Je m'en veux de penser ça mais...

[Patacha]

Sinon moi j'aimerais mettre sur la table un sujet de première importance.

Je m'en veux de penser ça car les gens font ce qu'ils veulent dans leur voiture... Mais dans mon rétro, voir les conducteurs de derrière bailler à s'en décrocher la mâchoire sans mettre la main devant leur bouche ça me hérisse Qu'ils empoisonnent leur habitacle et se relaxent tels des hippopotames ou des lions sous le soleil de la savane très bien, mais moi je ne veux pas voir le fond de leur gosier mon dieu. Mais bon on est bien obligé de mater son rétro quand ça bouchonne hein. Ça arrive tous les matins, cette angoisse !

 

[Ocytocine.]

Perso je me revendique misandre et pas pour rigoler.

Je vais systématiquement partir avec a priori négatif quand je rencontre un nouvel homme.
Et c'est clairement mon boulot qui m'a rendu misandre : je n'en peux plus de voir des femmes enceintes battues. Je n'en peux plus de voir des conjoints ne pas assumer leur rôle de père.

Et ceux qui se revendique "féministe" mais chouine parce que la misère sexuelle des hommes c'est un vrai sujet voyez vous. Et uniquement un problème d'homme. Les femmes ne connaissent pas ce problème. (Membre du discord madz vous voyez de quoi je parle )

Et un des ouvrages que m'a fait le plus de bien cette année c'est "moi les hommes je les déteste"
Et je vis beaucoup mieux depuis que j'assume ma misandrie et que j'arrête de vouloir refréner ces a priori. Parce que ma misandrie ne s'arrête qu'à ça : juste ne rien espérer d'eux et rester sur mes gardes.

 

[Mimi Pinkerton]

@RainyMood Tu dis

le "Not all men" je trouve qu'il est rarement utilisé par des mecs qui ont des comportements "normaux".

Si seulement... c'est malheureusement l'argument le plus rapide à sortir quand on exprime des points de vue féministes mais un chouïa plus "déconstruits" (je n'aime pas trop ce terme mais je n'en ai pas d'autres) que ceux avec lesquels ils sont familiers, ou ceux qu'ils acceptent de défendre. C'est souvent aussi la conclusion de toute discussion sur le harcèlement de rue ou truc assimilé : "oh là là c'est vraiment horrible ce qui t'es arrivé... heureusement que tous les hommes ne le font pas !" Oui, ben c'est pas le propos

Et pourtant, mes amis hommes ne sont ni des gros connards oppresseurs, ni des violeurs en puissance, ni des gens qui prônent une quelconque distinction homme/femme... Ce sont juste des hommes, sociabilisés comme des hommes, et ils ont du mal à remettre en question certaines choses.

________
@Acathe Je trouve ton post tellement juste, clair et bien argumenté

 

[PetitePaille]

En parlant de ça,

Concernant le « not all men », il y a un truc que je n’ai jamais compris dans les mouvements féministes qui est d’employer le « les hommes sont » au lieu de « x% des hommes », « une partie des hommes », « en moyenne les hommes »..
Je vois vraiment pas l’intérêt par exemple, de dire que « les hommes sont des violeurs » alors qu’au final une minorité vont effectivement violer.

Bref je vois vraiment pas l’intérêt car au lieu de se faire des alliés, ce genre de phrases vont totalement rebuter l’adhésion aux idées alors qu’au final les gens sont d’accord sur le fond, c’est juste la forme qui bloque. Les hommes c’est tout de même 50% de la population donc on peut difficilement changer les choses sans eux.

Et je trouve cela d’autant plus hypocrite que la majorité des féministes sont elles mêmes énervées si on utilise « les femmes sont ceci ou cela ». Je pense sincèrement que c’est un moyen de rejet naturel de ne pas apprécier d’être englobé dans une sorte de pseudo vérité générale qu’on soit homme ou femme, notamment si les statistiques en plus penchent plutôt dans le sens inverse ou démontre qu’au final qqch est loin d'être majoritaire.

 

[Pipistrelle.]

@Endless j'ai le même problème, je gère hyper mal la déception et la frustration et je me retrouve souvent tiraillée entre soit ravaler mon mécontentement et m'écraser (mais du coup je retourne l'aigreur contre moi en ressassant), soit bouder, mais comme tu le dis, ça ne fait qu'envenimer la situation parce que la personne sent bien l'agressivité larvée, elle se montre agressive en retour et c'est le cercle vicieux.

