Écoute le parcours de Jeanne Siaud-Facchin, la psy des « zèbres »

22 Janvier 2013
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Plus généralement, (là ça concerne les autres ouvrages que j'ai lus sur le sujet), les descriptions des surdoués c'est une chose (effet barnum, absence de nuance entre idéalisation et pessimisme), mais ça n'est rien à côté de celles qui sont faites des "'normo-pensants" (déjà le terme... :lol: ). Oui parce que quand on n'est pas surdoué, on tombe dans la catégorie des "normo-pensants", ces gens lents, besogneux, dénués de sensibilité, intolerants et mesquins. Pour le coup, c'est l'effet Barnum inversé : PERSONNE ne se reconnaît là-dedans, alors que c'est sensé représenter l'écrasante majorité de la population :lol:

Je te rejoins sur le fait que le terme normo-pensant est quand même super moche et fait pas envie de s'y identifier.

Ensuite, pour en rajouter une couche sur l'opposition "surdoué.e/normo-pensant.e": déjà, le terme généralement utilisé.e est "neurotypique" pour une personne qui n'a aucune particularité de fonctionnement mental l'éloignant de la norme. Parmi les particularités qui peuvent faire dévier de cette "norme", il n'y a PAS que le haut quotient intellectuel: il y a aussi tous les troubles du spectre autistique (qui est trèèèès large, depuis les enfants qui ne savent toujours pas parler à 6 ans et se mettent à taper les autres parce qu'il y a eu un bruit fort, jusqu'aux gens diagnostiqués pour la première fois à 30 ans parce que, ok, il/elle avait l'air un peu à part, mais rien qui l'empêche de vivre normalement), les troubles dys (dyslexie, dyspraxie, etc), les troubles déficitaires de l'attention avec ou sans hyperactivité, les maladies mentales chroniques type bipolarité, la trisomie 21... On peut avoir un seul trouble, ou plusieurs à la fois (d'où le fait que, parfois, un diagnostic HPI cache d'autres troubles... qui sont plus lourds, auraient pu amener une prise en charge adaptée et une reconnaissance officielle de handicap).

Je n'ai aucune source sous la main, parce que j'ai entendu ça au détour d'une conversation, et que je doute d'ailleurs que la source de l'information était autre chose qu'une estimation "à la louche", mais on m'a dit un jour que les personnes réellement entièrement neurotypiques représenteraient en fait autour de 40% de la population... donc même pas tout à fait la majorité... mais ça reste elles et eux qui représentent la "norme", parce que les gens qui s'éloignent de cette "norme" le font de plein de manières différentes. Je trouve l'idée assez crédible.

Les autres neuro-atypies ne déclenchent pas de débats aussi passionnels que la douance... oui et non... quand on s'intéresse à la santé mentale des adultes, peut-être, par contre, dès qu'il est question des enfants, entre les gens qui diagnostiquent n'importe quel enfant ayant besoin de passer un peu plus de temps dehors à jouer et courir comme étant "hyperactif", et celles et ceux qui, par réaction, affirment que '"l'hyperactivité, ça existe pas", c'est quand même un beau bordel aussi. La même pour les troubles des apprentissages. Et une fois, j'ai atterri sur un reportage traitant de l'hyperémotivité chez les enfants; la production avait commencé avec un sondage des auditeur.trice.s demandant "pensez-vous que votre enfant est hyperémotif.ve?" Il y avait quelques chose comme 70% de "oui" :yawn: Alors qu'il me semble quand même que, si on met le préfixe "hyper" devant, c'est que c'est censé concerner une minorité, quelque chose comme 2% :yawn: Non madame, monsieur, que votre enfant de 2 ans fasse une crise de larmes parce que vous lui avez pris le couteau avec lequel il voulait jouer n'est pas un signe d'hyper-émotivité. C'est un signe qu'il a 2 ans. Si la crise est violente au point de vomir ou perdre connaissance, ou s'il fait toujours ça, mais qu'il a 14 ans, là on pourrait peut-être parler d'hyper-émotivité...

