@Elliana Je suis d'accord et j'ai parlé un peu vite, peut-être. C'est d'ailleurs parce que je pense plutôt comme toi que je suis pour la paternité sous X, qui donne exactement le même droit au géniteur de ne pas avoir forcément à l'être s'il ne le veut pas. D'ailleurs, dans les raisons qui peuvent faire changer d'avis une mère que j'ai rapidement évoquées, je dis bien "se rendre compte qu'on est tombée enceinte pour de mauvaises raisons, être tombée enceinte par accident et avoir pensé dans un premier temps le garder avant de réaliser qu'on ne peut pas...", où j'introduis donc bien cette idée de ne pas vouloir être mère et d'avoir pris du recul sur la situation par rapport à ça.
Ce qui ne m'empêche pas d'être mal à l'aise avec cette amie de ma mère. On peut dire que la décision était plus mature vis-à-vis de l'enfant, certes. Mais ce n'est pas forcément par maturité qu'on fait ce choix : si tu te dis "cet enfant mérite quelqu'un qui voudra de lui" en prenant conscience de tous ce que ton acte engendre, c'est mature. Si tu te dis "huuum, finalement, je vais plutôt m'inscrire dans un club de lecture, c'est moins contraignant", la décision reste "mature" quand les motivations peuvent sembler déconsidérer l'enfant et être assez superficielles.
Ainsi, on peut accepter ce genre de décision, tout en se sentent peu à l'aise avec cette personne qui semble vraiment prendre l'enfant pour un vêtement (même si on risque de se tromper sur cette impression, il est vrai). Clairement, je suis bien contente que cette amie de ma mère y ait eu droit, je n'aurais pas voulu qu'elle le garde contre sa volonté... Mais sa manière de gérer toute la situation peut sembler critiquable malgré tout. Cela s'accompagnait quand même de tout un contexte de manipulation assez malsain qu'elle avait d'elle-même générer.