Je m'en veux de penser ça mais...

[KittyKiller]

@Whynaute je suis totalement d'accord, j'ai hâte qu'on présente des scientifiques / mathématiciennes sans mettre en avant le fait que ce sont des femmes, que ce soit un non-sujet en fait ! Après, dans le cadre d'un magazine féminin, ça ne me semblerait pas déconnant de partir de cet angle là en revanche, mais sans se cantonner aux questions habituelles sexistes comme l'équilibre vie privée - vie pro.

Spoiler: Expérience positive

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[shigurette]

De plus nous n'avons pas de traces concernant son identité de genre et c'est une relecture anachronique de l'histoire de lui en attribuer une. Du coup cette école utilise des préoccupations contemporaines pour réécrire sa propre histoire et en effacer la misogynie, et efface une des grandes figures féminines de l'histoire de la médecine dans le même temps. Ca me blase.

Alors d'abord il y a toujours eu des personnes trans (dans le sens qui ne se reconnaissait pas du genre qui leur était assigné à la naissance). Il y en a également dans toutes les cultures donc parler de "préoccupations contemporaines", ça me gêne. Si je suis d'accord qu'il ne faut pas coller les étiquettes/identités actuelles sur les personnes du passé, ça ne veut pas non plus dire que tout le monde était forcément cis.
Alors clairement on n'a pas d'écrit qui dit tel quel "je suis de genre...", mais il y a comme même des indices qui font qu'on ne peut pas exclure l'hypothèse que c'était une femme cis. Donc utiliser un pronom neutre me semble un bon compromis (même si perso je genre James Barry au masculin car c'est comme ça que cette personne s'est genré la très grande majorité de sa vie).
Mais même si cette personne se serait travestie juste pour pouvoir étudier la médecine à l'université. Elle s'est ensuite enrôlé dans l'armée, a risqué sa carrière avec une accusation d'une relation homosexuelle avec un ami haut placé. Même retraité, Barry a conservé son identité masculine
Dr James Barry a aussi fait très attention à ce que personne ne voit son corps nu et même une fois mort : sa dernière volonté était d'être enterré dans les vêtements dans lesquels Barry serait mort sans toilette mortuaire. C'est une volonté franchement choquant à l'époque et d'ailleurs, elle n'a pas été respecté - c'est comme ça qu'on connait son genre assigné à la naissance. Si ça a fait un peu scandale, ça surtout été bien enterré par l'armée (parce que comme même ne pas avoir su qu'un de leur médecin avait un corps féminin pendant des décennies, c'était vu comme un peu ridicule).

 

[Bananou]

je suis tombée sur un tweet de l'école de médecine d’Édimbourg dans lequel ils utilisent un pronom neutre (they) pour James Barry, une chirurgienne qui s'était fait passer pour un homme pour exercer au 19ème siècle.

Dis moi si tu veux que je supprime la citation

Je voulais jute rebondir sur ce que tu dis ici. Le pronom they s'utilise aussi quand on ne connaît pas le genre de la personne. Je ne trouve pas que l'utiliser ici, ce soit donc lui "attribuer" un genre, mais plutôt considérer que bah, on est pas sûr·es de savoir ce que James préférerait.

A titre personnel, je pense même que ça devrait être une pratique courante tant que la personne n'a pas utilisé de pronoms pour elle-même ou n'a pas clairement indiqué "j'utilise tel ou tel pronom". Mais ça c'est perso

 

[J_Serpentine]

@Esturgeon sans entrer dans le débat sur Barry et n'ayant aucun mal à imaginer que des institutions se rachètent une image en utilisant la commu trans, je ne suis pas tout à fait d'accord sur l'idée que l'identité de genre soit une notion contemporaine
C'est sûrement vrai pour l'occident mais ce n'est pas le cas en Inde par exemple.
La communauté des Hijras est considérée comme un 3ème genre à part entière depuis l'antiquité au moins puisque son existence est acté depuis le 4ème siècle dans... le Kama Sutra (donc des versets couchés sur papier).
Les occidentaux n'ayant pas d'équivalent à l'époque, les traductions comme celle d'Isidore Lisieux au 19ème siècle parlent "d'eunuques hommes et d'eunuques femmes". Les relations d'un homme cis avec une femme trans (hijra) sont d'ailleurs bien considérées comme étant hétérosexuelles, ce qui démontre bien que ça ne repose pas sur le sexe biologique.
D'ailleurs, dans l'hindouisme pas mal de dieux sont gender-fluid, voire agenrés.

