@HellaSlytherin Et surtout, même quand le père est condamné, ben... il paye pas.
Y a cet
audio France Culture qui est sorti y a pas longtemps sur le sujet (ça parle des divorces, mais je suis sûre que c'est la même chose, voire pire, quand le père et la mère n'ont même pas été ensemble un temps, on parle dans les deux cas de pensions alimentaires pour aider une mère à élever un gamin).
Du coup :
40% des pères ne payent pas leur pension alimentaire pour l'enfant.
"Selon l’INSEE en 2016, 25% des familles monoparentales n’avaient pas les moyens de s’acheter de vêtements neufs, 21% de recevoir leurs amis ou leur famille, et 18% de faire des cadeaux à leurs proches ou leurs enfants au moins une fois par an. Or neuf familles monoparentales sur dix sont en fait des mères célibataires. "
"Dans la loi, le montant d’une pension doit prendre en compte trois paramètres, sans que l’un prime sur les autres en théorie :
- les ressources du père
- les ressources de la mère
- les besoins de l’enfant
Mais dans la vraie vie, telle que l’ont décortiquée Céline Bessière et Sibylle Gollac aux côtés des chercheuses et des chercheurs de
leur collectif, les calculs penchent bien souvent du même côté. Ainsi, de nombreuses décisions sont rendues non pas en fonction des besoins de la mère à qui l’on confiera les enfants, mais en fonction des ressources du père (souvent pondérées, de surcroît, par ses nouveaux besoins). Pas complètement aberrant, si l'on tient à éviter d'appauvrir tout le monde dans un cercle vicieux, et sachant que les allocations familiales peuvent encore pallier la détresse pécuniaire ? Sur le papier, on s’est peut-être fait à l’idée. Sauf que cette position rend les femmes redevables à l’Etat-Providence davantage que les hommes du fait de leur divorce. Alors que les observations rassemblées par les chercheuses tendent plutôt à montrer, au contraire, une volonté de préserver le statut social d’un homme, sa respectabilité, en sacralisant son rôle de gagne-pain… quitte à ce que ce soit au bénéfice d’une nouvelle famille.
Ainsi, c’est plutôt ce qu’il est en fait prêt à payer qui l’emporte sur tous les autres paramètres. Et un juge peut prononcer, en audience, une phrase comme :
L’intérêt de l’enfant, c’est aussi de voir le père qui a réussi à s’en sortir. [...] Monsieur n’a pas démérité."
edit : ah ben du coup
@PetitePaille , tu as quelques éléments chez France Culture qui contredisent le fait que les pères sont maltraités par la justice