J'ai le syndrome de la provinciale : je me sens « plouc » à Paris

[Pazzi]

Effectivement le terme province d’apres Wikipedia existe dans beaucoup de langues en fait, sauf qui il désigne le plus souvent la non appartenance à plusieurs grandes villes (Rome, Naples, Milan... en italien) et moins à une ville en particulier. Mais encore une fois je pense que la France a une inégalité exceptionnelle de population et d’activités entre sa capitale et le reste de son territoire. Même Londres n’est pas autant la capitale éducative et culturelle du RU.

Et le terme en région est en fait au singulier, ce qui fait qu’il n’a aucun intérêt puisque qu’il veut dire exactement la même chose et qu’on peut pas l’utiliser en adjectif Désolée a tout celles à qui j’ai donné des faux espoirs sur le progressisme administratif

 

[Gabelote]

@Jeannedarkh
pour le terme de "province". Il est beaucoup traduit certes mais il correspond alors plutôt à l'équivalent de nos régions. Comme on dit la région Occitanie, on parle de province de Kiev en Ukraine (Oblast).
Et il est alors au pluriel : des provinces, des entités administratives ou culturelles. Pas un ensemble qui se définit comme étant "tout ce qui n'est pas la capitale".

 

[Gabelote]

DP pour mention
@Pazzi dans la tambouille interne administrative, la hype maintenant c'est de parler des "territoires" vs les "métropoles". Mais j'ai vu passer quelques notes qui parlent encore "des régions".

 

[Worakls]

Pour moi il s'agit surtout que tu n'es pas encore tombée sur les bonnes personnes. C'est fatiguant cette hiérarchisation en fonction de là où tu viens . Les quelques parisiens qui se prennent pour le centre du monde sont fatiguant, heureusement comme partout, il ne sont pas la majorité. Allez courage à la Madz, et sois fière de ce que tu es et de ce que tu fais

 

[JAK-STAT]

Et @JAK-STAT "Les parisiens sont même pas tant cultivés que ça... sérieux j'ai du faire plus de musées qu'eux parce que ouais, il y a des musées dans d'autres villes que Paris, spoiler. Et il y a d'autres choses à visiter."
En tant que parisienne, ça me pique un peu les yeux ton message en l'état

Paris est une ville. Une ville, c'est cosmopolite Toute les catégories sociales s'y côtoient. Y'a de tout Parlez aux parisien.ne.s, et dans leur diversité, pas juste à une catégorie sociale / professionnelle etc. Parlez aux restaurateurices, aux personnes âgées, aux gens précaires, au personnel dans les musées-cinémas-théâtres-centre sportif-bibliothèques.., à votre voisin de palier... Je vous dis pas d'être un.e gros.se lourd.e, ou de forcez à tout prix le contact, et quand bien même vous allez aussi vous mangez des vents. Mais comme partout, vous verrez, vous rencontrerez des gens. Différents. Qu vous apprécierez, ou pas. Qui auront des choses à partager. Ou Pas.

Je sais pas si tu as vu mais j'avais édité mon post

 

[cococat]

Je tombe de haut. J ai vécu 5 ans à paris (je suis originaire des landes Et j ai grandi en partie à deauville) et j ai jamais eu cette sentation d infériorité ou d être un plouc. Surtout qu une grande part des parisiens sont en fait d anciens provinciaux très fiers de leur région de origine. C est fou

 

[Pawline]

C'est comme s'il existait un terme pour tout les gens qui n'étaient pas originaires de telle ville, telle région pour d'autres villes sauf que non ! Ya que Paris qui a cette spécificité.

Alors rassure-toi, ça existe par exemple aussi en Alsace où on t'appose le charmant (non) "Français.e de l'intérieur"

 

[RainyMood]

Je pourrais pas vivre à Paris, tout va beaucoup trop vite pour moi et c'est beaucoup trop grand. Je préfère aller à Paris pour un Week end, j'veux que ça reste un doux rêve et pas une réalité

Puis bon des cons et des gens méprisant y en a partout. A Avignon deux nénettes qui prenaient tout le trottoir de la république m'ont regardées avec mépris parce que je les aient bousculées. Selon elles soit je marchais sur la route ou je rasais le mur.

J'ai pas trouvé une différence dans le style vestimentaire, y a pire que moi quand même. Et pour reprendre le frère d'une des Madz (si je me trompe pas), les soirées à part les prix y a rien de différents. Que tu sois dans ton appart provincial ou parisien ou dans un bar provincial ou parisien. La bière aura toujours le gout de la bière et le vin toujours celui du vin. (Enfin je dis ça mais corrigez moi si jamais).


Alors ouais le plus pour Paris c'est que la culture est plus accessible, mais même en province il peut y avoir des trucs aussi sympa qu'a Paris.