Au bout d’un moment, si un nombre significatif de personnes se trouvent mal dans la société et estiment ne pas pouvoir s’y adapter sans souffrir, j’ai tendance à penser que c’est la société qui est en cause, pas le fonctionnement des individus. :lunette: Et je ne nie pas l’importance d’un accompagnement perso et les problèmes spécifiques de certain.e.s, hein, juste, ne pas faire peser la « faute » sur la nature intrinsèque de la personne, ce ne serait pas plus mal.
[...]
*laugh in Rousseau*
Un big up ne suffisait pas pour ce post :yawn:

____

Sur la définition de l'intelligence, et la connotation de supériorité qui y est accrochée... La définition que j'ai trouvée le plus juste de l'intelligence est "la capacité à résoudre des problèmes ayant une valeur dans une culture donnée". Si on la tient pour acquise, les test de QI mesurent la vitesse de traitement des informations du cerveau et sa capacité à les mémoriser, mais pas l'intelligence. "Comment disposer ces cubes pour reproduire cette figure", comme demandé dans les tests de QI, est certes un problème à résoudre, mais pas un problème ayant une valeur dans notre culture... d'où le fait que parfois, on ressort abasourdi d'un test de QI en se disant "sérieusement, et c'est ça qui est censé définir si je suis intelligent.e ou pas?"
Ce bémol étant mis, malgré l'effet barnum, il semble que "se reconnaitre entièrement dans les descriptions de personnalité HPI" et "avoir les capacités cognitives pour résoudre les problèmes traités par les tests de QI", généralement, ça va ensemble. De toutes les fois où j'ai pu échanger sur le sujet, j'ai pas vu passer si souvent que ça de gros bugs de diagnostic où des gens se retrouvent entièrement dans les descriptions du profil, mais ont un QI juste dans la moyenne.
Par contre, ce qui ne concorde pas forcément, c'est le rapport entre le résultat d'un test de QI et le fait d'être perçu.e par son entourage comme intelligent.e; soit parce que d'autres troubles (TDAH, troubles dys, autres...) viennent s'en mêler, soit parce que le manque d'aisance sociale, une personnalité introvertie, un mauvais départ dans la vie... font qu'on n'a aucun charisme en société et qu'on donne l'effet d'être à la ramasse, ou qu'on fait systématiquement de mauvais choix dans sa vie; sans même parler de l'association entre l'intelligence et les professions à haut prestige
 
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24 Janvier 2015
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Je me décide à apporter mon témoignage, en précisant que j'ai lu la 1ère page de commentaire, j'ai pas eu le courage de lire l'ensemble des interventions... Effectivement c'est un sujet qui soulève les passions. :taquin:

