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Je m'en veux de penser ça mais...
- Initiateur de la discussion Ipsie
- Date de début
@Cloudy. T'as p'tet pas fais d'études de socio mais c'est exactement ça 
!
Nos choix de vêtements sont influencés par plusieurs variables mais notamment les normes et les rôles sociaux : nos vêtements sont une sorte de message pour l'extérieur. On s'habille d'une certaine manière selon son âge, son sexe, sa CSP et celle de notre famille, les sous groupes auxquels on appartient (musicaux, idéologiques), et selon l'image qu'on veut renvoyer (une ado CSP+ rebelle pourra donc ne pas se conformer à la norme vestimentaire de sa classe sociale pour envoyer ce message, mais elle se conformera à une autre norme). Le vêtement est une façon économique (qui ne demande pas beaucoup d'effort) de montrer à quels groupes on appartient, plus le vêtement reflète notre identité sociale et notre identité personnelle, plus on se sent bien dedans (y compris chez soi pénard si on a suffisamment internalisé la norme).
Le beau est une variable qui passe après, d'où le "j'aime bien mais je le porterais pas" parce que le message que le vêtement renvoi n'est pas celui qu'on veut donner. A l'inverse, on est nombreux à avoir des vêtements qu'on adore mais qu'on ose pas porter, trop éloignés de la norme dans laquelle on évolue. Et ce qu'on appelle beau est évidemment influencé par notre environnement, on ne décide pas de ce que qu'on trouve beau.
Y a pas grand chose qu'on fait uniquement pour soi, on reste des êtres sociaux profondément influencés par des normes, des rôles, un conformisme (y compris un conformisme de groupe minoritaire, par exemple au niveau du style vestimentaire), et le regard d'autrui, même si c'est plaisant de penser le contraire
(les sujets de l'expérience de Asch étaient persuadés d'être libre de tout conformisme avant de participer et c'est le cas pour tout sujet d'expérience de socio/psy sociale ^^)
On est jamais en pyjama dans la rue, même le plus beau pyjama du monde qu'on aime, même si c'est le vêtement le plus beau et confortable qu'on a. De la même manière, on ne porte pas les mêmes vêtements, les mêmes coiffures qu'il y a 20 ans, pas parce que les goûts de tout le monde ont changés de leur propre chef et comme par hasard dans la même direction, mais parce qu'on suit des modes, de nouvelles normes. Dans quelques temps, ce qu'on trouve très beau aujourd'hui, on ne le portera plus.
On se rend compte de la force du conformisme quand on essaie d'aller contre : essayez de sortir dehors en pyjama, ou avec des vêtements complètement ringards, de marcher pieds nus, etc, et seul bien évidemment. Vraiment c'est une expérience à faire pour se rendre compte du poids des normes sociales
(par exemple dans la petite ville de gauche où j'habite, c'est très courant de voir des gens en sarouel, assis par terre, ou dans l'herbe. Dans mon groupe du lycée je n'avais aucun problème à faire tout ça, et là majorité des gens extérieurs le faisaient aussi. Alors que quand j'ai déménagé à Lyon, il m'étais impossible de reproduire ces comportements, parce qu'ils étaient clairement pas dans la norme de la ville. Se balader en sarouel passait encore même si les regards étaient dissuasifs, mais s'asseoir par terre en pleine rue était visiblement une norme réservée aux sdf et punks à chien, pas acceptée pour n'importe qui -ca se "mesure" au niveau du nombre de gens qui le font et des regards des autres sur eux, qui étaient totalement différents de ma petite ville- Voilà un exemple de norme sociale implicite ^^).
Si la question vous intéresse d'un point de vue scientifique, je vous conseille les chercheurs suivants : Asch, Schachter, ou encore Moscovici
!Nos choix de vêtements sont influencés par plusieurs variables mais notamment les normes et les rôles sociaux : nos vêtements sont une sorte de message pour l'extérieur. On s'habille d'une certaine manière selon son âge, son sexe, sa CSP et celle de notre famille, les sous groupes auxquels on appartient (musicaux, idéologiques), et selon l'image qu'on veut renvoyer (une ado CSP+ rebelle pourra donc ne pas se conformer à la norme vestimentaire de sa classe sociale pour envoyer ce message, mais elle se conformera à une autre norme). Le vêtement est une façon économique (qui ne demande pas beaucoup d'effort) de montrer à quels groupes on appartient, plus le vêtement reflète notre identité sociale et notre identité personnelle, plus on se sent bien dedans (y compris chez soi pénard si on a suffisamment internalisé la norme).
Le beau est une variable qui passe après, d'où le "j'aime bien mais je le porterais pas" parce que le message que le vêtement renvoi n'est pas celui qu'on veut donner. A l'inverse, on est nombreux à avoir des vêtements qu'on adore mais qu'on ose pas porter, trop éloignés de la norme dans laquelle on évolue. Et ce qu'on appelle beau est évidemment influencé par notre environnement, on ne décide pas de ce que qu'on trouve beau.
