@barnabe- : Votre conversation me fait penser que je suis typiquement le genre de personne qui ne bouge pas pour ses études. C’est pas que j’en ai pas envie (quoi que si en fait
J’adore les voyages ponctuels, ceux qui constituent des expériences intenses et en marge de la vie quotidienne, mais je ne suis pas attirée par les voyages où tu te recrées une vie quelque part).
Non, c’est plutôt que je suis du genre à me laisser couler, à suivre avec plaisir une ligne droite jusqu’à ce que quelque chose vienne me faire dévier de ma trajectoire. Si je m’écoutais, mon parcours serait totalement linéaire parce que je ne suis mue par aucun rêve, par aucune ambition particulière (la fille qui fait trop rêver
). La seule chose à laquelle j'aspire c'est être "bien", être "heureuse" (je sais, c'est très original
(depuis que je l'ai imité j'adore ce smiley
)). Les changements dans ma vie viennent à moi, mais je ne les prévois jamais, je ne me projette pas dans l’avenir. Ça peut sembler très léthargique mais c’est mon fonctionnement, et pour l’instant il me plaît bien et je m’épanouis dans ce que je fais (j’aimerais juste partir de chez ma mère mais bon, quand j’aurai le fric…
). L’avenir pour moi c’est l’inconnu, du coup il m’est presque impossible de savoir de quoi demain sera fait. Enfin si, paradoxalement je sais très bien de quoi demain sera fait : de la même chose qu’hier, sauf si un truc me tombe dessus (et ça m’arrive de temps en temps quand même). Par exemple là je viens de finir ma L3, il semblerait que je sois major de promo, bref a priori je pourrais me renseigner sur les masters qui me font envie, sur des écoles ou je ne sais quoi, bref je pourrais avoir des ambitions et tenter de les faire aboutir, j'ai le dossier qu'il faut. Mais non, j’en ai aucune (je suis désespérante
).
Du coup je vais faire mon master dans ma ville, dans la continuité de ce que je fais depuis 3 ans. Pourquoi ? Parce que sur le papier, un programme n’arrive pas à me faire rêver assez pour que j’aie envie de partir. C’est pareil pour les métiers (du coup @thirteenth-step je me souviens que tu m’as posé cette question et que je ne t’ai pas répondu parce que ça m'a mise face à mon propre néan, je te réponds là, j'espère que tu ne m'en veux pas
). Si je n’ai pas expérimenté, je ne
peux pas avoir envie. J’arrive pas à rêver, il faut que je connaisse les choses pour les désirer. Et une fois que je connais les choses, j’arrive à m’accomoder et en général je kiffe. (Par exemple là, en bossant dans le social et tout, je réalise que j'adore les moments où j'essaie d'aider les enfants à s'endormir, où je tente de faire marcher leur imaginiation. Et je finis par me dire que j'aimerais peut-être bien être prof
, alors que c'est un truc qui ne m'a jamais attirée même si on m'en a souvent parlé).
Du coup je spécule là-dessus pour mon master : je pense que je vais m’épanouir, comme je l’ai fait jusque là, même si pour l’instant j’ai aucune idée de la sauce à laquelle je vais être mangée. C’est en voyant comment ça se passe que je verrai comment je peux y trouver une source de bonheur. Alors je fais le master que ma fac propose, parce que je connais mes profs, je sais qu’ils sont cools, et je me dis que ça ne sert à rien de courir le monde alors que j’ai moyen de me plaire là où je suis (finalement je ne suis pas du tout aventureuse). Comme dit Serge Reggiani dans une de ses chansons (oui ce soir j’ai envie de parler de lui navrée
),
Venise n’est pas en Italie.
(Et puis aussi, j'adore ma ville. J'adore savoir que je suis susceptible de reconnaître des têtes à chaque coin de rue, que j'ai toujours quelqu'un à voir si j'en ai envie, que je connais les commerçants, qu'ils me connaissent, que chaque lieu est porteur d'un souvenir...)
En fait, avant de lire vos posts, je voulais écrire un truc, c’est pas tout à fait dans le sujet mais finalement je pense que c’est assez lié. Je vais aller écrire mon post et je reviendrai vous souler avec