J'ai découvert le livre de JSF en 2013, "Trop Intelligent" Pour Être Heureux. (oui rien que le titre déjà, ça commence mal). A cette époque, j'avais 18-19 ans et j'étais en grande souffrance. Des années de harcèlement scolaire dernière moi, un rapport extrêmement compliqué avec l'école et les études en général, j'étais en échec scolaire.
Quand j'ai ouvert ce livre, ce n'était pas la 1ère fois que j'avais entendu parler de ce terme, à vrai dire en cherchant sur internet dans un état de désespoir des phrases type "pourquoi suis-je différente des gens ?" je suis plusieurs fois tombé sur le terme "surdoué" ou haut potentiel, puis zèbre et ce fameux bouquin comme "référence". J'ai commencé à me poser de sérieuses questions. Ma grande curiosité, ma sensibilité, mes difficultés relationnelles bref... J'ai lu ce livre et à l'époque il m'a convaincue que je devais continuer d'explorer cette piste.
Quelques mois plus tard, j'ai décidé de m'inscrire sur un forum regroupant des personnes dites surdouées, haut potentiel, zèbres etc... Et ma triste petite vie à commencé à prendre une autre dimension. Je pouvais discuter sans trop de difficultés (par écran interposés) avec d'autres atypiques, des personnes plutôt ouvertes et sympathiques... J'avais trouvé ma communauté. Sans rentrer dans d'infinis détails, j'ai passé presque 3 ans à fréquenter régulièrement ce site, j'ai fait des rencontres qui m'ont apporté joies et peines, mais j'en suis ressortie plus forte et grandie. J'ai affiné ma vision de ces fameux zèbres : ce n'était en rien une garantie que je puisse m'accorder avec quelqu'un, qu'il y a des cons partout... Bref merci captain obvious mais le mythe du zèbre s'est effondré pour moi, je me sentais toujours seule et relativement en souffrance.
Oui en fait je crois que je donne encore trop de détails alors je vais accélérer : sur ce forum de zèbres, j'ai rencontré plusieurs personnes qui étaient plus atypiques encore et surtout qui comme moi avaient de vraies difficultés relationnelles et je suis tombée sur l'univers des autistes... Depuis la majorité d'entre eux ont reçu un diagnostic positif.
De mon côté, j'ai finalement passé un test de QI et d'autres tests... Je suis une jeune femme qui a un TDAH, un HQI, et des troubles de l'apprentissage (dyscalculie et dyspraxie). J'ai pu mettre des mots sur mes maux. Maintenant je réapprends petit à petit à vivre et à me reconstruire. Je pense que le plus important dans tout ça c'est qu'on a tous notre parcours de vie, nos particularités, avec nos forces comme nos faiblesses mais qu'il faut parvenir à s'accepter tel qu'on est. Au final nous sommes la personne la plus importante pour nous-même. J'encourage toutes et celles et ceux qui ont des doutes à oser sauter le pas d'aller consulter s'il y a une quelconque souffrance, mais même si ce n'est pas un HQI, dites vous que quoi qu'il en soit, vous êtes uniques. Aimez-vous, profitez de la vie, car on en a qu'une. :free:
 
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Mijou

Pouet Pouet
14 Septembre 2018
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Clermont-Ferrand
A l'occasion d'un bilan de compétences réalisé par une psychologue, j'ai pu mettre des mots sur ce que j'étais enfant. (Beaucoup d'écarts se réduisent en grandissant et deviennent beaucoup plus supportables).
Hé bien, ça fait un bien fou, ça m'a réconciliée avec plein de trucs.

Alors effet de mode ou pas, j'en sais rien, mais le fait est que j'ai enfin pu me sortir de la tête que : le fait d'être nulle en math malgré un travail acharné alors que j'excellais sans travailler dans les matières littéraires, d'avoir des troubles de l'écriture manuscrite, du schéma corporel (difficultés de motricité fine et de situation de son corps dans l'espace), de saouler tous mes camarades de classe enfant, de ne pas m'intéresser à leurs préoccupations, leurs livres, leurs jeux, et n'arriver à n'échanger qu'avec des adultes, l'hyper-sensibilité, etc... etc... bref que tout ça, ce n'était pas MA FAUTE.
Quand on s'est littéralement pris des pierres dans la tronche par ses camarades de classe ou engueuler par des adultes parce qu'on parlait trop ou posait trop de question, ben ça fait du bien ! Juste du bien.
J'ai fait un grand pas en avant et me suis débarrassée de pleins de vieux malaises qui me collait à la peau, parce que les blessures d'enfant il n'y a rien de pire.
Que la société me regarde différemment m'est totalement indifférent au jour d'aujourd'hui, mais j'ai changé le regard que j'avais sur moi-même, pour un plus bienveillant et indulgent, la culpabilité de pas mal de choses envolée.

Après, ce n'était pas un auto-diagnostic. Les auto-diagnostics sont à mon avis très dangereux, même si ils peuvent aider certaines personnes malgré tout.

Le développement personnel a le vent en poupe mais il est trusté par un sacré paquet d'escroc, donc prudence.
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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Je ne sais pas si vous connaissez la chaîne de Hparadoxa, mais il a fait une super vidéo sur le diag HPI, je sais pas si je peux le link donc je vous laisse aller chercher sur YouTube :).

J'ai été diag HPI dans l'enfance et je me suis très longtemps reconnue dans cette "neuroatypie", jusqu'à très récemment où je l'ai remis en question. Parce que ce concept de "plus intelligent" me dérangeait et que mon HPI cachait en fait des troubles NA comme ma bipolarité (ma tendance dépressive, à l'addiction, à réfléchir en permanence sans que mon cerveau s'arrête, etc). Et sûrement dans l'enfance une hyperactivité.

