@Clematis
Merci beaucoup pour tes interventions, vraiment.
Je dis ça car en tant qu'infirmier psy, j'ai tenu moi même ce genre de discours il y a pas si longtemps...alors que finalement après de multiples prise en charge, on a retrouvé un vieux papier avec ma mère qui explique pas mal de chose. J'ai été diag TDAH quand j'avais 3/4 ans (j'en ai 30).
Moi aussi j'ai tenu des discours contre l'autodiag avant de comprendre que finalement...ba la plupart du temps on a pas le choix. Les professionnels à l'écoute sont peu nombreux. Je m'en suis rendu compte dans mon parcours de transition de genre (CO que j'ai fait cette année après de multiples années de masquages).
D'ailleurs je fais un parallèle avec le discours "mode de l'autisme", on entend exactement le même discours sur la transidentité. Or...il n'y a pas plus de gens qu'avant. Juste que c'est aujourd'hui de plus en plus pris en charge et c'est tant mieux. Parce que le nombre de personnes qui ont été auparavant en difficulté toute leur vie sans jamais comprendre ce qu'elles avaient, en marge de la société (parce que c'est ça aussi être neuroA non pris en charge, on a du mal à s'intégrer dans la société tout cours, que ce soit au niveau professionnel, scolaire, sociale, etc. Les difficultés sont nombreuses et sans prise en charge c'est bonjour la précarité).
Je ne suis d'ailleurs pas du tout d'accord avec le discours sur le fait que tout le monde a des difficultés. C'est en parti vrai oui. Mais la différence entre des personnes neuroA et les autres c'est l'intégration, le quotidien, la manière de réfléchir, d'être d'être dehors des normes sociales.
D'autant que notre société est de plus en plus dans la performance, en sachant que les neuroA fatiguent énormément, il est logique que de plus en plus de personnes cherchent à être prise en charge.
Les gens ne cherchent pas à avoir un diagnostic d'un trouble pour être bien vu, juste pour se comprendre mieux et pouvoir tenter de s'intègrer dans une société où c'est de plus en plus difficile. Mais aussi pouvoir bénéficier d'aménagement professionnel, de soins "gratuits, d'aides financières, etc.
Moi en tout cas ça me met très mal à l'aise les hiérarchies entre les handicaps.
C'est un peu comme les handicaps invisibles et ceux visibles.