Je me demande...

[MaryJAnna]

Je me demande de plus en plus si c'est "normal" (dans le sens pas exceptionnel) que j'ai toujours une sorte de carte mentale des endroits où je suis. C'est un truc que j'ai toujours trouvé banal mais certains trucs (genre mon mec qui a du mal à se rappeler où donnent nos fenêtres/comment les autres appartement sont placés etc ...) me font me demander si la plupart des gens fonctionnent pareil. Je ne me perds absolument jamais et c'est vraiment comme si en permanence j'avais une mini carte de là où je suis dans ma tête, même dans les lieux totalement inconnus je me repère vite. Et surtout je ne peux pas en faire abstraction, je sais toujours où je me situe dans mon environnement et comment l'espace s'organise autour de moi sans y réfléchir, ça ne me demande pas d'effort conscient.
Bref j'aimerais bien des retours là dessus savoir si ce truc est complètement banal ou si c'est juste moi.

 

[Toasted_Almond]

@MaryJAnna
Je sais qu'en vrai cette maladie a des conséquences bien plus fortes puisque perso j'arrive à reconnaître les personnes au bout de quelques temps au prix de nombreuses vues/entrevues, mais je me posais la question si je n'avais réellement pas un problème car mon copain, lorsque je lui pose des questions sur ce qu'il vient de se passer dans un film/série car je n'ai pas reconnu le personnage et du coup pas du tout compris la scène, il me dit "mais en fait tu suis pas du tout, t'es pas attentive, ça sert à rien de regarder un film ensemble". Du coup ça me rassurerait que cela ne soit pas involontaire et que ce serait plutôt de l'ordre d'une "maladie" (enfin je ne sais pas si on peut le définir comme ça).

 

[Toasted_Almond]

@seapunk C'est grâce à la vidéo de Aude GG que j'ai connu le sujet en fait.

 

[Marlenita]

@Mamy_Plug @TennanTen @Lise Anne Merci pour vos réponses ! Non c'est pas que je veux pas que les gens la voient, rien à voir, c'est juste que ça me fait bizarre de la voir sur mon étagère toute proche en pensant à leur rupture... mais l'idée d'une boîte à souvenir ou de la penderie me plaît beaucoup ! Merci ! C'est tout simple et ça m'ôte une épine du pied mental ^^

 

[Lise Anne]

Je me demande pourquoi je ne suis pas accro aux réseaux sociaux.

Spoiler: Petit mise en situation de ma relation aux réseaux sociaux

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Je lis partout que si les gens sont accros aux réseaux sociaux, c'est normal, c'est à cause de la dopamine. La dopamine se libère quand on prend du plaisir, donc plus on prend de plaisir à un pouce bleu, plus on cherche à avoir de pouce bleu. Il y a aussi ce qu'on appelle "Fear Of Missing Out", la peur de rater quelque chose si on n'est pas sur Twitter non stop.

Mais moi je ne ressens absolument pas le désir d'aller sur les réseaux sociaux pour me tenir au courant. Je suis abonnée à la newsletter de quelques quotidiens comme le Monde (et Madmoizelle!) mais il peut m'arriver de la lire 3 jours plus tard. Alors quoi? Ma dopamine est en panne? Quand on cherche sur Google "je ne suis pas accro aux réseaux sociaux", on trouve que des articles pour expliquer pourquoi on est accro et comment arrêter. Rassurez-moi, je ne suis pas la seule dans ce cas quand même ?

 

[skippy01]

@Lise Anne Dans mon cas perso, peu de temps avant de déconnecter complètement, je ne prenais plus vraiment de plaisir à être sur les RS. La majorité du contenu me semblait au mieux inintéressante, au pire irritante. Je cite en vrac:
-L'humour bas de plafond, voire problématique.
-Ce qu'aime une personne que je ne connais ni d'Ève ni d'Adam mais qui est ami avec un de mes amis.
-Des choses sur mes potes que j'aurais aimé ne jamais savoir (du genre, des idées politiques très borderline, et ça me suffit pour que j'aie envie de couper les ponts avec eux).
-Les effets de mode qui d'abord m'indiffèrent puis m'agacent.
-Des démonstrations de manque évident de réflexion (au bout d'un moment, ça commence à bien faire les re-re-re-re-re-re-partages de toujours les mêmes légendes urbaines).
-Des «amis» qui n'en sont plus vraiment (trop éloignés ou dont je n'ai pas envie de connaître la vie).
-Des invitations à des événements qui n'ont aucune chance de m'intéresser car trop loin et pas dans mes intérêts (aspects dont la personne qui m'invitait semblait se contrefoutre).