Y a pas grand chose qu'on fait uniquement pour soi, on reste des êtres sociaux profondément influencés par des normes, des rôles, un conformisme (y compris un conformisme de groupe minoritaire, par exemple au niveau du style vestimentaire), et le regard d'autrui, même si c'est plaisant de penser le contraire
(les sujets de l'expérience de Asch étaient persuadés d'être libre de tout conformisme avant de participer et c'est le cas pour tout sujet d'expérience de socio/psy sociale ^^)On est jamais en pyjama dans la rue, même le plus beau pyjama du monde qu'on aime, même si c'est le vêtement le plus beau et confortable qu'on a. De la même manière, on ne porte pas les mêmes vêtements, les mêmes coiffures qu'il y a 20 ans, pas parce que les goûts de tout le monde ont changés de leur propre chef et comme par hasard dans la même direction, mais parce qu'on suit des modes, de nouvelles normes. Dans quelques temps, ce qu'on trouve très beau aujourd'hui, on ne le portera plus.
On se rend compte de la force du conformisme quand on essaie d'aller contre : essayez de sortir dehors en pyjama, ou avec des vêtements complètement ringards, de marcher pieds nus, etc, et seul bien évidemment. Vraiment c'est une expérience à faire pour se rendre compte du poids des normes sociales
(par exemple dans la petite ville de gauche où j'habite, c'est très courant de voir des gens en sarouel, assis par terre, ou dans l'herbe. Dans mon groupe du lycée je n'avais aucun problème à faire tout ça, et là majorité des gens extérieurs le faisaient aussi. Alors que quand j'ai déménagé à Lyon, il m'étais impossible de reproduire ces comportements, parce qu'ils étaient clairement pas dans la norme de la ville. Se balader en sarouel passait encore même si les regards étaient dissuasifs, mais s'asseoir par terre en pleine rue était visiblement une norme réservée aux sdf et punks à chien, pas acceptée pour n'importe qui -ca se "mesure" au niveau du nombre de gens qui le font et des regards des autres sur eux, qui étaient totalement différents de ma petite ville- Voilà un exemple de norme sociale implicite ^^).
Si la question vous intéresse d'un point de vue scientifique, je vous conseille les chercheurs suivants : Asch, Schachter, ou encore Moscovici
Dernière édition :
@Chocapiix
Tu as un humour de merde OU j'ai un humour de merde. Je ne pretend pas du tout detenir le bon gout universel en terme d'humour. Je peux etre confondante de nullite assez regulierement et en general je suis la seule rigoler de mes blagues (par contre qu'est ce que je me marre).
Tu as un humour de merde OU j'ai un humour de merde. Je ne pretend pas du tout detenir le bon gout universel en terme d'humour. Je peux etre confondante de nullite assez regulierement et en general je suis la seule rigoler de mes blagues (par contre qu'est ce que je me marre).
@Lord Griffith Oh God je suis comme toi
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@Kaylie C'est tellement beau ce que tu as dis 
Je croyais essayer d'aimer mon corps, mais c'était seulement l'image figée de lui que j’apprenais à aimer.
Un corps est changeant, et c'est avec ses multiples changements qu'il faut apprendre à l'aimer.
Je croyais essayer d'aimer mon corps, mais c'était seulement l'image figée de lui que j’apprenais à aimer.
Un corps est changeant, et c'est avec ses multiples changements qu'il faut apprendre à l'aimer.
dans un sens je me dis que j'ai bien fait d'avoir été une ado (et adulte jusqu'à il y a 2 ans) obèse. Vergetures, peau flasque, seins tombants (pardon, tombés 
), lunettes de vue, acné, je n'ai jamais connu que ça dans mon cas, et je pense réellement que ça m'aide encore actuellement à être bienveillante avec l'évolution de mon corps (j'ai fait la paix avec lui vers 24/25 ans). J'ai perdu énormément de poids il y a 2 ans, et j'ai rajouté à ça les surplus de peau, partout (les bras en chauve-souris, le ventre tombé, les cuisses en drapé à l'intérieur, et du coup les collants chairs pour l'été sinon même en marchant mes mollets "bloblotent"), puis les rides qui se sont marquées très vite (être gros fait qu'elles marquent moins), aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir le corps d'une petite mamie de 80 ans. Néanmoins, j'admets qu'à 36 ans (argh, bientôt 37), je me demande comment je rencontrerai un hypothétique papa de mon enfant tant désiré depuis si longtemps avec ce corps qui n'est pas censé être aussi foutu à mon âge. La chirurgie je ne l'envisage pourtant même pas. Et mon corps, bah, je vis avec, je l'emballe de vêtements (et de collants chair ^ ^), et basta. J'ai comme tout le monde des moments où il ne me convient pas, mais c'est pas ça qui va me faire revoir toute ma vie juste pour qu'il me convienne, pour ces quelques fois (minoritaires par rapport aux "mon corps, bah oui, et?" genre je m'en fous) où il m'agace.
