J'ai lu le premier tome. Péniblement. Pas que ça m'a mise mal à l'aise ou quoi, non, c'est plutôt l'inverse, c'était super ennuyeux, j'ai rien ressentit, même twilight était plus envoutant
J'ai lu vos commentaire et quelque chose m'interroge. Vous en parlez comme si Christian existait. Enfin il existe sûrement des Christians d'ailleurs qui agissent comme dans le livre et qui sont mauvais pour leur compagne. Mais ici on parle du livre, qui est raconté à la première personne et, surtout, qui raconte les fantasmes de l'auteure. Donc Christian, Anastasia, la relation de domination, la dévotion d'Ana envers Grey, le contrat et tout le reste, c'est fantasmé. Je pars donc du principe qu'elle (Ana) prends un malin plaisir à s'infliger cette domination. C'est ça, j'imagine, la source du plaisir qu'a eu l'auteure à créer son personnage.
J'ai lu une interview de E. L. James et elle ne voit rien d'autre qu'une histoire d'amour dans son bouquin. Une histoire d'amour passionelle j'imagine, je vais extrapoler mais la domination physique que Christian opère sur Ana, c'est peut être juste une métaphore du type de sentiments amoureux qui la stimule.
A partir de là, pourquoi en parler comme si c'était une histoire qui raconte une histoire vraie d'une femme qui se serait faite piégée dans une relation destructrice par son conjoint dominant.
Pour moi le tiraillement est quelque chose d'assez différent de la souffrance. Ana n'est pas terrorisée par Grey, du moins pas dans le 1er tome (j'ai pas lu les autres). Elle semble un peu perdue, appeurée par tout, mais surtout par elle-même. Mais si on prends l'exemple du contrat, on l'interprète comme on veut, on aime ou on aime pas l'idée, mais Ana, elle, elle le signe. Et elle le signe d'elle même, parce qu'elle en a envie. Ça lui fait peur, dans le sens ou ça l'intimide, et ça la fait hésiter mais c'est différent de la crainte qu'on peut ressentir face à quelqu'un de menacant, la peur qui nous fait agir sous peine de peut-être subir pire si on ne le fait pas.
Si certaines scènes entrent parfaitement dans le cadre des violences conjugales, je pense que c'est mauvais de les sortir du contexte. Une femme qui se sent réellement battue dans la vraie vie, je doute fort qu'elle se sente ensuite "stimulée" par la présence de son bourreau. Quand on est vraiment choqué, le sentiment ne passe pas en 3 jours en se disant "oh finalement c'était pas si mal hihi".
Dans le cas d'Ana qui se sent battue, si les mots sont les mêmes, la signification compte tenu du contexte, des personnages, du fait que ce soit une fiction qui relève du fantasme de la domination, je ne pense pas qu'il soit bon de les interpréter en dehors cet ensemble.
Il me semble important de prendre compte les sentiments et la psychologie des personnages qui sont des données fictives et surtout fantasmées. Mettre en parallèle les deux situations, je trouve ça limite insultant pour les femmes réellement battues en fait
Voilà je sais pas si j'ai été claire sur ce que je voulais dire à propos du livre, mais je voulais exprimer la façon dont j'avais percue les choses, bien que ce soit un des livre les plus ennuyeux que j'ai jamais lu