Au final, la seule chose qui me retenait, c'étaient les pages du gorafi et des traductions de merde, qui étaient vraiment hilarantes tant dans les publications que les commentaires. Et c'est à peu près tout. Il y avait aussi ces «amis» dont je craignais de perdre le contact, mais avec le recul, c'était juste devenus des équivalents humains de ces objets dont on ne se sert plus mais qu'on n'arrive pas à jeter.

Le déclic, il vient de la série Person of Interest. Là, mes troubles de l'anxiété ont refait surface et j'ai vraiment flippé. Peu de temps après, j'ai supprimé tous mes comptes de RS sans préavis. À présent, ce sont les scandales à répétition ainsi de l'impunité qui y règne qui me dissuadent de me réinscrire.

À ma grande surprise, je n'ai jamais subi de discrimination par rapport à ça. Je n'ai jamais eu honte de dire que je n'étais pas sur FB, mais personne ne m'en tient rigueur, et s'y adaptent très bien (par exemple, on me transmet des éléments importants trouvables dessus).

Donc perso, c'était parce que je n'y prenais plus plaisir à la base et que c'était devenu un automatisme suffisamment faible pour qu'un déclic suffise à le démolir.

 

[RainyMood]

@Aska @Jeyith @Cornélie @Endless @Sadournette @MaryJAnna @seapunk @Lily Lou

Pour ma part, c'est clairement un souci d'inattention mais après, je ne suis pas aidée non plus. Je suis malvoyante et quand les personnages font parti des standards de beauté, c'est compliqué. Quand dans les séries/films, les nanas sont toutes minces, même morpho, même coiffure, même couleur de cheveux et même visage et pareil pour les mecs, c'est chaud.
Et c'est encore pire dans les drama asiatiques, non seulement je ne retiens jamais les noms et je ne retiens jamais leur tronche ou du moins quelques uns.

Dans la vie réelle, j'ai du mal à reconnaitre les gens quand je les voit hors contexte. Genre quand une employée d'un magasin me salue dans la rue, je bug complètement puis remet la personne plusieurs secondes après

 

[Kaylie]

@MaryJAnna Mon père est comme ça aussi, moi... Pas du tout , c'est un sens qui est complètement absent chez moi. Même si j'ai une carte dans les mains, que je sais dans quelle rue je suis, que je vois la rue sur le plan... Ca me demande toujours un gros effort de savoir dans quelle direction aller, parce que c'est très dur pour moi de superposer le plan (tout plat avec des petites lignes) et le réel (énorme, en 3D, avec des maisons, des magasins, des couleurs...).
Autant te dire que si c'est aussi galère avec un vrai plan, le plan dans ma tête laisse tomber Je compense ce manque de sens de l'orientation par ma mémoire, en utilisant les noms des rues et des indices visuels. Par exemple, pour aller à vélo de chez moi à mon travail, je sais que je dois prendre le Passage T***** en face de ma maison, puis contourner les jets d'eau, aller tout droit, après y a le bâtiment rond chelou que je traverse et je vois la gare. Je traverse la gare puis il y a le garage Renault et je dois passer à côté... Je visualise mon trajet comme une succession de cartes postales, et je me repère comme ça. De même quand je me balade, c'est regarder la forme bizarre d'un pavé ou repérer où est tel bâtiment qui me permet de savoir approximativement où je suis. Ca a ses limites : pour les longs trajets ça peut être angoissant, car je ne sais pas ce qu'il y a entre les cartes postales (je peux me perdre ou ne pas avoir la moindre idée d'où je suis tant que je n'ai pas vu l'endroit que je connais). Quand il y a trop de cartes je ne peux pas non plus les connaître par coeur et repasser le trajet dans ma tête : il faut que je sois à la carte n°6 pour me souvenir de quelle est la numéro 7, par exemple.


