimalisme y'a un discours qui me faisait rire jaune c'est "avoir peu mais de belles qualités". Je me disais toujours : meuf, ton plaid en laine vierge de cul de cabri de l'est de la Grèce à 300 euros, je l'aurais juste JAMAIS, et en attendant j'ai besoin d'un plaid donc bon ça sera le truc en polyester tout dégueu mais tant pis.
Et y'a un côté bourgeois malgré tout dans tout cas, je pense aux livres d'une française dont j'ai perdu le nom partie au Japon (ça me fait bien rire parce que si vous pouviez voir le BORDEL des appartements japonais haha) et qui avait tout un livre avec ce type de discours finalement assez culpabilisant.
Et puis petit à petit j'ai avancé dans mon propre "parcours" minismaliste, loin des injonctions, et après beaucoup de sac jeté, un déménagement dans un appart à la déco volontairement épurée, je finis par rejoindre ce type de discours qui me faisait bien rire. Sauf qu'au lieu d'acheter du luxe, de la belleuh matièreuh (ton cachemire de tout je pourrais jamais me l'offrir) je vise à mon niveau, beaucoup plus petit. Par exemple j'ai rapporté du japon une jolie poterie où l'on peut mettre des apéritifs par exemple (type olives/crakers) et je l'ai payé plus cher que d'habitude, mais pas une fortune non plus ( 15 euros je crois ). Et maintenant, sur mon plan de travail de la cuisine, y'a plus que lui, qui trône. Et tout le monde me fait "ah c'est joli ça" quand il le remarque.
Y'a un vrai travail d'appropriation à faire qui est passionnant quand on décidé de repenser son rapport à la matérialité sur nos propres valeurs, notre propre définition du confort et du plaisir, et j'ai encore beaucoup à découvrir à ce niveau, mais c'est vrai que j'apprécie enfin d'avantage un bel objet bien mis en valeur, et que derrière c'est une autre vision de la société que j'apprends à apprécier.
Sans compter que ça ne coute parfois rien du tout, j'ai une superbe lampe en cuivre qui fait très vieillot, mais dans le bon sens du terme, je l'ai trouvé abandonnée dans la rue haha