Je comprends qu'on puisse être dubitatif au premier abord abord devant certains types d'art ou même qu'on trouve ça chiant (perso, dans les expos et les musées je passe très vite devant les trucs très concept). Mais comme tu le fais remarquer, comprendre le but de ces œuvres nécessite certaines connaissances. Alors qu'on soit dubitatif, ok mais le problème est que certaines personnes émettent un jugement définitif ("c'est nul, c'est trop facile, ça sert à rien") sans chercher à comprendre. Qu'on dise "c'est pas mon délire" ou "ça m'échappe", je peux comprendre, mais qu'on affirme "c'est nul" avant même d'essayer de connaître le but de l'artiste (qui n'est bien sûr pas la prouesse technique ou la recherche du beau), j'ai beaucoup plus de mal.nana-nabokov;3858304 a dit :C'est pas du tout pour défendre ce genre de réaction un peu facile. Mais je peux comprendre que l'on réagisse comme ça.Par exemple moi, j'ai un peu de mal avec l'art abstrait. J'ai l'impression que c'est plus élitiste , il faut avoir plus des connaissances solides pour vraiment apprécier.
Une fois en cours j'ai pas pu m'empêcher d'avoir une de ces réactions à la con que tu décris, devant le Carré Blanc sur fond blanc de Malevitch. C'était pas la première fois que le voyais et je sais que ce tableau me fait toujours ces deux effets là : et.
Mais ce jour-là c'était plus fort que moi surtout que le prof a encensé le tableau.
J'ai du mal avec ce genre de raisonnement.april-wheeler;3859596 a dit :azahar;3859335 a dit :Je ne supporte pas les gens qui disent que si on n'a jamais fait de boulots difficiles ou considérés comme ingrats (usine, restauration, travaux physiques...), on ne sait vraiment pas ce que c'est de travailler. Je sais que c'est une chance (ou un choix) de pas avoir eu à faire ce genre de boulots mais si on ne les a jamais fait, on n'est moins courageux pour autant. Ca m'a pas mal énervé d'autant plus que la collègue avec qui j'en parlais hier disait que ce n'était si difficile de bosser en usine parce que elle y a bossé... 1 journée. C'est sur qu'entre y travailler une journée et plusieurs mois ou toute sa vie, c'est pareil hein
Ta collègue abuse clairement (une journée !! que sait-elle des conditions...), mais j'ai tendance à penser ainsi. Les gens qui se plaignent de leur job ont sans doute de bonnes raisons de le faire, mais si c'est un job avec un certain nombre de qualifications, j'estime qu'ils ont choisi ce job (on ne devient pas avocat ou comptable "par hasard" parce qu'on ne trouve rien d'autre). Travailler à l'usine, c'est rarement une vocation et c'est usant, mentalement et physiquement, au long terme. Si un comptable se plaint de son job en disant qu'il est fatigué ou pas intéressant, j'aurais effectivement envie de l'envoyer bosser dans une usine, ou comme agent de nettoyage, ou autre, pendant six mois pour qu'il comprenne un peu qu'il a au moins la chance de ne pas travailler pour des prunes (parce que tous les jobs ingrats, c'est beaucoup d'heures pour très peu d'argent) et de ne pas avoir quelque chose qui est ÉPUISANT parfois (avec des horaires très, très contraignantes, peu de jours libres et une charge de travail très dure). Je ne dirais jamais que les gens qui ont un job agréable ne savent pas ce que c'est que de travailler dur, mais s'ils se plaignent, je serais la dernière à avoir de la peine pour eux !
MERCI.jeanne-des-brumes;3856045 a dit :Je ne supporte pas d'aller dans une boîte de nuit quand je ne suis pas d'humeur (et je pense que je suis d'humeur à y aller environ une fois tous les 2 ans, parce que c'est vraiment un endroit que je déteste ).
Hier j'ai fait la bêtise d'accepter d'y aller avec des amies (ce sont d'excellentes amies mais on fait rarement la fête ensemble car on ne s'amuse pas de la même façon en soirée) alors que je n'en avais aucune envie et que j'étais super fatiguée. (oui je sais, j'aurais dû refuser direct, mais j'avais envie de partager une soirée avec elles jusqu'au bout pour une fois, histoire de voir si j'en étais capable, de prendre sur moi quoi... Ben ça ne me réussit pas ).
