Je me suis plongée dans le livre de KonMari, et je dois bien avouer qu'elle tape souvent juste.
Je ne résiste pas à l'envie de vous donner deux exemples :
...il est extrêmement stressant pour les parents de voir ce que leurs enfants jettent. La seule vue de la hauteur de la pile peut les rendre anxieux concernant la capacité de leurs enfants à survivre avec ce qui reste. De plus, même s’ils ont conscience qu’ils devraient se réjouir de l’indépendance et de la maturité de leur progéniture, il peut être très pénible pour les parents de voir des vêtements, jouets et souvenirs destinés à la benne à ordures, surtout si ce sont eux qui les ont donnés à leur enfant.
C'est exactement le problème que rencontre mon copain avec sa mère. Alors que ben... ce sont
ses affaires à lui quoi. Ma belle-mère est adorable mais elle a du mal à concevoir qu'on ne veuille plus de jouets d'enfance. Je crois qu'effectivement elle craint de devoir interpréter le fait de s'en défaire comme une séparation avec les personnes qui ont offert ces jouets, ou avec l'enfant que mon copain a été.
Dans mon activité de consultante, je remarque que le volume de vêtements jetés par les soeurs cadettes est toujours plus élevé que celui dont se débarrassent les soeurs aînées, phénomène sûrement lié au fait que les soeurs cadettes sont souvent habituées à porter des tenues transmises par leur aînée. Il existe deux raisons pour lesquelles les soeurs cadettes ont tendance à récupérer des vêtements qui ne leur plaisent pas vraiment. Tout d’abord, il est difficile de jeter des affaires données par la famille. Ensuite, elles ne savent pas vraiment quels sont leurs goûts, ce qui rend la décision de s’en séparer difficile à prendre. Dans la mesure où elles reçoivent d’autrui beaucoup de vêtements, elles n’ont pas besoin de faire les magasins et ont donc moins d’occasions de développer cet instinct de détection de ce qui met en joie.
En tant que cadette de deux grandes soeurs, je peux affirmer que je me suis rarement sentie aussi "percée à jour". Pendant longtemps, je n'avais aucun vêtement que j'aimais. Et comme mes vêtements étaient récupérés par ci par là et provenaient de différentes modes des années 90, rien n'allait ensemble.
Quand j'ai commencé à m'acheter mes propres vêtements, j'ai eu une sorte de "réaction" à ça et à un moment donné j'en ai trop acheté (même si je n'ai jamais été une grosse shoppeuse non plus).
Maintenant je cherche un point d'équilibre.
Je pense que c'est une bonne chose pour moi de lire ça, j'imagine que si j'ai conscience du mécanisme ce sera plus facile de me débarrasser d'objets.
En revanche je suis sidérée qu'en 30 pages que j'ai lues, elle n'a parler que de jeter et de poubelle. J'avoue trouver ça un peu irresponsable. Personnellement je préfère largement l'idée de donner ou de vendre tout ce qui est en bon état. À titre personnel, ça m'aide même à me séparer d'objets dont je me dis qu'ils ne seront pas perdus mais utilisés par quelqu'un qui en aura plus besoin que moi, ou les appréciera plus que moi.