D'autres ont mieux exprimé que moi leurs avis sur le terme zèbre, donc je vais pas repartir dans une explication. Mais je suis plus méfiante aujourd'hui sur ce que l'on met derrière ce terme. Et allez voir le compte YouTube que j'ai cité, ya vraiment pleins de vidéos intéressantes (même si je ne partage pas tous les avis).
 
26 Août 2010
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Ce qui est drôle avec "Trop intelligent pour être heureux ? " c'est que c'est en général le premier bouquin qu'on lit quand on commence à se dire "zut alors, je me sens en décalage et j'ai l'impression de venir d'une autre planète". A ce moment là, on n'est vraiment vraiment pas à l'aise avec l'expression "trop intelligent" (d'ailleurs, ça ne passera pas avec le temps :d).
On se sent plutôt assez stupide parce qu'on n'arrive pas à fonctionner comme les autres et on se demande bien pourquoi.

Quand je lisais le bouquin de JSF, je le cachais dans un autre bouquin pour que les gens ne puissent pas voir le titre, hehehe.

-AH OUAIS ? TU LIS ÇA TOI ?? TU TE CROIS SUPÉRIEUR AUX AUTRES ?
- mais nooooooon :-(
 
5 Juillet 2017
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Je suis très d'accord avec @HellaSlytherin (allez voir la vidéo de HParaxoae elle est très bien) et je rajoute que "zèbre" est à la base un nom pour les bipolaires et qu'elle leur a pris le nom, ce qui est pas ouf.

Perso, j'ai été diag HPI à 11 ans, et on m'avait dit que mes différences se réduiraient avec l'âge. Au final, non, parce que je suis autiste.
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Je vais pas jeter la pierre aux gens qui se définissent comme ça, mais moi, ça m'a fait énormément de mal, et ça a retardé plein de démarches que j'aurais pu faire avant. Parce qu'on te dit "t'es HPI, c'est normal que tu souffres" on t'abandonne avec tes douleurs sans aucune solution...
 
M

Membre supprimé 332091

Guest
@HellaSlytherin @Galoulouelle Moi, j'ai du mal avec la vidéo de HParadoxæ, pour ses conclusions. Une personne HPI ne va pas forcément avoir tous les troubles nécessaires pour être diagnostiquée autiste/avec un trouble de l'attention, etc. Du coup, on fait quoi si on enlève le diagnostic d'HPI et que ces personnes ne seront pas non plus prisés en charge ailleurs ?
Le soucis, ce n'est pas le diagnostic d'HPI, c'est le manque de moyens mis en oeuvre pour aider un HPI en souffrance, c'est le manque de connaissances du public sur le sujet qui va faire peser des attentes sur le HPI, c'est le manque d'accompagnement qui va faire qu'un HPI va lui-même se perdre dans ce que ce diagnostic signifie ou non. Remettre en cause le diagnostic, je trouve ça dommage et bien plus dangereux que de le laisser exister. Vous imaginez si je disais "Non mais, on n'aide pas assez les autistes, donc supprimons ce diagnostic qui ne les aide pas", comme ce serait problématique ? Sa vidéo a le mérite de montrer le manque d'aide et de moyens lié à ce diagnostic, donc c'est juste dommage d'en conclure que, bah, aller, on va rediriger les personnes concernées vers des diagnostics qui les aideront peut-être mieux et puis c'est bon. Avoir des troubles autistiques, de l'attention, de gestion de l'anxiété, et tout ce qu'elle cite comme des caractéristiques HPI, ça ne suffit pas forcément pour avoir ces autres diagnostics, je le redis, car on ne va pas trouver tout cela à une même intensité, tout en ayant tout de même un décalage suffisant pour qu'une souffrance se crée. Ce n'est pas parce qu'on tousse de façon inquiétante qu'on doit essayer à tout prix d'avoir les soins pour traiter une tuberculose si on a peut-être une méchante grippe à côté, parce que celle-ci serait moins bien soignée et considérée comme "pas assez sérieuse pour être prise en charge" (quand bien même cette maladie tue énormément de monde chaque année). Il faut mieux la soigner, point.
(Et sinon, il dit que les HPI sont plus racistes/sexistes/etc. Que les autres... Et je trouve ce genre d'affirmation assez dérangeante, qui colporte à nouveau des soi-disant "vérités générales" sur un groupe de gens qu'il ne peut pas appréhender dans son entièreté. Pourquoi le seraient-ils statistiquement plus qu'ailleurs ? J'ai plutôt envie de redire que ce n'est pas parce qu'on est HP qu'on va être plus tolérant, plus ouvert d'esprit et à l'abri des biais cognitifs, mais c'est le cas de tout le monde en fait. Et le fait de ressentir un sentiment de justice n'a rien à voir avec le fait d'être tolérant, on peut tous avoir notre propre vision de la justice...).

