Je reviens de la bibliothèque, et puis je l'ai revu, il devait me porter des choses, un plat de service parce que je lui avais cuisiné des trucs l'autre fois, et une boucle d'oreille. Il m'a dit que j'étais vraiment belle, en fait j'avais passé une bonne demie-heure devant la glace, j'avais même réussi l'eyeliner et à effacer la presque nuit blanche. Que j'étais superbe, même, et que je n'avais pas à m'inquiéter que j'allais trouver un autre garçon en moins de deux, qu'il fallait seulement que j'agisse comme j'ai agit avec lui et qu'ils allaient tomber amoureux. Je me suis mise à trembler. Nous avons parlé du livre que j'étais en train de lire, il m'a dit que tout allait follement bien en ce moment dans sa vie, que nous devrions aller faire du gokart ensemble, enfin, des conneries. Il souriait de toutes ses dents, il riait par moment. Il avait l'air tellement heureux bordel. Il m'a dit que je pouvais lui téléphoner n'importe quand, puis il m'a prit dans ses bras et m'a demandé si j'étais fâchée contre lui, il devait partir, il allait au cinéma chépaveki, je me suis m'y à pleurer. Il y avait plein de noir sur mes mains, il m'a demandé d'arrêter, j'ai répondu que je ne pouvais pas m'en empêcher, et je suis partie très vite. En bas de l'escalator j'ai attendu pour voir s'il allait venir, il n'est pas descendu, je me suis mise à pleurer encore plus, je me suis assise dans l'escalier à coté, un métro est arrivé les gens ont commencé à défiler, je suis repartie. J'ai laissé le plat de service dans les marches délibérement, en espérant que par miracle il y soit encore lorsqu'il passera, pour qu'il pense je ne sais pas, à moi.
Puis, je suis revenue à la maison, en espérant ne pas être trop défigurée. Je fais une rédaction pour mon cours d'anglais, un samedi soir, et je n'anticipe rien de mieux pour ma soirée, j'ai pas envie de voir personne et en fait, je ne saurai même pas à qui téléphoner, mes amies sont avec leurs copains, c'est une institution.
Une chance que le pathétisme ne tue pas, OMG.