 

[Chat-au-Chocolat]

Je pense que Margaux ne fréquente pas les bonnes personnes, tout simplement
Ceci étant dit, je comprends ce qu'elle veut dire car à Paris, les gens se catégorisent beaucoup en fonction du métier. En gros, si tu n'es pas au minimum cadre ou que tu n'as pas bac + 5, t'as pas droit de cité. J'ai l'impression qu'il y a un entre-soi assez fort, que la plupart des gens qui vivent à Paris intra muros partagent le même profil : longues études, poste de cadre, salaire relativement confortable. D'où la tendance à rejeter les gens qui ont un profil différent, ou du moins à exprimer une sorte de surprise, d'étonnement à leur contact...
Mais je n'ai pas pour autant l'impression qu'il y ait ici une exigence particulièrement forte de culture, enfin le coup de la filmographie de Godard c'est vraiment réservé à un certain milieu restreint, non ?
Je le dis car je suis aussi une "provinciale" (j'aime pas ce mot) montée à Paris, et je n'ai jamais eu l'impression d'être snobée, ni de me sentir plouc. Il faut dire que je ne fréquente pas de "vrais" Parisiens, mais surtout des pièces rapportées comme moi

Par contre, et ce que je vais dire va peut être paraitre horrible, mais en arrivant à Paris j'ai eu l'impression pour la première fois de rencontrer des gens intéressants. Plus cultivés, plus ouverts que la moyenne. Sans pour autant être snobs. Ça m'a vraiment marquée, par rapport aux villes du Sud-Est dans lesquelles j'avais quasiment toujours vécu avant... Je trouve effectivement qu'il y a une mentalité, une culture, une ouverture d'esprit qu'il n'y a pas ailleurs.
(Ah et sur la mode, moi j'ai eu l'impression contraire Je trouve qu'à Paris on a la "permission" implicite de s'habiller n'importe comment ou de passer sa vie en jean baskets, sans pour autant être jugé.e. C'est assez libérateur. Quand j'habitais dans le Sud je ressentais une pression énorme sur mon image, j'étais tout le temps en talons, je ressentais vraiment ce culte de l'apparence et c'était hyper pesant. Depuis que je suis à Paris, je me relâche, j'ai acheté mes premières paires de basket et franchement ça fait du bien !
C'est drôle comme deux expériences d'une même ville peuvent être différentes, pour moi Paris ça représente la liberté...

 

[Aldaya]

Ceci étant dit, je comprends ce qu'elle veut dire car à Paris, les gens se catégorisent beaucoup en fonction du métier. En gros, si tu n'es pas au minimum cadre ou que tu n'as pas bac + 5, t'as pas droit de cité. J'ai l'impression qu'il y a un entre-soi assez fort, que la plupart des gens qui vivent à Paris intra muros partagent le même profil : longues études, poste de cadre, salaire relativement confortable. D'où la tendance à rejeter les gens qui ont un profil différent, ou du moins à exprimer une sorte de surprise, d'étonnement à leur contact...

Ce qui est une attitude dont ils n'ont pas le monopole au final et qui existe également dans le sens contraire. Va dans une région/ville beaucoup plus précaire, avec un fort taux de chômage etc.. tu y trouveras majoritairement des personnes avec de faibles diplômes et c'est le cadre qui ne se sentira pas à sa place. C'est un peu triste mais l'entre-soi est quelque chose d'assez commun.

 

[MaryJAnna]

Je viens de la banlieue proche de Paris (à dix minutes de RER, j'y vis encore d'ailleurs) et je n'ai jamais utilisé ou entendu utilisé par des ami.e.s les mot "provinces" ou "provincial.e.s". Je vois franchement pas l'intérêt de ces termes. Soit on dit le nom de la ville si c'est une grande ville, soit le nom de la région, soit la campagne (qui désigne les coins un peu paumés, pas tout le reste de la france, Lyon c'est pas la campagne).
Je sortais souvent sur Paris à une époque pourtant et j'y ai bossé pendant plus de deux ans.

Par contre dès que j'allais chez ma grand mère dans la nièvre, tout le village (moins de 500 habitants, pas un commerce, un car scolaire et basta, un vrai village quoi) se foutait de ma gueule en m'appellant la "parigot". C'était d'autant plus étrange que je me sens pas parisienne. Je suis bondynoise, moi.

Aussi, tout le monde n'est pas riche à Paris intramuros, mon copain (qui parisien de naissance) y vivait avec sa mère dans un HLM. Elle est garde d'enfant et lui imprimeur, on est loin des cadres/bac+ 5 ou autres CSP+.

Par contre ouais, pas mal de ses potes parisien.ne.s réchignent à venir le voir chez moi alors qu'iels peuvent être là en 30 min. Mais bon mon copain a trouvé la parade cet été, il les appâtait avec un barbecue dans mon jardin. Bah oui le parisien n'a pas de jardin alors pour elleux c'est le summum de l'exotique et du cool.

Enfin bon bientôt lui ne sera plus parisien vu qu'il vient vivre avec moi à partir de samedi. J'espère que ses ami.e.s viendront le voir régulièrement quand même.

 

[Jane Morgendorffer]

Encore un article sur Paris qui me blase.
En même temps le 16ème arrondissement c'est quand même bien particulier… Le titre ça aurait pu être ''je me sens plouc dans le 16ème'', ça aurait été moins généralisant.

Je pense que je vais bientôt écrire l'article ''N'ayez crainte, les parisiens et banlieusards ne sont pas si horribles que ça'', ce serait bien d'entendre un autre son de cloche!