C'est fou, en boite j'ai l'impression d'être une marginale, ça me renvoi mes peurs enfouies d'être une inadaptée sociale à la figure. J'ai l'impression d'être une espèce de rabat-joie... Je suis sévère avec moi quand je "me regarde" en boite, alors qu'au fond bah j'ai quand même le droit de ne pas aimer ça. Mais je trouve que j'ai un problème d'adaptation là-dessus : je suis incapable de me forcer à danser, je sais assez bien me forcer dans d'autres domaines (je connais ma tendance à être pessimiste pour des projets alors qu'au final j'en ressors contente), mais là, si je n'en ai pas envie, c'est juste pas possible, on n'arrivera pas à me mettre sur la piste. Et puis du coup quand je vais en boite sans motivation je m'en veux aussi parce que je crains d'être un boulet pour les autres.
En fait c'est limite ça qui m'énerve, plus que la boite en elle-même : c'est voir mes amies me regarder comme si elles devaient m'aider ou me prendre sous leur aile parce qu'elles savent que je m'ennuie. J'aime pas cette espèce de mise sous tutelle : si je viens c'est mon choix, j'assume, et au pire je m'emmerde et je m'occupe, mais je ne supporte pas que les gens avec qui j'y suis se sentent obligés de venir me voir de temps en temps alors qu'eux trouvent l'ambiance amusante. Je ne veux pas les priver juste parce que moi je hais ça.
Du coup pour laisser les autres s'amuser, je ne reste pas plantée à les regarder, j'essaie de m'occuper (trainer vers le bar en volant des glaçons, me balader dans les chiottes, observer les interactions, ou aller me planquer pour dormir dans un coin quand j'en ai trop marre).
Mais en fait oui je déteste vraiment les boîtes de nuit. Je suis assez mal à l'aise avec mon corps et sa mouvance (j'ai une gestuelle plutôt anarchique et bricolée ), parfois j'essaie de danser 30 secondes mais souvent je ne peux pas, je me trouve grotesque vu que je n'y prends aucun plaisir et que je ne sais pas quoi faire de mes mains (en plus d'être mauvaise danseuse, je suis mal à l'aise à l'idée qu'on me regarde danser même si j'adore danser seule dans mon coin.). Du coup oui je me sens vraiment "hors norme", infichue de faire un effort pour bouger un mininum. Bon, j'assume, mais je trouve ça fou de ne pas être capable de donner une minimum syndical si je ne suis pas motivée. Les seules fois où j'arrive à danser, c'est quand j'adore la musique (il faut de préférence que ce soit des chansons que je connais par cœur, comme ça je chante en dansant, et là ça m'amuse réellement parce que j'adore chanter) ou quand je suis en festival (l'ambiance s'y prête bien mieux et la danse est complètement anarchique donc je m'y retrouve ). Donc pas en boîte si on résume.
Ouais en fait je suis incapable de danser sur les musiques type Fun radio et compagnie, je n'arrive pas à dissocier "musique pour danser sans prise de tête même si j'aime pas" et "musique que je trouve de qualité". Je ne peux danser que sur de la musique que j'aime quoi (et encore, donc, c'est selon les circonstances et ma motivation, vu que je suis assez pensionnaire de mon corps ).
Ben, en fait étymologiquement le mot "travail" vient du latin "tripalium" qui était un instrument de torture donc qui engendre une souffrance physique et morale.azahar;3859335 a dit :Je ne supporte pas les gens qui disent que si on n'a jamais fait de boulots difficiles ou considérés comme ingrats (usine, restauration, travaux physiques...), on ne sait vraiment pas ce que c'est de travailler. Je sais que c'est une chance (ou un choix) de pas avoir eu à faire ce genre de boulots mais si on ne les a jamais fait, on n'est moins courageux pour autant. Ca m'a pas mal énervé d'autant plus que la collègue avec qui j'en parlais hier disait que ce n'était si difficile de bosser en usine parce que elle y a bossé... 1 journée. C'est sur qu'entre y travailler une journée et plusieurs mois ou toute sa vie, c'est pareil hein