Après, ça ne veut pas du tout dire que la société a été (et est) tolérante envers cette commu depuis des siècles, hein, loiiiiin de là
Et tu ne parlais peut-être que de l'occident ou le RU mais j'en ai profité pour caler l'info

 

[J_Serpentine]

@Esturgeon Les hijras ont toujours été persécutées et c'est encore d'actualité malheureusement, mais leur mention écrite date bien de l'antiquité. Le Raj britannique n'a démarré qu'au 16ème siècle et jusqu'en 1947. On est donc d'accord sur le point que les britanniques ne connaissaient pas la notion d'identité de genre (du moins pas la société dominante, je ne sais pas s'il y a eu des courants de pensées émergentes ou pas) puisqu'ils ont mal traduit les textes et mal catégorisés les hijras, les qualifiant plutôt "d'eunuques" ou "d'hermaphrodites" pour coller à leurs idées.
Après, je n'ai pas calqué ça sur le RU, j'ai seulement nuancé l'idée que l'identité de genre soit contemporaine (non, elle ne l'est pas partout dans le monde. Maintenant, je n'affirmerai rien pour l'occident, je ne suis pas calée sur le sujet).
C'était juste ma petite précision en passant vite fait ^^

 

[Ada or ardor]

@shigurette : tout ce que j'ai cité c'est pour enfants hein (je précise au cas où tu ne t'y attendrais pas , et avec plaisir !

 

[PetitePaille]

@Esturgeon

Mais pourtant pour les vikings, il était pas déjà admis que des femmes étaient aussi des guerrières ?
Je pense notamment à la série Viking ou au jeu vidéo Assassin’s creed où on voit des femmes guerrières.
Du coup je croyais qu’il était admis que des femmes étaient aussi guerrières ?

 

[GrumpyPrincess]

Spoiler: Soirée de merde

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[Lizey]

Je m'en veux de penser ça, juger c'est pas bien mais ...

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[Membre supprimé 360594]

Je comprends que ça puisse choquer de l'extérieur, mais, il y a tellement de raisons envisageables pour ces situations que je ne me permettrais pas de juger...
Et si le mourant avait été une abominable pourriture avec ses proches pendant des années ?
Et si le proche avait un blocage psychologique (venir pour dire au revoir reviendrait à accepter le décès)?
Quand on ne sait pas... On ne sait pas.
Déduction absolument prodigieuse...

 

[GrumpyPrincess]

@Lizey C'est vraiment déchirant ce que tu dis là... Vu de l'extérieur c'est vrai que c'est terrible, mais il y a peut-être des histoires de famille aussi dessous qui pourraient expliquer certains comportements. Il y a aussi des gens qui prennent le parti de refuser d'être là pour certaines raisons (peur, craintes... Même si celui qui part ressent sûrement tout ça aussi).
Quand on nous a appelé pour mon grand-père, on a eu beau griller des feux rouges et exploser l'accélérateur, on n'est pas arrivés à temps... Mon oncle, je pense qu'il a choisi de partir avec mon père, son frère. J'ai le sentiment qu'il a choisi son moment.
Mon chien je l'ai accompagné jusqu'au bout et c'est vraiment horrible... Mais je suis contente qu'elle ne soit pas partie seule.
J'ai très peur de ça, de partir sans personne, j'avoue que ça m'angoisse... Pour revenir sur ce que disait @Néron, c'est vrai qu'on est seuls aussi pour le dernier voyage...

Je ne sais pas si tu connais Peyo le cheval qui accompagne des patients en phase terminale, c'est vraiment incroyable ce que font "Les sabots du coeur", je trouve que c'est tellement beau et ça doit demander tellement de courage...

 

[Lizey]

@Mimi Pinkerton 100% d'accord, c'est pour ça que j'ai pris deux exemples où les familles venaient déjà avant le jour du décès. Et dans les deux cas les décès étaient attendus. Autant ne pas venir du tout, je le conçois mieux (conflits familiaux, histoires de vie, pas envie d'avoir cette image...), autant venir tous les jours SAUF au moment m ... J'ai du mal.

Mais encore une fois, on est sur le JMVDPC et c'est pas anodin que j'aie posté ici, et EVIDEMMENT, jamais j'irai faire quelque réflexion que ce soit à la famille par rapport à ça, hein!
Ni même à quiconque, je suis la première à dire aux collègues qu'on ne connait pas la vie des gens. Mais voilà, chaque fois j'ai un gros pincement au coeur dans ces situations ... Et quand la famille "aurait pu" (selon moi, donc) être là, il est encore plus gros.