Trop de bienveillance je vous dis
(bon, d'accord, si j'avais les moyens, je pourrais sans doute l'envisager, la chirurgie, hein), et du coup ça va me faire un petit je ne supporte pas... Pas je ne supporte pas dans le genre "ça m'agace, je déteste", mais plutôt dans le genre ça m'attriste, vraiment, ça me fait dire que les medias ont vraiment tué une certaine forme de bienveillance... Je ne supporte pas de vous voir, vous et les autres, peu importe l'âge, déprécier autant le corps que vous avez, ou d'avoir l'image hyper négative d'un corps que vous pourriez avoir en vieillissant. Tout ça parce qu'on (c'est qui ce on ?) a décrété que le corps parfait c'était forcément celui de quelqu'un de moins de 25 ans, sans enfant, sans cicatrice ni défaut, sans "vécu" apparent, finalement.
), lunettes de vue, acné, je n'ai jamais connu que ça dans mon cas, et je pense réellement que ça m'aide encore actuellement à être bienveillante avec l'évolution de mon corps (j'ai fait la paix avec lui vers 24/25 ans). J'ai perdu énormément de poids il y a 2 ans, et j'ai rajouté à ça les surplus de peau, partout (les bras en chauve-souris, le ventre tombé, les cuisses en drapé à l'intérieur, et du coup les collants chairs pour l'été sinon même en marchant mes mollets "bloblotent"), puis les rides qui se sont marquées très vite (être gros fait qu'elles marquent moins), aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir le corps d'une petite mamie de 80 ans. Néanmoins, j'admets qu'à 36 ans (argh, bientôt 37), je me demande comment je rencontrerai un hypothétique papa de mon enfant tant désiré depuis si longtemps avec ce corps qui n'est pas censé être aussi foutu à mon âge. La chirurgie je ne l'envisage pourtant même pas. Et mon corps, bah, je vis avec, je l'emballe de vêtements (et de collants chair ^ ^), et basta. J'ai comme tout le monde des moments où il ne me convient pas, mais c'est pas ça qui va me faire revoir toute ma vie juste pour qu'il me convienne, pour ces quelques fois (minoritaires par rapport aux "mon corps, bah oui, et?" genre je m'en fous) où il m'agace.Trop de bienveillance je vous dis
(bon, d'accord, si j'avais les moyens, je pourrais sans doute l'envisager, la chirurgie, hein), et du coup ça va me faire un petit je ne supporte pas... Pas je ne supporte pas dans le genre "ça m'agace, je déteste", mais plutôt dans le genre ça m'attriste, vraiment, ça me fait dire que les medias ont vraiment tué une certaine forme de bienveillance... Je ne supporte pas de vous voir, vous et les autres, peu importe l'âge, déprécier autant le corps que vous avez, ou d'avoir l'image hyper négative d'un corps que vous pourriez avoir en vieillissant. Tout ça parce qu'on (c'est qui ce on ?) a décrété que le corps parfait c'était forcément celui de quelqu'un de moins de 25 ans, sans enfant, sans cicatrice ni défaut, sans "vécu" apparent, finalement.
@Siriusly Shark j'ai eu le même problème sur un autre forum, j'ai fini par bloquer l'image avec AdBlock 
(oui, je sais, AdBlock, c'est le maaaal, mais des fois, ça aide )
(oui, je sais, AdBlock, c'est le maaaal, mais des fois, ça aide )
@Siriusly Shark tu cliques droit sur l'image que tu veux bloquer, puis sur "Bloquer l'élément" et puis "Ajouter" Ça m'a "sauvé la vie" plusieurs fois 
Ça m'a "sauvé la vie" plusieurs fois
@Miouw c'est intéressant ce que tu dis. C'est vrai que j'ai eu "de la chance" génétiquement parlant, jusqu'ici, j'ai un corps qui correspond plus ou moins aux critères de beauté (enfin, il était mieux à 16 ans mais bon) et même au niveau visage, je n'ai pas à me plaindre. Donc clairement, ça ne peut quasiment qu'empirer avec l'âge, si je puis dire. Ca a déjà commencé.
Rien que le cap des 25 ans me fait flipper car ASKIP c'est l'âge à partir duquelle on commence à ne plus pouvoir manger ce qu'on veut sans grossir.
Rien que le cap des 25 ans me fait flipper car ASKIP c'est l'âge à partir duquelle on commence à ne plus pouvoir manger ce qu'on veut sans grossir.
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