Et je ne suis pas physionomiste, mais ce qui m'aide c'est de décrire les gens sur un papier.

Spoiler: Exemple

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C'est pas très subtil, mais ça m'aide vraiment à retenir ! Et je me rends compte que les traits distinctifs des genss ont pour moi les cheveux et les lunettes, ce qui n'est pas si étonnant : quand je ne reconnais pas les gens, c'est généralement quand ils ont changé de coiffure ou ont arrêté de porter des lunettes...
(Perso, j'alterne entre cheveux remontés et lâchés, entre lunettes et lentilles : je suis littéralement le cauchemar des gens comme moi !)

 

[RainyMood]

@Hipolito @Lise Anne YouTube reste quand même une grande force, étant donné que des gens en font leur métier. Et encore, il y a des gens et des YouTuber qui se lassent de YouTube parce que les vidéos les plus populaires sont surtout du lol et du drama. cf: La dernière du Bazar du Grenier, qui avait expliqué pourquoi YouTube l'ennuyait et pas mal de gens ressentaient la même chose.

Je pense que dans dix ans, il se pourrait que les réseaux sociaux soient "réservés" qu'a des gens qui ont un métier en lien ou qui ont besoin de support de communication, et que les gens lambdas se contenteront de juste commenter, liker et partager.

Et je me demande si ça ne va pas être la renaissance des forums, vu que la plupart des gens cherchent juste à parler avec des gens. Je sais pas, quand j'ai un truc à partager, je le fais sur le forum de MadmoiZelle et poste rarement sur mes réseaux.

 

[Lise Anne]

@skippy01 Je valide chacune de tes observations! C'est vrai que je ne prenais plus de plaisir donc question dopamine...

@Hipolito Se lasser, c'est possible. Mais du coup, comment tu expliques que la plupart des gens de mon âge sont encore sur Facebook. Ils se lassent moins vite que moi?

J'utilise un peu whatsapp pour les groupes aussi. Surtout parce que c'est vrai que c'est plus simple pour donner une information urgente à un grand nombre de personnes.

@TennanTen Youtube j'ai jamais accroché mais c'est parce que je préfère l'écrit à la vidéo. Il faut vraiment que la vidéo ait un contenu culturel ou documentaire, je n'aime pas regarder quelqu'un qui raconte sa vie, j'ai vraiment l'impression de prendre mon temps.

Un grand retour des forums c'est possible! On ouvre une nouvelle décennie, que vont-ils nous inventer?

 

[RainyMood]

@Lise Anne Ah mais je suis pareille pour moi faut que la vidéo soit intéressante, si c'est juste des gens qui racontent leur vie sans rien de réellement informatif, ça me gonfle.
Après les départs, chacun le fait à son rythme

 

[Nastja]

Je me demande pourquoi j'ai l'effet inverse de la plupart des gens quand je suis régulièrement confrontée à des phobies ou situations stressantes.
La plupart des thérapies pour affronter des situations qui nous mettent mal à l'aise sont par la confrontation. Et qu'à force on finit par s'y habituer.
Et bien moi c'est le contraire et c'est flippant.

J'ai peur de quelque chose initialement mais je me force à le faire. Je me force pendant des jours, des semaines, des années et je remarque qu'à chaque fois j'ai un peu plus peur jusqu'à atteindre un point où la phobie a pris le dessus.

Pourtant au début j'y vais sans peur, presque avec un esprit "vierge" on va dire.
Et une fois que j'ai passé l'événement stressant, même si au fond ça s'est plutôt bien passé, la prochaine fois est plus difficile. Puis encore plus difficile à chaque nouvelle fois.

(l'exemple en question aujourd'hui c'est : les prises de sang. J'en fais très régulièrement depuis le collège, parfois 3 par an. En gros les prises de sang je connais, je suis hyper habituée. Et pourtant j'ai de plus en plus peur. ça m'est de plus en plus difficile d'y aller et avant malgré la peur croissante je ne repoussais pas le moment de la faire. Maintenant je n'arrive même plus à me fixer une date. Rien que d'y penser j'en ai l'estomac retourné. Donc comment expliquer ça? Pourquoi plus je suis exposée à quelque chose plus j'ai peur comme si la peur s'accumulait?)