@Galoulouelle plus particulièrement : Le soucis, dans ce que tu as vécu, ce n'est pas l'existence du HPI, mais le fait qu'il y a parfois des erreurs de diagnostics (et de test, visiblement, mais là c'est quand même bien moins fréquent, hein) et que des solutions ne sont que rarement proposées pour les HPI eux-mêmes. Je peux comprendre ta rancœur, mais ce serait transposer ta situation sur tous les autres que d'en conclure que le diagnostic d'HPI est le problème en soi.
Pour les erreurs de diagnostic, il faut se mettre à la place des psychiatres. Ce n'est pas évident. Il y a beaucoup de "symptômes" communs entre différents troubles. Ce qu'il faudrait, c'est qu'il soit plus systématique de creuser plutôt que de sauter à la conclusion la plus "confortable" pour le soignant (qui va penser à un cheval lorsqu'il entendra hennir et n'ira pas vérifier si c'est un zèbre (sans aucun jeu de mot)). Et si les HPI étaient mieux pris en charge, ça poserait sans doute un peu moins de soucis de faire une erreur...

Enfin, il fallait que je vienne donner mon avis sur cette vidéo, très intéressante, mais dont les conclusions ne me conviennent pas.
 
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Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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@Lelys je suis d'accord avec toi mais Allister (Hparadoxa) parle surtout de son expérience.
Par exemple mon HPI cachait un trouble de l'attention dans l'enfance et ma bipolarité à l'âge adulte. Alors c'est un militant du trouble autistique donc forcément il va parlait de ça mais HPI c'est aussi : de l'anxiété, le cerveau qui se met jamais en pause, une hypersensibilité, une plus grande chance de tomber dans l'addiction, des troubles dépressifs. Donc ça peut correspondre à pleins de troubles psy mais il est important de se les faire diagnostiquer pour se faire prendre en charge.
 
M

Membre supprimé 332091

Guest
@HellaSlytherin On ne parle peut-être pas de la même vidéo, je parle d'une vidéo où il dit que le diagnostic d'HPI est dangereux en tant que tel, donc il sort de son expérience pour faire des généralités. Dans cette vidéo, il disait que les HPI devraient se faire diagnostiqué autre chose (autiste, par exemple) pour obtenir l'aide plus efficace des autistes et en arrêter avec le HPI qui n'est pas pris en charge, en considérant que ça n'a pas d'intérêt. C'est ça qui me dérange. Dans le cas d'une personne qui est autiste ET HPI, oui, ça a du sens, et ça serait dommage qu'on ne lui diagnostique pas son trouble autistique sous prétexte qu'il est HP, mais pour une personne qui est juste HP, bah... Il n'y a juste aucune certitude qu'on considère ses troubles proches de ceux du spectre autistique suffisant pour le diagnostiquer et lui apporter cette aide. Enfin, c'est un peu dommage, quand il faudrait plutôt lutter pour qu'une personne HP soit mieux accompagné. D'autant que c'est déjà en partie le cas (les suivi psy, c'est loin d'être anecdotique), mais visiblement pas systématique.

