J'avais déjà cherché des définitions de riche / pauvre et de toutes les nuances qui vont entre (ou au dessus et en dessous) mais je n'ai jamais trouvé aucune source qui s'accorde. Aucun chercheur ni aucun pays n'est d'accord là-dessus (sans parler des chiffres à proprement parler vu que chaque zone à son niveau de vie propre, le salaire / revenu actif est juste UN des facteurs à prendre en compte)
Il y a énormément d'éléments à prendre en compte. Notamment les filets de sécurités qui nous empêchent de tomber dans la pauvreté:
- connexions personnelles (le réseau)
- connexions familiales
- propriétés, investissements diversifiés
- parents qui peuvent assurer en cas de déboires
etc
Parce que même si on gagne très bien sa vie, et même si on a de petits investissements qui rapportent un peu, le jour où on perd son poste ou son business, on se retrouve salement affecté. A mon avis être riche c'est être à l'abri définitivement (en vivant bien ou plus) et pouvoir choisir ce que l'on fait de son temps.
D'ailleurs, certains personnes qui ont gagné beaucoup d'argent n'ont pas sur gérer leurs revenus, ont tout flambé et se sont retrouvés bien em*erdés en fin de carrière (Mike Tyson par exemple, mais il n'est pas le seul).
Sinon, certains auteurs considèrent aussi qu'être riche, c'est quand notre mode de vie est couvert par les revenus que nos investissements génèrent et qu'on (peut) reste(r) sans travailler. Dans cette définition, selon nos goûts plus ou moins luxueux ou nos responsabilités (parents, enfants, coût de l'éducation etc) on peut être riche avec 1800e par mois comme ne jamais se sentir riche si on veut toujours plus de possessions très chères, de vacances très exclusives, etc etc.
Je pense qu'il vaut mieux avoir une rente un peu au-dessus de la médiane et aussi un appartement dont on a hérité que se tuer la santé à faire 60 heures par semaines pour un salaire qui serait même du double. Mais ce n'est que mon avis, certains s'en fichent du temps et préfèrent l'argent seul. Ce n'est que mon avis (et ma paresse naturelle qui reprend la dessus
)
Quand on n'a pas
besoin de travailler pour vivre, on est "riche" de la liberté de choisir travailler ou non, de passer du temps avec nos proches par exemple.
Sinon les classes sociales sont vastes et pas uniquement définies par le revenu. Il y a d'autres choses à prendre en compte (selon les auteurs, encore une fois, ça varie, on trouve pêle-mêle: les diplômes, les expériences de vie, l'endroit où on vit, la façon qu'on a de gérer ses revenus, le pouvoir d'achat, le patrimoine, les connexions, et encore bien d'autres).
Il y a des choses qui ne peuvent pas se rattraper quoique l'on fasse (des contacts entre familles qui sont centenaires, hériter d'une loge à l'opéra, etc).
Et les classes elles-mêmes ne sont pas uniformes, au sein d'une même classe il y a des "couches". Et des plafonds (de verre ou non) entre un peu toutes les couches.
Exemples: des gens comme les Kardashian resteront toujours des nouveaux riches (donc des inférieurs) pour des vieilles fortunes. Et il y a des gens par rapport auxquels elles sont pauvres (justement... de vieilles familles!). Ou encore, une personne qui est victime d'une discrimination quelconque (sexisme, racisme etc) aura toujours plus de mal à monter les échelons malgré son travail et pourra à un moment se retrouver bloquée sans pouvoir passer à une couche encore supérieure, ou malgré son revenu, sera considérée comme "en-dessous".
Rien à voir, mais les pays qui ont la meilleure mobilité sociale sont (surprise!) les pays scandinaves, où la méritocratie n'est pas spécialement mise en valeur. Il faut dire qu'ils ont de vrais systèmes de bourses pour les étudiants donc c'est vrai que les moins favorisés ont une meilleure chance d'échapper à leur condition. Quand je vois la France, je pense que la situation s'aggrave (et Parcoursup' là…!).