Je débarque comme un cheveux sur la soupe pour participer au débat sur le racisme/l'intégration.
Pour moi c'est avant tout une question de respect que d'apprendre un minimum de la culture et des us et coutumes du pays dans lequel on débarque, même si c'est pour des vacances (typiquement au japon, je sais qu'il y a beaucoup de choses à savoir si on ne veut pas passer pour un rustre sans savoir vivre, comme ne pas se moucher en public ou ne pas planter ses baguettes dans le riz) et encore plus si on veut vivre et travailler dans le pays en question. Ou alors il ne faut pas se plaindre de ne pas être accepté par les autres si on ne fais pas soit même l'effort de s'intégrer un minimum.
On a eu des problèmes de fissures sur notre façade (alors que la maison avait à peine 1 an) et l'ouvrier venu constater les faits ne pouvait pas aligner 3 mots de français, j'étais super mal à l'aise et on a du multiplier les appels avec son employeur pour essayer de se faire comprendre. ça fait plus de 30 ans que ce mec vivait et bossait en France. Clairement au bout de 30 ans, ne pas pouvoir se faire comprendre, c'est qu'il n'a fait aucun effort.
Comme l'a dit
@MoonSugar c'est beaucoup plus simple de s'intégrer dans un pays dont la culture est proche de la notre, et c'est globalement le cas de tous les pays occidentaux, car on partage même une plus grande part de notre histoire (surtout à cause des guerres en fait...) reste souvent la barrière de la langue mais de plus en plus souvent on apprend l'anglais à l'école, via la télé et internet, donc c'est plus simple pour nous et les anglophones de commencer à échanger et laisser le temps faire les choses. Nos modes de vies sont aussi plus proches, et on a plus de chance de faire ami ami avec un irlandais croisé dans un bar (en plus l'alcool délie les langues et on croit se comprendre entre gens bourrés ^^). C'est plus facile pour nous, plus facile pour eux.
Après notre pays manque certainement de structures permettant de faciliter les échanges entre Français et étrangers qui s'installent en France, faciliter l'apprentissage de la langue d'accueil et faire découvrir la culture des personnes accueillies, et c'est dommage car on a à apprendre d'eux autant qu'ils ont à apprendre de nous. On pourrait s'enrichir mutuellement au lieu d'avoir peur les uns des autres. Certaines cultures sont d'ailleurs plus favorisées que d'autres (de par mon intérêt envers la culture asiatique et mon désir d'aller un jour sur la terre de mes ancêtres (le Vietnam) et visiter le japon, je fais effectivement plus d'efforts envers les cultures asiatiques qu'envers les cultures Africaines ou du proche Orient, mais pourtant quand ce sont des personnes issues de ces cultures qui m'ont fait découvrir leurs racines en me parlant de leur traditions, de leur cuisine, bah on ne peux pas nier qu'on a un milliard de chose à découvrir.
Un autre problème c'est qu'on a trop tendance à taxer de racisme ce qui n'en est en fait pas. Exemple, il y a quelques années dans le bus, une femme noire a dit au conducteur maghrébin qu'il était raciste car il n'avait pas voulu la laisser descendre entre deux arrêt juste parce qu'elle était noire. Cette femme n'avait pas dit bonjour en montant dans le bus n'y utilisé la moindre formule de politesse pour exprimer son envie de descendre entre deux arrêt. Quand le conducteur lui a répondu que non, il ne la laissait pas descendre parce que d'une part il n'avait pas le droit et que d'autre part avant d'être noire, c'était surtout une connasse malpolie, la plupart des passagers du bus, toutes origines confondues étaient morts de rire et personnellement j'avais limite envie d'aller lui claquer la bise ^^.
Quand j'ai bossé en intérim, à une époque ou j'étais d'une timidité maladive, je laissais à peine filtrer un petit bonjour en arrivant au travail (genre le bonjour inutile qu'on entends pas en fait). Je ressentais une certaine froideur de la part d'un homme de l’entrepôt, d'origine maghrébine, et de la dame qui devaient nous filer des tickets restos mais alors qu'elle venait les distribuer aux autres, elle ne venait jamais me voir et du coup j'ai vite cessé d'aller lui en demander. A la fin de la mission, le dernier jour, 1h avant que je parte l'homme m'a dit que ce n'était pas la peine que je re-postule pour bosser ici parce que j'étais raciste, et il ne m'a même pas laissée m'expliquer. Je suis tombée des nues et j'ai fondu en larmes. Il avait dit à toute la boite que j'étais raciste parce que je ne lui disais pas bonjour le matin et tout le monde m'avait prise en grippe. En prenant le métro pour rentrer chez moi, toujours en larmes, j'ai croisé un copain de fac qui en voyant mon état m'a demandé de lui expliquer ce qui n'allait pas. J'espère au moins que le gars l'entrepôt, en me voyant pleurer dans les bras de mon pote de Fac (noir, pour le coup), a réalisé qu'il y avait une couille dans son raisonnement et que je n'étais pas la grosse raciste dont il avait fait la mauvaise pub dans toute la boite...
Au final ce débat m'attriste un peu, car j'ai de plus en plus l'impression que c'est le manque de communication dans un sens comme dans l'autre qui divisent les gens au lieu de les rapprocher... On rejette vite la faute sur les autres, mais en tant qu’accueillants nous ne tendons peut être pas assez la main tandis que les accueillis ne font peut être pas assez d'effort pour nous demander de le faire. Nous sommes tous cons.