Spoiler

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[Endless]

@Pipistrelle. : Merci pour ton message, tu as totalement raison ! Dans ce genre de situation, c'est la difficulté à exprimer ses émotions qui envenime le truc. À certains moments, j'ai même du mal à savoir ce que je ressens réellement : je me sens prise entre mes émotions, ce que je pense que l'autre attend de moi, et la légitimité de mes ressentis. En fait, il me faudrait presque un temps de réflexion seule dans ce genre de dilemmes ! J'ai toujours eu tendance à accorder trop d'importance aux conflits : sûrement par peur de ne pas savoir me défendre, ou d'être abandonnée. Et puis je viens d'une famille de cocottes minutes : j'ai été habituée aux engueulades fortes et ponctuelles, on n'a jamais appris à exprimer nos émotions.

J'essaye parfois d'exprimer ce que je ressens (quand il s'agit, comme ici avec mon copain, d'une situation récurrente et que j'arrive à bien identifier). Mais souvent j'ai l'impression que la personne en profite pour prendre l'avantage et m'écraser, au lieu d'amorcer une conversation sincère et de chercher un terrain d'entente.

Spoiler

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C'est tout un équilibre à trouver, finalement. Et effectivement, comme tu le dis, je me sens bien mieux par rapport à moi même, comme si j'avais agi de façon juste. Tandis que j'ai toujours un peu honte quand je m'emporte, ou que je m'écrase. Bref, la situation ne s'est pas arrangée, mais moi je vais mieux !

 

[Pipistrelle.]

@Endless oui, franchement c'est tout un processus pour trouver un équilibre. Comme toi, je pense être assez conditionnée par le modèle familial niveau verbalisation de mes émotions (père cocotte minute et mère parfois bulldozer ). Il a fallu déconstruire quelques réflexes et c'est toujours "work in progress", mais en même temps, qui peut prétendre avoir une parfaite maitrise de ses ressentis et des réactions appropriées 100% du temps ?
En tout cas, de façon générale, je regrette moins mes réactions quand je cherche à être vraie, fidèle à moi-même. Après c'est clair que même ça, ça ne coule pas de source et ça demande un cheminement !
Quand tu dis que parfois tu aurais besoin d'un temps de réflexion pour démêler tes émotions, je trouverais légitime que tu te l'accorde ! Particulièrement si on te demande de composer avec une situation inconfortable sur laquelle tu n'as aucune prise. Tu dois déjà encaisser quelque chose qui ne te fait pas plaisir, donc le monde extérieur peut bien patienter le temps que tu décides ce que tu as envie de répondre (dans la mesure du possible bien sûr, mais c'est pas évident de réfléchir posément avec les messageries instantanées qui appellent des réponses immédiates).

Enfin bref ! Ton copain aurait peut-être pu faire preuve d'un peu plus d'écoute, mais le principal c'est qu'entre toi et toi-même tout soit au clair!

 

[Léona B.]

Spoiler: Ne pas citer, si réponse, en spoiler merci

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[Clematis]

@PetitePaille
Vu l’écrasante majorité de femmes qui subissent des violences de la part d’hommes, je serai assez curieuse de savoir s’il s’agit effectivement d’une minorité d’hommes. Ils me paraissent bien nombreux.

 

[Bronjohn]

@Léona B.

Spoiler

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[Rocksteady]

l y a un truc que je n’ai jamais compris dans les mouvements féministes qui est d’employer le « les hommes sont » au lieu de « x% des hommes », « une partie des hommes », « en moyenne les hommes »..
Je vois vraiment pas l’intérêt par exemple, de dire que « les hommes sont des violeurs » alors qu’au final une minorité vont effectivement violer.

Spoiler

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[PetitePaille]

@Clematis

Après qu’il soit une majorité ou une minorité, c’était même pas vraiment le sujet au final.. À partir du moment où on est pas proche des 100%, je ne vois pas l’intérêt d’englober tout le monde. Je vois vraiment pas ce que ça fait avancer. C’était ça mon incompréhension.

@Rocksteady

Pareil qu’en haut, je suis d’accord sur le fait qu’il n’y ait pas forcément de stats sur le nombre des violeurs mais même si on fait une projection en regardant les chiffres des femmes violees (12% environ), on arrivera pas à 90% d’hommes sont des violeurs donc je ne vois pas l’intérêt des phrases comme « les hommes sont des violeurs ».
Et c’est pareil pour tous les sujets abordés en général dans le cadre du féminisme. Je vois pas l’intérêt d’englober tous les hommes alors même que les chiffres démontrent que ça ne correspond pas à « tous les hommes » en terme de pourcentage.