Pour moi, le fait que ça peut cacher d'autres troubles (par adaptation ou parce qu'on ne cherche pas plus loin), ça n'invalide pas le trouble pour autant. Le soucis, c'est plus qu'un psy n'ait pas cherché à vérifier s'il y avait comorbidité et de s'en tenir au premier diagnostic qu'il obtient en se disant que c'est suffisant. Le HPI a le confort, pour les psy, de sembler "fourre-tout", donc on se dit que ça suffit... Sauf qu'on peine à mettre en place des stratégies pour aider les HP concernés à gérer leurs troubles, puisqu'ils sont moins exacerbés que dans les troubles proches mais tout de même bien présents. En tout cas, tu as bien raison, il est important de se faire diagnostiquer les troubles que l'on pour se faire prendre convenablement en charge.
 

Valentina-

Wild child
31 Mars 2012
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Déjà ça me paraît évident que quand on lit un livre comme "Trop intelligent pour être heureux", on a une faille narcissique à combler et potentiellement une ou des blessures, de la tristesse qui peut nous rendre influençable. Et évidemment que la balance du "Je suis triste mais c'est parce qu'en fait... je suis génial, intelligent, sensible, unique " va fonctionner, et qu'on peut plonger dans un biais cognitif de confirmation quasi immédiat. L'étiquette "Très haut potentiel", c'est quand même un beau pansement. Le business sur le mal-être et la détresse des gens, en jouant sur la nature égocentrique de l'être humain, c'est facile et hyper malsain. Quand je lis quand les filles l'ayant lu était ado, fin-adolescence, ça m'étonne peu. Et franchement, je trouve ça presque grave de répandre des idées sur des concepts aussi flous, tandis qu'elles auraient pu être aidées sur de réels troubles tels que l'autisme, ou soigner des phases dépressives au lieu d'assimiler leur nature à leurs problèmes comme le suggère cette théorie.

C'est encore plus troublant quand on sait que les études récentes montrent que douance et hyper sensibilité voire dépression ou inhabilité sociale ne sont pas liés, et détruisent justement des mythes tels que ceux des surdoués en échec scolaire : au contraire les surdoués réussissent mieux à l'école, et là je me permets d'appuyer @Chandernagor avec une autre vidéo :

Le concept de surdoué est vraiment flou scientifiquement, en fait il ne repose que sur le résultat au test de QI.
En dehors de ça, les sources sont incapables de se mettre d'accord sur une définition. Sur les fameux sites des surdoués et zèbres, les caractéristiques varient et l'effet Barnum est bien présent ("sensibilité, sens de la justice, curiosité, concentration dans les domaines qui l'intéresse et peu de concentration sur les autres domaines" Est-ce qu'une seule personne ici peut prétendre être insensible à l'injustice, ou consacrer d'avantage de temps à des sujets dont elle ne s'intéresse pas ?).
Et sur les forums, c'est dingue à quel point les gens vont justifier TOUS leurs problèmes par la douance, c'est vraiment une explication fourre-tout (et dans tous les domaines genre "la relation amoureuse d'un zèbre, le parcours scolaire du zèbre, comment le zèbre mange ses céréales"). On se croirait sur des sites d'astrologie ou de sites à idéologies, ou lire de la psychanalyse de comptoir, franchement l'esprit critique est assez peu développé pour des forums censés réunir des personnes au QI "supérieur". Bref, la méthode scientifique et la réfutabilité de Popper en PLS.

Et bizarrement, beaucoup + de personnes vont chercher à expliquer leurs problèmes à travers la "douance" et non pas en se demandant s'ils ne feraient pas une dépression, ou n'auraient pas une inintelligence, un QI inférieur... On ne voit pas de mouvement ou de groupes de "Girafes" se réunissant et proclamant "nous on a 80 de QI" et justifier leurs problèmes de couples ou d'insertion sociale à cause de ça.

Je suis persuadée que l'intelligence existe, peut se mesurer, se mesure déjà à certains niveaux scientifiques, neuronaux ou que sais-je, mais pas par le test de QI actuel (qui mesure un potentiel logico-arithmétique et comporte des questions de culture G et autres totalement HS), bien que celui-ci ne soit pas non plus totalement à côté (disons qu'il est largement perfectible) et donc diagnostique des personnes réellement à haut potentiel.
Je pense juste qu'il faut rester vigilant, et encore plus avec les groupes dans ce genre.

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